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Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Irma Eripia Sam 05 Déc 2015, 19:08
Irma Eripia
Apprenti magicien
*Les carboniser... Les incinérer... Pour qui se sont-ils pris à me tirer dessus à l'arbalète alors que je ne les avais pas remarqué ?! Sont-ils des habitants du village que je viens de détruire ? Détruisons-les aussi !*
Ainsi donc, la Démone commença à pilonner la porte principale du fort de boules de feu, mais celle-ci tint bon... Alors ce fut au tour des vents violents remarqués par Mugetsu de s'abattre et de se briser sur la herse...
*Une magie protège cette porte... Rien ne peut résister aux flammes de l'Enfer ! Ils brûleront ! TOUS ! Si une porte doit m'arrêter, je n'en tiendrai pas compte !*
Changeant la puissance des courants aériens, Irma s'envola au-dessus des murailles pour lancer un sort.
*Je sens leurs vies dans ce donjon... Ha ! Les couards vont regretter de s'être terrés comme des rats et surtout, tous ensembles en pensant être plus forts !*
Vous mourrez tous en même temps, débiles !!!
Tremblez... Hurlez... Brûlez... Frappe-les au coeur, Mâchoire de l'Enfer !
L'entité reptilienne s'éleva pour aller s'écraser sur les fondations de la tour, mais elle se vaporisa dans une lumière éclatante avant d'atteindre sa cible... Sous l'effet du choc Aethernanique, Irma perdit le contrôle sur son soutien aérien et s'écrasa sur le sol... Du moins, donna-t-elle cette impression. En réalité, ses réflexes latents d'Archi-Succube se réveillèrent à temps pour lui permettre de récupérer son équilibre et d'amortir sa chute avec une simple poussée d'air sous ses pieds.
Face à elle se tenait Mugetsu, l'air sévère, qui comprenait très bien qu'une simple Démone n'aurait pas pu se tirer de ce genre de chute sans blessure, même légère...
Archidémone...
Ah... Archange. Cette odeur d'ichor caractéristique ! Enfin ! Tu es venu pour me détruire, n'est-ce pas ?! Hein ? Détruis-moi ! Il le faut ! Avant que je ne fasse trop de dommages ! Je sens que tu es plus puissant que moi ! Mais tu sais, je vais quand même me défendre ! Il le faut, je ne peux pas faire autrement, c'est dans ma nature de vouloir vous tuer, vous les Anges ! Alors détruis-moi ! Vite ! Vite ! Vite ! Presse-toi ou convoque l'un de tes supérieurs si tu n'en es pas capable ! ALORS ?! DÉTRUIS-MOIIIIIIIIIIIIIIII !!!
PYROTECHNIE DÉMONIAQUE !
Ainsi donc, la Démone commença à pilonner la porte principale du fort de boules de feu, mais celle-ci tint bon... Alors ce fut au tour des vents violents remarqués par Mugetsu de s'abattre et de se briser sur la herse...
*Une magie protège cette porte... Rien ne peut résister aux flammes de l'Enfer ! Ils brûleront ! TOUS ! Si une porte doit m'arrêter, je n'en tiendrai pas compte !*
Changeant la puissance des courants aériens, Irma s'envola au-dessus des murailles pour lancer un sort.
*Je sens leurs vies dans ce donjon... Ha ! Les couards vont regretter de s'être terrés comme des rats et surtout, tous ensembles en pensant être plus forts !*
Vous mourrez tous en même temps, débiles !!!
Tremblez... Hurlez... Brûlez... Frappe-les au coeur, Mâchoire de l'Enfer !
L'entité reptilienne s'éleva pour aller s'écraser sur les fondations de la tour, mais elle se vaporisa dans une lumière éclatante avant d'atteindre sa cible... Sous l'effet du choc Aethernanique, Irma perdit le contrôle sur son soutien aérien et s'écrasa sur le sol... Du moins, donna-t-elle cette impression. En réalité, ses réflexes latents d'Archi-Succube se réveillèrent à temps pour lui permettre de récupérer son équilibre et d'amortir sa chute avec une simple poussée d'air sous ses pieds.
Face à elle se tenait Mugetsu, l'air sévère, qui comprenait très bien qu'une simple Démone n'aurait pas pu se tirer de ce genre de chute sans blessure, même légère...
Archidémone...
Ah... Archange. Cette odeur d'ichor caractéristique ! Enfin ! Tu es venu pour me détruire, n'est-ce pas ?! Hein ? Détruis-moi ! Il le faut ! Avant que je ne fasse trop de dommages ! Je sens que tu es plus puissant que moi ! Mais tu sais, je vais quand même me défendre ! Il le faut, je ne peux pas faire autrement, c'est dans ma nature de vouloir vous tuer, vous les Anges ! Alors détruis-moi ! Vite ! Vite ! Vite ! Presse-toi ou convoque l'un de tes supérieurs si tu n'en es pas capable ! ALORS ?! DÉTRUIS-MOIIIIIIIIIIIIIIII !!!
PYROTECHNIE DÉMONIAQUE !
- Pyrotechnie démoniaque:
Autour du bras gauche d'Irma, trois rubans de flammes s'enroulèrent en hélice avant de fuser dans ce même mouvement vers Mugetsu et de provoquer une puissante explosion semblable à un feu d'artifice infernal. Elle préparait déjà le même phénomène avec son autre main lorsque qu'elle vit subitement toutes ses flammes disparaître, absorbées par des petites sphères d'une couleur étonnante, alors que Mugetsu avait à peine levé la main. Les petites sphères revinrent dans sa main pour en former une plus grosse, qui se volatilisa.
Irma s'interrompit alors et, courbant complètement le dos en arrière dans une position de contorsion absolument surréaliste pour quiconque d'autre qu'un Démon, se mit à rire aux éclats...
Ha... Haha... Hahaha... AHHHHH ! HAHAHAHAHAHHAHAH ! C'est merveilleux ! Je vais mourir aujourd'hui ! Même l'une de mes plus puissantes attaques ne te cause aucun dommage... Tu as absorbé des flammes infernales comme un rien... HIIHIHIHIHIHII ! Je suis finie, je suis morte, alors autant t'aider à me détruire, que je t'emporte avec moi dans la tombe, ce sera plus amusant !
Elle se redressa alors brusquement et s'envola en tournant sur elle-même dans une vaste gerbe de flammes, qui finit par se dissiper, la révélant sous une peau noire de jais, avec des marques flamboyantes lui courant sur le corps. Avoir utilisé ce sort semblait lui avoir fait reprendre un soupçon de lucidité : elle tint quelques mots cohérents à Mugetsu :
Combustion des âmes ! Un sort bien trop puissant pour moi, je ne peux le supporter sans mourir si je ne consomme pas l'âme d'une personne victime de mes talents de Succube ! Donc je vais mourir, puisque je n'ai pas de victime ! Détruis-moi ou meurs avec moi !
Irma s'interrompit alors et, courbant complètement le dos en arrière dans une position de contorsion absolument surréaliste pour quiconque d'autre qu'un Démon, se mit à rire aux éclats...
Ha... Haha... Hahaha... AHHHHH ! HAHAHAHAHAHHAHAH ! C'est merveilleux ! Je vais mourir aujourd'hui ! Même l'une de mes plus puissantes attaques ne te cause aucun dommage... Tu as absorbé des flammes infernales comme un rien... HIIHIHIHIHIHII ! Je suis finie, je suis morte, alors autant t'aider à me détruire, que je t'emporte avec moi dans la tombe, ce sera plus amusant !
Elle se redressa alors brusquement et s'envola en tournant sur elle-même dans une vaste gerbe de flammes, qui finit par se dissiper, la révélant sous une peau noire de jais, avec des marques flamboyantes lui courant sur le corps. Avoir utilisé ce sort semblait lui avoir fait reprendre un soupçon de lucidité : elle tint quelques mots cohérents à Mugetsu :
Combustion des âmes ! Un sort bien trop puissant pour moi, je ne peux le supporter sans mourir si je ne consomme pas l'âme d'une personne victime de mes talents de Succube ! Donc je vais mourir, puisque je n'ai pas de victime ! Détruis-moi ou meurs avec moi !
- Combustion des âmes:
Irma s'entoura alors d'un tourbillon de flammes et, tel un météore, bondit sur Mugetsu depuis les quelques mètres de hauteur qu'elle avait pris durant sa transformation.
Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Raziel Ven 11 Déc 2015, 19:35
Voyant la désormais identifiée Archi-Succube fondre sur moi, je mis ma main gauche vers elle, gardant seulement l'index et le majeur dressés avant de reculer brutalement ma main pour avancer la paume droite tout en libérant un flux d'énergie gravitationnel qui la réexpédia à son point d'origine et qui l'aurai catapultée bien plus loin si je ne l'avais pas retenue.
De façon impitoyable, je changeai ensuite l'orientation de mes champs gravitationnels, la faisant ainsi percuter successivement le sol, la herse magiquement enchantée, les contreforts du château, un arbre de l'autre côté, puis je la ramenai à nouveau au sol, à cinq mètres de moi.
Me redressant de tout mon mètre quatre-vingt dix et levant un sourcil, je tançai la pauvre hère :
"M'entraîner dans la tombe" disais-tu ? La seule chose que tu peux provoquer face à moi est ta propre mort, que tu viens d'ailleurs d'enclencher... Seigneur, il est heureux que je connaisse les processus pour interrompre les malédictions démoniaques, même celles qu'ils jettent sur eux-mêmes...
Pourquoi t'ai-je informée de cela ? Tout simplement parce que ce que je souhaite n'est pas ta destruction. Tu veux une vie d'humaine ? Je te l'offre, dans ma guilde. Ce concept t'es sans doute inconnu : disons qu'il s'agit d'un rassemblement de personnes comme toi ou moi, disposant de pouvoirs plus ou moins impressionnants. Les guildes font différentes choses mais la mienne – peut-être la nôtre ? – se concentre sur l'assassinat des mages noirs et la destruction des guildes noires.
Qui sont ces tristes sires ? Disons que pour des extra-planaires comme nous, ils sont l'équivalent des Démons. En tant qu'Archange, il est de mon devoir de les détruire... Et, après tout, pourquoi une Démone déchue ne se rallierait pas à l'éradication de ceux qui soutiennent et cherchent même parfois à invoquer ceux qui lui ont détruit sa vie ?
Tu n'es pas liée à l'Abysse, pas plus que tu n'es liée aux Cieux : tu n'es pas obligée de chercher à te faire détruire. Tu peux vivre, devenir une bonne personne, une puissante mage : tu es immortelle. Éternellement, tu pourras détruire les perfides qui tentent de corrompre le bonheur que se construisent les honnêtes gens. Tu t'en es rendue compte toi-même en boutant le feu à ces villages : si tant est que l'on laisse les humains vivre leur vie, il n'en ressort que du bon, mais si l'on insère un facteur de cauchemar à l'intérieur, alors tout s'interrompt... Veux-tu vivre ou que je sois ton ultime cauchemar, Irma Eripia ?
De façon impitoyable, je changeai ensuite l'orientation de mes champs gravitationnels, la faisant ainsi percuter successivement le sol, la herse magiquement enchantée, les contreforts du château, un arbre de l'autre côté, puis je la ramenai à nouveau au sol, à cinq mètres de moi.
Me redressant de tout mon mètre quatre-vingt dix et levant un sourcil, je tançai la pauvre hère :
"M'entraîner dans la tombe" disais-tu ? La seule chose que tu peux provoquer face à moi est ta propre mort, que tu viens d'ailleurs d'enclencher... Seigneur, il est heureux que je connaisse les processus pour interrompre les malédictions démoniaques, même celles qu'ils jettent sur eux-mêmes...
Pourquoi t'ai-je informée de cela ? Tout simplement parce que ce que je souhaite n'est pas ta destruction. Tu veux une vie d'humaine ? Je te l'offre, dans ma guilde. Ce concept t'es sans doute inconnu : disons qu'il s'agit d'un rassemblement de personnes comme toi ou moi, disposant de pouvoirs plus ou moins impressionnants. Les guildes font différentes choses mais la mienne – peut-être la nôtre ? – se concentre sur l'assassinat des mages noirs et la destruction des guildes noires.
Qui sont ces tristes sires ? Disons que pour des extra-planaires comme nous, ils sont l'équivalent des Démons. En tant qu'Archange, il est de mon devoir de les détruire... Et, après tout, pourquoi une Démone déchue ne se rallierait pas à l'éradication de ceux qui soutiennent et cherchent même parfois à invoquer ceux qui lui ont détruit sa vie ?
Tu n'es pas liée à l'Abysse, pas plus que tu n'es liée aux Cieux : tu n'es pas obligée de chercher à te faire détruire. Tu peux vivre, devenir une bonne personne, une puissante mage : tu es immortelle. Éternellement, tu pourras détruire les perfides qui tentent de corrompre le bonheur que se construisent les honnêtes gens. Tu t'en es rendue compte toi-même en boutant le feu à ces villages : si tant est que l'on laisse les humains vivre leur vie, il n'en ressort que du bon, mais si l'on insère un facteur de cauchemar à l'intérieur, alors tout s'interrompt... Veux-tu vivre ou que je sois ton ultime cauchemar, Irma Eripia ?
Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Irma Eripia Sam 19 Déc 2015, 23:09
Irma Eripia
Apprenti magicien
Invincible... Il était invincible... L'instinct d'Irma... Je veux dire MON instinct me hurlait de me terrer ! Car s'il avait eu un mérite, cet être terrifiant, c'était de me faire reprendre mes esprits. Je sais qui je suis : je suis Irma Eripia, fille du Comte Furfures et de l'Archidémone Lamashtu. J'ai la génétique de Belzébuth dans mon sang. Je suis la douzième dans l'ordre de succession au Trône Noir des Enfers et pourtant... Pourtant... Je suis honnie et laminée... Je suis une coquille vide qui attend de se briser.
Voilà... Je m'envole... Je me sens partir en tous sens... Je m'écrase brutalement... Peut-être ai-je crié ? Non, je ne crois pas. Je sens qu'il me maintient complètement écrasée au sol, je ne peux même pas bouger le petit doigt. Et pourtant, malgré toute la colère de sa magie, qui ferait passer la mienne pour un caprice de diablotin, sa voix est calme.
Il parle avec des intonations lentes et graves, il mesure chaque propos... Mais pourquoi ? Pourquoi ne me détruit-il pas ?! Empêcher ma destruction ? Mais laisse-moi disparaître !
Hein ? Détruire ? Des Démons ? Il veut que je détruise mes semblables ? Tout en protégeant ces faiblards d'humains que je réduis en cendres en l'espace d'un battement de cils ?
Cauchemar... Oui, je suis leur cauchemar ! Je suis le cauchemar de l'Humanité ! Je suis cet élément perturbateur, ce chaos ! Alors pourquoi ai-je le droit d'exister ? Pourquoi un cauchemar a-t-il le droit de se manifester et de détruire la vie des autres ?
Subrepticement, avec la douceur d'un ami proche qui ne souhaiterait que votre bonheur, une autre voix s'immisça dans mes pensées et m'apporta la réponse...
Parce que nous avons le choix... Toujours. Celui d'être le cauchemar ou de le détruire : les Démons qui refusent la paix Mariale sont un cauchemar, Mugetsu, l'homme qui se tient face à toi, et les membres de sa guilde sont parmi ceux qui les détruisent. Mais pour les Démons, ce sont eux les cauchemars. Alors, Irma, préfèreras-tu être une dernière fois le cauchemar des humains ou devenir pour l'éternité le cauchemar de tes semblables ?
Je sentis la gravité se relâcher, juste assez pour que je puisse me relever en courbant l'échine. Je sentis le regard d'or de celui que la voix appelait "Mugetsu" flamber d'une lueur d'autorité et la chaleur de l'entité dans ma tête ne se relâchait pas. Des deux, par la voix et par la pensée, fusa à l'unisson un unique mot : "alors ?". Vainquant la gravité pour me redresser complètement, je faisais paraître ainsi mon ascendance royale en cambrant le dos et en prenant une posture noble, je fichais mon regard de feu dans les iris de chrysochalque de l'homme aux cheveux bleus.
Alors j'accepte, Seigneur Archange. J'accepte de vous servir dans cette "guilde". J'accepte de réduire en cendres de vos ennemis à vos côtés si vous faites de même pour les miens. J'accepte que vous m'aidiez à accomplir mes objectifs et je vous aiderai à accomplir les vôtres. Moi, Irma Eripia, admet ma défaite dans ce combat et vous demande solennellement de devenir mon Maître dans cette vie et dans les suivantes, afin que vous me guidiez, vers la destruction finale de celui que je rejette en tant que géniteur : Belzébuth.
Voilà... Je m'envole... Je me sens partir en tous sens... Je m'écrase brutalement... Peut-être ai-je crié ? Non, je ne crois pas. Je sens qu'il me maintient complètement écrasée au sol, je ne peux même pas bouger le petit doigt. Et pourtant, malgré toute la colère de sa magie, qui ferait passer la mienne pour un caprice de diablotin, sa voix est calme.
Il parle avec des intonations lentes et graves, il mesure chaque propos... Mais pourquoi ? Pourquoi ne me détruit-il pas ?! Empêcher ma destruction ? Mais laisse-moi disparaître !
Hein ? Détruire ? Des Démons ? Il veut que je détruise mes semblables ? Tout en protégeant ces faiblards d'humains que je réduis en cendres en l'espace d'un battement de cils ?
Cauchemar... Oui, je suis leur cauchemar ! Je suis le cauchemar de l'Humanité ! Je suis cet élément perturbateur, ce chaos ! Alors pourquoi ai-je le droit d'exister ? Pourquoi un cauchemar a-t-il le droit de se manifester et de détruire la vie des autres ?
Subrepticement, avec la douceur d'un ami proche qui ne souhaiterait que votre bonheur, une autre voix s'immisça dans mes pensées et m'apporta la réponse...
Parce que nous avons le choix... Toujours. Celui d'être le cauchemar ou de le détruire : les Démons qui refusent la paix Mariale sont un cauchemar, Mugetsu, l'homme qui se tient face à toi, et les membres de sa guilde sont parmi ceux qui les détruisent. Mais pour les Démons, ce sont eux les cauchemars. Alors, Irma, préfèreras-tu être une dernière fois le cauchemar des humains ou devenir pour l'éternité le cauchemar de tes semblables ?
Je sentis la gravité se relâcher, juste assez pour que je puisse me relever en courbant l'échine. Je sentis le regard d'or de celui que la voix appelait "Mugetsu" flamber d'une lueur d'autorité et la chaleur de l'entité dans ma tête ne se relâchait pas. Des deux, par la voix et par la pensée, fusa à l'unisson un unique mot : "alors ?". Vainquant la gravité pour me redresser complètement, je faisais paraître ainsi mon ascendance royale en cambrant le dos et en prenant une posture noble, je fichais mon regard de feu dans les iris de chrysochalque de l'homme aux cheveux bleus.
Alors j'accepte, Seigneur Archange. J'accepte de vous servir dans cette "guilde". J'accepte de réduire en cendres de vos ennemis à vos côtés si vous faites de même pour les miens. J'accepte que vous m'aidiez à accomplir mes objectifs et je vous aiderai à accomplir les vôtres. Moi, Irma Eripia, admet ma défaite dans ce combat et vous demande solennellement de devenir mon Maître dans cette vie et dans les suivantes, afin que vous me guidiez, vers la destruction finale de celui que je rejette en tant que géniteur : Belzébuth.
Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Raziel Sam 26 Déc 2015, 00:54
Cette femme avait presque réussi à me surprendre : elle était donc capable de tenir un discours cohérent ! Et quel discours, il s'agissait clairement d'une demande formalisée de devenir non pas simplement mon apprentie mais une véritable vassale. Ceci exigeait donc des mesures immédiates.
Sache, Irma Eripia, que tu as été entendue. Moi, Mugetsu, Archange de la Séphira Hokhmah, je reçois ton serment dans l'intégralité de ses termes et, afin de sceller cet acte, je te démets de ta charge de Succube. Sois libre désormais d'utiliser tes pouvoirs Démoniaques au gré de tes envies et dans la limite de tes propres capacités et non de celles de l'Enfer. Par Vectura, que le Miracle se produise !
Des symboles bleus coururent immédiatement sur le sol tout autour d'Irma tandis qu'une matière sombre suintait par les pores de sa peau, sans pour autant sembler lui provoquer une quelconque douleur. Chaque goutte crépita et bouillit au contact des symboles avant que même les vapeurs ne soient annihilées.
Tu es libre désormais, libre de désamorcer ta combustion des âmes qui ne se sert plus de ton précieux esprit pour s'alimenter, mais de ta magie, comme tes autres sorts. Pense simplement "je veux que cela cesse".
Et c'est sans doute ce qu'elle pensa : sa peau reprit une teinte normale, tandis que sa tenue revint à son état premier : le sort s'était déroulé sans accroc.
Bienvenue à Aeternitas, Démone élémentaliste incendiaire de rang S, Irma Eripia !
Faisant un arc de cercle devant moi avec Coercens, je matérialisai différentes couleurs qui s'assemblèrent pour former l'emblème de la guilde, qui alla immédiatement s'apposer autour du nombril de la Démone.
C'est beau ! Mais qu'est-ce que c'est ? Ne me faites pas ce genre de surprises tout le temps, je risquerai de vous carboniser...
Considère cela comme ta seconde naissance, et voici le résidu de ton cordon ombilical. Ceci est ta marque de guilde, qui prouve que tu appartiens à Aeternitas. Ceci veut également dire que Sirius peut veiller en tout temps sur toi.
Salut ! Je suis l'entité la plus intelligente que tu auras l'occasion de rencontrer dans cette guilde, et peut-être même dans le monde entier !
Oh, c'était donc toi la voix ! Enchantée en ce cas. Sache cependant que je mets toujours les fanfarons à l'épreuve. Racine neuvième de 3,33 ?
Haha ! Tu t'es fait piéger, le gros malin !
1, 143 008 234 795 806 672 324 761 610 445, en arrondissant. Bien que je ne voie pas l'utilité de cette question et je pense même d'ailleurs que vous en ignorâtes la réponse avant de me poser la question...
Oh le c...
Cerveau. N'est-ce pas, Coercens ?
Ouais aussi, ouais...
Me voilà convaincue cher Sirius, et vous aussi, amusant Coercens !
Le dernier qui m'a trouvé amusant a sa tête qui roule encore sur le sol Stellan...
Vous êtes fort peu soigneux de vos petites affaires en ce cas, amusant Coercens ! Huhu...
Ouais... Ben l'amusant Coercens vous signale que pendant vous faites les zozos avec des maths, il a désintégré trois volées de flèches sans que vous le remarquiez.
Encore ces péons ? Mugetsu-sama, vous êtes sûr qu'il ne m'est pas possible de les réduire en cendres ?
Évitons en effet ce genre de désagrément... Je vais aller leur parler, histoire de voir pourquoi ils continuent à chercher à nous cribler... Tiens, une autre volée.
Comme d'hab'...
Coercens émit une petite impulsion de magie qui libéra une onde violette, pulvérisant toutes les flèches de façon immédiate.
Magie d'Autodestruction. Je sais, c'est amusant.
Excusez-moi ?! Oui, vous là-haut, le taré avec l'arbalète en joue sur mon visage – qui a l'air de trembler comme s'il avait un déficit en dopamine parce que je ne suis pas encore mort alors que je ne vous avais pas encore porté attention – vous pouvez m'expliquer pourquoi vous nous canardez alors que l'attaque de ma condisciple a cessé et que je vous ai permis d'échapper à son sort qui aurait sans doute fait exploser votre donjon ?
Sache, Irma Eripia, que tu as été entendue. Moi, Mugetsu, Archange de la Séphira Hokhmah, je reçois ton serment dans l'intégralité de ses termes et, afin de sceller cet acte, je te démets de ta charge de Succube. Sois libre désormais d'utiliser tes pouvoirs Démoniaques au gré de tes envies et dans la limite de tes propres capacités et non de celles de l'Enfer. Par Vectura, que le Miracle se produise !
Des symboles bleus coururent immédiatement sur le sol tout autour d'Irma tandis qu'une matière sombre suintait par les pores de sa peau, sans pour autant sembler lui provoquer une quelconque douleur. Chaque goutte crépita et bouillit au contact des symboles avant que même les vapeurs ne soient annihilées.
Tu es libre désormais, libre de désamorcer ta combustion des âmes qui ne se sert plus de ton précieux esprit pour s'alimenter, mais de ta magie, comme tes autres sorts. Pense simplement "je veux que cela cesse".
Et c'est sans doute ce qu'elle pensa : sa peau reprit une teinte normale, tandis que sa tenue revint à son état premier : le sort s'était déroulé sans accroc.
Bienvenue à Aeternitas, Démone élémentaliste incendiaire de rang S, Irma Eripia !
Faisant un arc de cercle devant moi avec Coercens, je matérialisai différentes couleurs qui s'assemblèrent pour former l'emblème de la guilde, qui alla immédiatement s'apposer autour du nombril de la Démone.
- Emblème d'Irma Eripia:
C'est beau ! Mais qu'est-ce que c'est ? Ne me faites pas ce genre de surprises tout le temps, je risquerai de vous carboniser...
Considère cela comme ta seconde naissance, et voici le résidu de ton cordon ombilical. Ceci est ta marque de guilde, qui prouve que tu appartiens à Aeternitas. Ceci veut également dire que Sirius peut veiller en tout temps sur toi.
Salut ! Je suis l'entité la plus intelligente que tu auras l'occasion de rencontrer dans cette guilde, et peut-être même dans le monde entier !
Oh, c'était donc toi la voix ! Enchantée en ce cas. Sache cependant que je mets toujours les fanfarons à l'épreuve. Racine neuvième de 3,33 ?
Haha ! Tu t'es fait piéger, le gros malin !
1, 143 008 234 795 806 672 324 761 610 445, en arrondissant. Bien que je ne voie pas l'utilité de cette question et je pense même d'ailleurs que vous en ignorâtes la réponse avant de me poser la question...
Oh le c...
Cerveau. N'est-ce pas, Coercens ?
Ouais aussi, ouais...
Me voilà convaincue cher Sirius, et vous aussi, amusant Coercens !
Le dernier qui m'a trouvé amusant a sa tête qui roule encore sur le sol Stellan...
Vous êtes fort peu soigneux de vos petites affaires en ce cas, amusant Coercens ! Huhu...
Ouais... Ben l'amusant Coercens vous signale que pendant vous faites les zozos avec des maths, il a désintégré trois volées de flèches sans que vous le remarquiez.
Encore ces péons ? Mugetsu-sama, vous êtes sûr qu'il ne m'est pas possible de les réduire en cendres ?
Évitons en effet ce genre de désagrément... Je vais aller leur parler, histoire de voir pourquoi ils continuent à chercher à nous cribler... Tiens, une autre volée.
Comme d'hab'...
Coercens émit une petite impulsion de magie qui libéra une onde violette, pulvérisant toutes les flèches de façon immédiate.
Magie d'Autodestruction. Je sais, c'est amusant.
Excusez-moi ?! Oui, vous là-haut, le taré avec l'arbalète en joue sur mon visage – qui a l'air de trembler comme s'il avait un déficit en dopamine parce que je ne suis pas encore mort alors que je ne vous avais pas encore porté attention – vous pouvez m'expliquer pourquoi vous nous canardez alors que l'attaque de ma condisciple a cessé et que je vous ai permis d'échapper à son sort qui aurait sans doute fait exploser votre donjon ?
L'homme tremblant ne sembla pas très bien comprendre... Il fit signe à ses coéquipiers d'arrêter de nous prendre pour cible et descendit de sa herse pour sans doute référer de mes propos à un supérieur. Lequel supérieur, une sorte de moine en bure d'excellente facture, pointa le bout de son nez derrière la herse.
Mais qu'est-ce que vous nous voulez, duo de dégénérés ? D'abord vous nous attaquez, ensuite vous vous battez devant nos murs ?! Allez régler vos comptes ailleurs que devant ce bâtiment !
Mais il va se calmer le vieil aigri ?! D'abord c'est vous qui m'avez mis en joue alors que je ne vous avais même pas, encore, pris pour cible ! Je n'ai fait que me défendre, j'étais dans mon droit !
Le vieux eut un rire mauvais...
Dans votre droit ? Mais vous n'avez aucun droit face à la guilde des Impénitents ! Faites demi-tour avant que je ne m'énerve !
Les Impénitents vous dites ? Mugetsu, il s'agit d'une guilde noire mineure au niveau de nos préoccupations, mais assez influente à Caelum. Peut-être devrions-nous nous en occuper ?
Une guilde noire... Voyez-vous ça ? Et bien je crois, ma chère Irma, que tu vas pouvoir assister à ce que l'on appelle communément un "assainissement de l'air ambiant".
Comment osez-vous nous qualifier ainsi ?! Nous sommes des religieux ayant désertés Zentopia à Fiore pour venir en Caelum ! Vous ne savez pas par quoi nous sommes passés ! Et je ne laisserai pas deux blancs-becs venir me faire la morale sur ma façon de régir les terres qui entourent cette forteresse !
Arrêtez-moi si je me trompe, mais, de deux choses l'une : les religieux de Zentopia ne font-ils pas voeu de pauvreté ? Et toutes les terres de Caelum n'appartiennent-elles pas à la Reine Hildegarde III sans passer par un quelconque duc, comte ou autre baron ? Alors comment pouvez-vous parler de "régir les terres", vu qu'elles ne vous appartiennent pas ? Seriez-vous familier de ce que l'on appelle "l'annexion", monsieur ?
Pas du tout ! La loi de Caelum est avec moi : puisque personne ne réclame ces terres, elles sont à moi !
J'ai du mal à croire que tout ceci soit véridique... Auriez-vous une quelconque forme de code civil dans ce bâtiment ?
Bien sûr !
Puis-je en ce cas entrer pour le consulter ?
Pas question !
- Le moine:
Mais qu'est-ce que vous nous voulez, duo de dégénérés ? D'abord vous nous attaquez, ensuite vous vous battez devant nos murs ?! Allez régler vos comptes ailleurs que devant ce bâtiment !
Mais il va se calmer le vieil aigri ?! D'abord c'est vous qui m'avez mis en joue alors que je ne vous avais même pas, encore, pris pour cible ! Je n'ai fait que me défendre, j'étais dans mon droit !
Le vieux eut un rire mauvais...
Dans votre droit ? Mais vous n'avez aucun droit face à la guilde des Impénitents ! Faites demi-tour avant que je ne m'énerve !
Les Impénitents vous dites ? Mugetsu, il s'agit d'une guilde noire mineure au niveau de nos préoccupations, mais assez influente à Caelum. Peut-être devrions-nous nous en occuper ?
Une guilde noire... Voyez-vous ça ? Et bien je crois, ma chère Irma, que tu vas pouvoir assister à ce que l'on appelle communément un "assainissement de l'air ambiant".
Comment osez-vous nous qualifier ainsi ?! Nous sommes des religieux ayant désertés Zentopia à Fiore pour venir en Caelum ! Vous ne savez pas par quoi nous sommes passés ! Et je ne laisserai pas deux blancs-becs venir me faire la morale sur ma façon de régir les terres qui entourent cette forteresse !
Arrêtez-moi si je me trompe, mais, de deux choses l'une : les religieux de Zentopia ne font-ils pas voeu de pauvreté ? Et toutes les terres de Caelum n'appartiennent-elles pas à la Reine Hildegarde III sans passer par un quelconque duc, comte ou autre baron ? Alors comment pouvez-vous parler de "régir les terres", vu qu'elles ne vous appartiennent pas ? Seriez-vous familier de ce que l'on appelle "l'annexion", monsieur ?
Pas du tout ! La loi de Caelum est avec moi : puisque personne ne réclame ces terres, elles sont à moi !
J'ai du mal à croire que tout ceci soit véridique... Auriez-vous une quelconque forme de code civil dans ce bâtiment ?
Bien sûr !
Puis-je en ce cas entrer pour le consulter ?
Pas question !
Je soupirai, baissant la tête et m'appuyant contre le mur à côté de moi, mirant la herse.
Ce portail est de la belle ouvrage, n'est-ce pas ? Vous l'avez enchanté vous-même ?
Exactement !
Désolé en ce cas...
L'améthyste de Coercens brilla. Je touchai la herse avec mon bâton. Un sceau magique apparut et se mit à courir le long des barreaux. Puis la structure se volatilisa.
Mais ? Comment ?!
Je disais donc... Puis-je entrer consulter ce texte ?
Que ? Je ? Oui, bon allez-y... Au fond de la cour se trouve la bibliothèque. Je vais vous y accompagner... Baissez-vos arbalètes vous autres.
Amusant, vraiment amusant !
Nous suivîmes le vieillard dans sa bibliothèque, où il nous remit un rouleau de parchemin, qu'il nous présentait comme le code des lois de Caelum. Je me mis à le lire, il comportait effectivement un article sur la concession d'ares et d'hectares aux mages voulant fonder une guilde. Il y avait également une mention concernant l'autorisation de taxer les populations environnantes et de leur fournir protection en échange.
Convaincus ?
Comment ? Oh... Oui, fort bien, fort bien ! Mais un détail me rend grognon...
Quoi donc ?
Et bien... Là, cet alinéa sur la taxation de la population en échange d'une protection par les mages. Il s'agit d'un faux.
Je vous demande pardon ?
Je dis que la loi originale de Caelum n'impose aucune taxe à la population en échange de la protection des mages et que c'est un service bénévole ou faisant appel à des récompenses, fixées par le demandeur, de guilde. Or là, vous parlez de taxes, donc d'un devoir imposé, que vous agissiez pour eux ou non.
De plus, et ceci m'agace foncièrement... Sirius, vous ne le connaîtrez jamais, vient de m'informer que votre guilde se spécialise dans la falsification et la diffusion à grande échelle d'ouvrages majeurs. Vous cherchez à pervertir les connaissances humaines pour votre profit et cela ne me plaît pas du tout. Donnez-moi une seule raison de ne pas mettre le feu à votre guilde.
J-j-je... JUPITER !
Et bien quoi, la planète ?
Non Irma, le vieux monsieur parle d'un énorme canon magique, qui lui sert sans doute à compenser autre chose, mais passons. Soit, Jupiter, c'est une bonne raison : je ne peux pas risquer de perdre Irma en ce lieu. Nous allons donc prendre congé. Bien évidemment, nous garderons le silence quant à vos agissements, Jupiter est une trop grande menace, évidemment. Et bien, bonne fin, de journée, à vous.
Je me relevai du tabouret que j'avais emprunté pour ma lecture et sortit de la bibliothèque, Irma sur mes talons, le vieux nous emboîtant le pas. Nous continuâmes à marcher, jusqu'à être revenus à l'emplacement de la herse. Nous passâmes ensuite le pont-levis, tandis que le moine resta dans sa forteresse.
Comme piqué par une guêpe, je me retournai brusquement au milieu du pont-levis et m'adressai au mage sur un ton trop calme...
Cher monsieur... Sachez que notre visite fut fort agréable et que je suis au regret de l'écourter ainsi. Après tout, ce fut relativement cordial, n'est-ce pas ? Et puis, votre herse était magnifique... Vos murs, eux, en revanche... Ils ont un léger défaut : aucune protection magique n'y est tissée. C'est étonnant quand on voit la qualité de celle qui recouvre votre portail... Serait-ce là encore un faux ? Ne seriez-vous pas le créateur de ce portail ? Oui, c'est vrai, c'est un mensonge : la herse est une création de Zentopia, c'est même moi qui l'ai forgée avec soeur Hanae et l'Archevêque, dans ma jeunesse. Il est dommage que j'aie à détruire mon propre travail pour passer l'huis de votre demeure, voilà tout.
Maintenant, si vous le permettez, je vais vous révéler un secret : lorsque je me suis appuyé sur votre mur, j'ai infusé quelques-uns de mes Aethernanos, très peu, à l'intérieur. Ils se sont répartis dans tout votre bâtiment et sont donc intiment liés à mon corps à travers vos murs. Ils n'attendent que leurs amis pour s'animer... Et si nous les y aidions ? Qu'en dites-vous ? Voulez-vous découvrir votre château en proie à la loi d'annihilation gamma ? Désolé, je n'ai pas entendu votre réponse.
Ce portail est de la belle ouvrage, n'est-ce pas ? Vous l'avez enchanté vous-même ?
Exactement !
Désolé en ce cas...
L'améthyste de Coercens brilla. Je touchai la herse avec mon bâton. Un sceau magique apparut et se mit à courir le long des barreaux. Puis la structure se volatilisa.
Mais ? Comment ?!
Je disais donc... Puis-je entrer consulter ce texte ?
Que ? Je ? Oui, bon allez-y... Au fond de la cour se trouve la bibliothèque. Je vais vous y accompagner... Baissez-vos arbalètes vous autres.
Amusant, vraiment amusant !
Nous suivîmes le vieillard dans sa bibliothèque, où il nous remit un rouleau de parchemin, qu'il nous présentait comme le code des lois de Caelum. Je me mis à le lire, il comportait effectivement un article sur la concession d'ares et d'hectares aux mages voulant fonder une guilde. Il y avait également une mention concernant l'autorisation de taxer les populations environnantes et de leur fournir protection en échange.
Convaincus ?
Comment ? Oh... Oui, fort bien, fort bien ! Mais un détail me rend grognon...
Quoi donc ?
Et bien... Là, cet alinéa sur la taxation de la population en échange d'une protection par les mages. Il s'agit d'un faux.
Je vous demande pardon ?
Je dis que la loi originale de Caelum n'impose aucune taxe à la population en échange de la protection des mages et que c'est un service bénévole ou faisant appel à des récompenses, fixées par le demandeur, de guilde. Or là, vous parlez de taxes, donc d'un devoir imposé, que vous agissiez pour eux ou non.
De plus, et ceci m'agace foncièrement... Sirius, vous ne le connaîtrez jamais, vient de m'informer que votre guilde se spécialise dans la falsification et la diffusion à grande échelle d'ouvrages majeurs. Vous cherchez à pervertir les connaissances humaines pour votre profit et cela ne me plaît pas du tout. Donnez-moi une seule raison de ne pas mettre le feu à votre guilde.
J-j-je... JUPITER !
Et bien quoi, la planète ?
Non Irma, le vieux monsieur parle d'un énorme canon magique, qui lui sert sans doute à compenser autre chose, mais passons. Soit, Jupiter, c'est une bonne raison : je ne peux pas risquer de perdre Irma en ce lieu. Nous allons donc prendre congé. Bien évidemment, nous garderons le silence quant à vos agissements, Jupiter est une trop grande menace, évidemment. Et bien, bonne fin, de journée, à vous.
Je me relevai du tabouret que j'avais emprunté pour ma lecture et sortit de la bibliothèque, Irma sur mes talons, le vieux nous emboîtant le pas. Nous continuâmes à marcher, jusqu'à être revenus à l'emplacement de la herse. Nous passâmes ensuite le pont-levis, tandis que le moine resta dans sa forteresse.
Comme piqué par une guêpe, je me retournai brusquement au milieu du pont-levis et m'adressai au mage sur un ton trop calme...
Cher monsieur... Sachez que notre visite fut fort agréable et que je suis au regret de l'écourter ainsi. Après tout, ce fut relativement cordial, n'est-ce pas ? Et puis, votre herse était magnifique... Vos murs, eux, en revanche... Ils ont un léger défaut : aucune protection magique n'y est tissée. C'est étonnant quand on voit la qualité de celle qui recouvre votre portail... Serait-ce là encore un faux ? Ne seriez-vous pas le créateur de ce portail ? Oui, c'est vrai, c'est un mensonge : la herse est une création de Zentopia, c'est même moi qui l'ai forgée avec soeur Hanae et l'Archevêque, dans ma jeunesse. Il est dommage que j'aie à détruire mon propre travail pour passer l'huis de votre demeure, voilà tout.
Maintenant, si vous le permettez, je vais vous révéler un secret : lorsque je me suis appuyé sur votre mur, j'ai infusé quelques-uns de mes Aethernanos, très peu, à l'intérieur. Ils se sont répartis dans tout votre bâtiment et sont donc intiment liés à mon corps à travers vos murs. Ils n'attendent que leurs amis pour s'animer... Et si nous les y aidions ? Qu'en dites-vous ? Voulez-vous découvrir votre château en proie à la loi d'annihilation gamma ? Désolé, je n'ai pas entendu votre réponse.
Grand territoire !
Contrares...
Res nullum !
Les murs se mirent à briller d'une intense lueur violine... Avant que brusquement, celle-ci ne s'étende à tout l'espace qu'ils délimitaient. Du château et de ses occupants, il ne restait désormais qu'un pont-levis fumant, duquel je me retirai avec mon apprentie, avant que celui-ci ne s'effondrât, ce qu'il fit dix secondes plus tard.
J'ouvris alors un carnet, dans lequel je notais le nom de cette guilde noire, avant de le rayer proprement et d'ajouter "sans intérêt" à côté.
Contrares...
Res nullum !
Les murs se mirent à briller d'une intense lueur violine... Avant que brusquement, celle-ci ne s'étende à tout l'espace qu'ils délimitaient. Du château et de ses occupants, il ne restait désormais qu'un pont-levis fumant, duquel je me retirai avec mon apprentie, avant que celui-ci ne s'effondrât, ce qu'il fit dix secondes plus tard.
J'ouvris alors un carnet, dans lequel je notais le nom de cette guilde noire, avant de le rayer proprement et d'ajouter "sans intérêt" à côté.
Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Irma Eripia Lun 28 Déc 2015, 00:50
Irma Eripia
Apprenti magicien
C'était... Magnifique ! Cette guilde n'a tout simplement jamais existé ! J'aurais laissé un tas de ruines, mais lui... C'est beau, c'est propre... Il faut qu'il m'apprenne à vaporiser les bâtiments comme ça !
Mugetsu-sama ? Vous m'apprendrez à faire la même chose ?
Haha ! Je voudrais bien, mais je ne pense pas que tes pouvoirs soient compatibles avec la manipulation de l'Antimatière. Par contre, tu pourrais aboutir à un résultat semblable avec de la pyromancie, de l'aéromancie et de la géomancie. Nous savons déjà que tu maîtrises le Feu et le Vent : ton prochain objectif serait de maîtriser la Terre. Pour une Incendiaire de naissance, manipuler l'Eau viendra en temps et en heures.
Manipuler la Terre ? Vous pensez que je pourrai y arriver ?
Le penser ? Non mais tu plaisantes ? J'en suis certain ! Tu es née avec deux natures élémentaires, c'est déjà un fait extrêmement rare. Tu es vouée à maîtriser l'intégralité des éléments un jour ou l'autre, c'est tout, fin de l'histoire. Et d'ailleurs, pour que tu puisses immédiatement commencer à t'exercer... Je vais t'emmener sur le bâtiment de Guilde.
"Sur" ? Il vole ?
Quelle perspicacité !
Il prit ma main dans la sienne sans aucune hésitation. Sa poigne combinait chaleur et douceur, mais également une grande fermeté. Je compris pourquoi lorsque nous nous téléportâmes : je l'aurai sans doute lâché au vu de la surprise ressentie lors de mon fulgurant voyage au travers du tissu spatio-dimensionnel.
Nous nous retrouvâmes alors au milieu d'une démesure absolue : je sentais que nous étions dans le ciel, mais c'était une véritable ville qui me faisait face, notamment une tour immense dont je distinguai à grand peine l'appareil magique noir d'encre à son sommet malgré ma vision parfaite. Tout ici transpirait la magie et les Aethernanos... Même les portes en étaient remplis jusqu'au bout des gonds... Je ne saurais dire pourquoi, mais en ce lieu, je sentais avoir trouvé ma véritable place : une mage Élémentaliste, voilà ce que j'allais m'employer à devenir durant ma vie éternelle.
Je suppose que j'ai le temps pour te faire visiter ?
Tu as très exactement quatre heures avant ta prochaine obligation universitaire.
Parfait en ce cas ! Nous allons commencer par la taverne.
Université ? Taverne ? L'une est dans mon esprit comme un lieu de culture, l'autre comme de beuverie. N'est-ce pas une étrange dualité que celle-ci ?
Ta définition d'université est absolument correcte... Celle que tu as d'une taverne laisse, en revanche, à désirer. Seules certains établissements minables n'accueillent que des ivrognes. Non, nous ici, notre taverne est notre lieu de réunion pour manger, boire sans excès, bavasser, rire et même parfois se bagarrer... Regarde, ce lieu te paraît-il si sordide ?
Ouvrant les portes du lieu, il me révéla un espace composé majoritairement bois massif, que même mes flammes auraient eu du mal à attaquer, tant les poutres étaient résistantes. Un reste de flambée terminait de s'éteindre dans un âtre en pierre blanche, tandis qu'au fond, une étrange structure boisée avec des chaises hautes attira mon attention.
Mugetsu-sama ? Quel est cet étrange panneau de bois qui barre la route au fond de la pièce ?
Oh ? Tu n'en as jamais vu n'est-ce pas ? Il s'agit d'un comptoir : derrière celui-ci se trouve le serveur, qui est celui qui sert les boissons et la nourriture à ceux qui la lui commandent. Ces clients s'installent sur les chaises devant le comptoir ou bien devant les tables de la pièce pour consommer ce qu'ils ont commandé.
Je vois, et donc la personne derrière le comptoir est au service des autres ?
Hm... Oui, en quelque sorte mai-...
Je veux être derrière le comptoir !
Plaît-il ?
Oui, beaucoup ! Je veux servir les autres ! C'est un moyen pour moi d'expier les crimes odieux commis par ma main durant les jours précédents !
Mais tu sais, par "servir derrière un comptoir", ce n'est pas non plus mettre ta vie à leur service qui te sera demandé...
Je n'en ai cure. Ceux que je serviraient seront heureux ?
Bien sûr ! Si toutefois tu ne les incinères pas...
Je n'incinère que ceux qui me provoquent. Alors c'est décidé, je serai la personne qui sert derrière le comptoir !
On dit également "barmaid", si ça t'intéresse.
Bar... Maid ? Quel mot étonnant ! Mais soit, "barmaid" ce sera.
Visitons-nous d'autres lieux ?
Avec plaisir, Mugetsu-sama !
Et mon Maître m'entraîna pour me faire visiter l'intégralité de la guilde. Visite au bout de laquelle il me laissa, complètement émerveillée, devant la porte de ma chambre, une clé fascinante en main. Il m'avait expliqué que dans ce lieu qui était tout à moi, mon espace personnel était derrière cette porte. Et je découvris une pièce que vous humains qualifieriez de "somptueuse" ! Le sol semblait moelleux, alors j'enlevai mes bottes et marchais de longues minutes sur l'étrange matière duveteuse qui me chatouillait la voûte plantaire.
Je découvris également ce que vous appeliez "douche", c'est d'ailleurs un rituel fort agréable que vous avez là, bien que l'eau soit froide : même avec l'énorme vis rouge tournée au maximum, je trouvai l'eau froide alors qu'il était clairement marqué "chaud" dessus. Supportez-vous si mal la chaleur ?
Enfin, je découvris pour finir cette étrange structure moelleuse qui trônait au milieu de la pièce – un "lit", c'est cela ? – et m'y allongeait en me glissant sous les diverses épaisseurs de draps et couvertures. Je fermai les yeux et fut surprise de ne me réveiller que le lendemain matin alors qu'habituellement, le sommeil m'était une notion inconnue. La preuve finale m'était apportée : j'étais chez moi.
Mugetsu-sama ? Vous m'apprendrez à faire la même chose ?
Haha ! Je voudrais bien, mais je ne pense pas que tes pouvoirs soient compatibles avec la manipulation de l'Antimatière. Par contre, tu pourrais aboutir à un résultat semblable avec de la pyromancie, de l'aéromancie et de la géomancie. Nous savons déjà que tu maîtrises le Feu et le Vent : ton prochain objectif serait de maîtriser la Terre. Pour une Incendiaire de naissance, manipuler l'Eau viendra en temps et en heures.
Manipuler la Terre ? Vous pensez que je pourrai y arriver ?
Le penser ? Non mais tu plaisantes ? J'en suis certain ! Tu es née avec deux natures élémentaires, c'est déjà un fait extrêmement rare. Tu es vouée à maîtriser l'intégralité des éléments un jour ou l'autre, c'est tout, fin de l'histoire. Et d'ailleurs, pour que tu puisses immédiatement commencer à t'exercer... Je vais t'emmener sur le bâtiment de Guilde.
"Sur" ? Il vole ?
Quelle perspicacité !
Il prit ma main dans la sienne sans aucune hésitation. Sa poigne combinait chaleur et douceur, mais également une grande fermeté. Je compris pourquoi lorsque nous nous téléportâmes : je l'aurai sans doute lâché au vu de la surprise ressentie lors de mon fulgurant voyage au travers du tissu spatio-dimensionnel.
Nous nous retrouvâmes alors au milieu d'une démesure absolue : je sentais que nous étions dans le ciel, mais c'était une véritable ville qui me faisait face, notamment une tour immense dont je distinguai à grand peine l'appareil magique noir d'encre à son sommet malgré ma vision parfaite. Tout ici transpirait la magie et les Aethernanos... Même les portes en étaient remplis jusqu'au bout des gonds... Je ne saurais dire pourquoi, mais en ce lieu, je sentais avoir trouvé ma véritable place : une mage Élémentaliste, voilà ce que j'allais m'employer à devenir durant ma vie éternelle.
Je suppose que j'ai le temps pour te faire visiter ?
Tu as très exactement quatre heures avant ta prochaine obligation universitaire.
Parfait en ce cas ! Nous allons commencer par la taverne.
Université ? Taverne ? L'une est dans mon esprit comme un lieu de culture, l'autre comme de beuverie. N'est-ce pas une étrange dualité que celle-ci ?
Ta définition d'université est absolument correcte... Celle que tu as d'une taverne laisse, en revanche, à désirer. Seules certains établissements minables n'accueillent que des ivrognes. Non, nous ici, notre taverne est notre lieu de réunion pour manger, boire sans excès, bavasser, rire et même parfois se bagarrer... Regarde, ce lieu te paraît-il si sordide ?
Ouvrant les portes du lieu, il me révéla un espace composé majoritairement bois massif, que même mes flammes auraient eu du mal à attaquer, tant les poutres étaient résistantes. Un reste de flambée terminait de s'éteindre dans un âtre en pierre blanche, tandis qu'au fond, une étrange structure boisée avec des chaises hautes attira mon attention.
Mugetsu-sama ? Quel est cet étrange panneau de bois qui barre la route au fond de la pièce ?
Oh ? Tu n'en as jamais vu n'est-ce pas ? Il s'agit d'un comptoir : derrière celui-ci se trouve le serveur, qui est celui qui sert les boissons et la nourriture à ceux qui la lui commandent. Ces clients s'installent sur les chaises devant le comptoir ou bien devant les tables de la pièce pour consommer ce qu'ils ont commandé.
Je vois, et donc la personne derrière le comptoir est au service des autres ?
Hm... Oui, en quelque sorte mai-...
Je veux être derrière le comptoir !
Plaît-il ?
Oui, beaucoup ! Je veux servir les autres ! C'est un moyen pour moi d'expier les crimes odieux commis par ma main durant les jours précédents !
Mais tu sais, par "servir derrière un comptoir", ce n'est pas non plus mettre ta vie à leur service qui te sera demandé...
Je n'en ai cure. Ceux que je serviraient seront heureux ?
Bien sûr ! Si toutefois tu ne les incinères pas...
Je n'incinère que ceux qui me provoquent. Alors c'est décidé, je serai la personne qui sert derrière le comptoir !
On dit également "barmaid", si ça t'intéresse.
Bar... Maid ? Quel mot étonnant ! Mais soit, "barmaid" ce sera.
Visitons-nous d'autres lieux ?
Avec plaisir, Mugetsu-sama !
Et mon Maître m'entraîna pour me faire visiter l'intégralité de la guilde. Visite au bout de laquelle il me laissa, complètement émerveillée, devant la porte de ma chambre, une clé fascinante en main. Il m'avait expliqué que dans ce lieu qui était tout à moi, mon espace personnel était derrière cette porte. Et je découvris une pièce que vous humains qualifieriez de "somptueuse" ! Le sol semblait moelleux, alors j'enlevai mes bottes et marchais de longues minutes sur l'étrange matière duveteuse qui me chatouillait la voûte plantaire.
Je découvris également ce que vous appeliez "douche", c'est d'ailleurs un rituel fort agréable que vous avez là, bien que l'eau soit froide : même avec l'énorme vis rouge tournée au maximum, je trouvai l'eau froide alors qu'il était clairement marqué "chaud" dessus. Supportez-vous si mal la chaleur ?
Enfin, je découvris pour finir cette étrange structure moelleuse qui trônait au milieu de la pièce – un "lit", c'est cela ? – et m'y allongeait en me glissant sous les diverses épaisseurs de draps et couvertures. Je fermai les yeux et fut surprise de ne me réveiller que le lendemain matin alors qu'habituellement, le sommeil m'était une notion inconnue. La preuve finale m'était apportée : j'étais chez moi.
Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Raziel Sam 23 Avr 2016, 19:53
23 avril X-795, 20 heures :
Depuis quelques jours déjà, j'étais dans un état d'excitation assez intense. J'étais irritable avec toute personne qui n'agissait pas à ma convenance ou risquait de briser les dispositions que j'avais prises pour le bien-être de Shirona. Sa grossesse avait un retard assez faramineux par rapport à un humain normal, d'environ 2 mois, mais elle était bientôt à son terme. La raison était simple : la conception d'un demi-Ange était à l'origine d'une quantité interne de magie qui se manifesterait sans doute dès la naissance et, pour assurer une bonne vitalité au nourrisson, Métatron en personne, le protecteur de toute enfance, avait retardé les processus d'accouchement de Shirona sans rien dire à personne – le savon qu'il se prit de la part de Haniel, Marie et moi-même releva de l'apocalyptique : la matrice de ma femme n'est pas qu'un bout de viande que l'on peut immobiliser dans le silence... Pour ce que j'en sais, il a prêté serment de ne plus recommencer sans rien dire, en précisant que les Anges se mettaient rarement en couple, encore plus avec des humaines.
Toujours est-il qu'en tant que futur-papa-gâteau qui se respecte, personne n'avait l'autorisation d'approcher Shirona avec un objet pouvant émettre des sonorités supérieures à l'acceptable pour un foetus et une gestante au ventre rond comme un ballon. J'avais poussé le drastique à l'activation du Code - Antarès autour de Shirona, avant que celle-ci ne me gifle pour me remettre les idées en place. Ce code, rendant Sirius particulièrement agressif, interdisait en effet l'approche de Shirona sans réciter quasiment toute une autobiographie et donner la preuve que l'on était pas armé de mauvaises intentions. C'est lorsqu'elle fit exploser un étal de marché rien qu'en approchant d'une vendeuse que je compris qu'il valait mieux en réduire les spécifications. Mais cette gifle me fit le retirer intégralement. Vous ne voulez pas contrarier une femme enceinte, surtout quand c'est une mage de haute-volée et que sa grossesse a duré plus longtemps que prévu.
Et pourtant, malgré mes préoccupations centralisées sur l'évènement à venir, je ne pouvais couper au fait que je devais superviser l'entraînement d'Irma (que je forçai également à lire des livres médicaux pour m'aider le jour J – il était en effet inconcevable qu'elle accouche dans un hôpital classique... vous connaissez le nombre d'infections nosocomiales à cause d'une défaillance de l'asepsie d'un bloc maïeutique ? Moi oui, et donc : pas d'hôpital). Elle progressait de jour en jour, capable de maîtriser le feu et l'air avec des facilités déjà déconcertantes mais allant au-delà de capacités classiques pour une Élémentaliste. Elle avait, si je puis dire, littéralement foutu le feu au lac. Après étude de la composition de ses flammes, je compris que ses æthernanos avaient la propriété de chasser l'élément opposé au leur pour se frayer un chemin : ses flammes pouvaient brûler sur l'eau ; son vent pouvait abattre l'arbre le plus profondément enraciné en s'infiltrant au plus profond du sol qui tenait ses racines. Un pouvoir magnifique, caractéristique du chaos ambiant entourant les Démons, même les "ex-".
La préoccupation majeure du jour concernait néanmoins Bosco. Sirius avait lourdement insisté pour que je m'y rende afin de partir à la rencontre d'un sujet prometteur. Pas un apprenti, mais un mage à voir grandir et progresser, tout comme Nina, qui faisait d'ailleurs tout son possible pour maîtriser son pouvoir de façon exemplaire : et ses efforts semblaient payer, je pouvais en effet commencer à sentir les mouvements de la magnétosphère lorsqu'elle s'entraînait. C'était un bon signe.
Et donc, à Bosco, Sirius me guida à travers la piste magique qu'il avait repéré... Des traces de lutte étaient encore fraîches.
Sirius ? Tu ne m'aurais pas lancé à la recherche d'un cadavre quand même ? Ce serait problématique...
Non, je voulais juste que tu voies cela pour que tu saches que la situation de ton futur atout est assez précaire. Il a eu des ennuis avec un bataillon de Stellans, de même que ses parents.
Et eux ? Comment vont-ils ?
Son père est avec lui, dans une auberge au bout de la piste : il s'appelle Erick, Erick Völker Engelwald. Quant à ton futur protégé, son prénom est Liesel. Tu devrais le repérer assez facilement : il a les yeux rouges.
Tu ne m'as pas parlé de sa mère ?
Une mage puissante, mais je préfère ne rien te dire sur elle : si tu manifestais une émotion à son sujet devant le père et le fils, ils pourraient se poser des questions sur la malveillance de tes intentions. Et même si tu maîtrisais le père en une fraction de seconde, je ne crois pas que raser l'auberge soit la meilleure façon de convaincre Liesel de rejoindre notre guilde...
Certes... Je crois que nous sommes arrivés.
Exact. Comment comptes-tu t'y prendre ?
Hm... Me faire remarquer en restant discret ?
Autrement dit ?
Laisse-moi faire.
Juste avant de pousser la porte de l'auberge, j'augmentais de façon moyenne la quantité d'æthernanos que mon métabolisme dégageait, afin de simplement attirer l'attention des occupants. Ceci marcha comme sur des roulettes : mon entrée provoqua un flottement, puis des murmures parcoururent la salle. Première étape, réussie.
Je remarquai rapidement Erick et Liesel, attablés dans le fond de la salle. Le serveur voulu me placer mais je le repoussais gentiment, avec un sourire, lui expliquant que je trouverai une place tout seul et prendrai son hydromel le plus miellé, ceci avant d'aller m'asseoir à la table juste à côté du duo de personnes qui m'intéressait, en me mettant de telle façon que l'angle de vue du jeune homme ne pouvait pas me manquer.
Une fois servi, je finalisai la mise en place en jouant avec mes æthernanos pour que ceux-ci fassent des petites impulsions, seulement remarquables par un mage, mais cela devait – a minima – attirer l'attention du père, et donc diriger également le regard du fils vers moi. Quoi de mieux pour ensuite engager la conversation que de leur proposer un verre de cette boisson douce (mais horriblement onéreuse...).
Toujours est-il qu'en tant que futur-papa-gâteau qui se respecte, personne n'avait l'autorisation d'approcher Shirona avec un objet pouvant émettre des sonorités supérieures à l'acceptable pour un foetus et une gestante au ventre rond comme un ballon. J'avais poussé le drastique à l'activation du Code - Antarès autour de Shirona, avant que celle-ci ne me gifle pour me remettre les idées en place. Ce code, rendant Sirius particulièrement agressif, interdisait en effet l'approche de Shirona sans réciter quasiment toute une autobiographie et donner la preuve que l'on était pas armé de mauvaises intentions. C'est lorsqu'elle fit exploser un étal de marché rien qu'en approchant d'une vendeuse que je compris qu'il valait mieux en réduire les spécifications. Mais cette gifle me fit le retirer intégralement. Vous ne voulez pas contrarier une femme enceinte, surtout quand c'est une mage de haute-volée et que sa grossesse a duré plus longtemps que prévu.
Et pourtant, malgré mes préoccupations centralisées sur l'évènement à venir, je ne pouvais couper au fait que je devais superviser l'entraînement d'Irma (que je forçai également à lire des livres médicaux pour m'aider le jour J – il était en effet inconcevable qu'elle accouche dans un hôpital classique... vous connaissez le nombre d'infections nosocomiales à cause d'une défaillance de l'asepsie d'un bloc maïeutique ? Moi oui, et donc : pas d'hôpital). Elle progressait de jour en jour, capable de maîtriser le feu et l'air avec des facilités déjà déconcertantes mais allant au-delà de capacités classiques pour une Élémentaliste. Elle avait, si je puis dire, littéralement foutu le feu au lac. Après étude de la composition de ses flammes, je compris que ses æthernanos avaient la propriété de chasser l'élément opposé au leur pour se frayer un chemin : ses flammes pouvaient brûler sur l'eau ; son vent pouvait abattre l'arbre le plus profondément enraciné en s'infiltrant au plus profond du sol qui tenait ses racines. Un pouvoir magnifique, caractéristique du chaos ambiant entourant les Démons, même les "ex-".
La préoccupation majeure du jour concernait néanmoins Bosco. Sirius avait lourdement insisté pour que je m'y rende afin de partir à la rencontre d'un sujet prometteur. Pas un apprenti, mais un mage à voir grandir et progresser, tout comme Nina, qui faisait d'ailleurs tout son possible pour maîtriser son pouvoir de façon exemplaire : et ses efforts semblaient payer, je pouvais en effet commencer à sentir les mouvements de la magnétosphère lorsqu'elle s'entraînait. C'était un bon signe.
Et donc, à Bosco, Sirius me guida à travers la piste magique qu'il avait repéré... Des traces de lutte étaient encore fraîches.
Sirius ? Tu ne m'aurais pas lancé à la recherche d'un cadavre quand même ? Ce serait problématique...
Non, je voulais juste que tu voies cela pour que tu saches que la situation de ton futur atout est assez précaire. Il a eu des ennuis avec un bataillon de Stellans, de même que ses parents.
Et eux ? Comment vont-ils ?
Son père est avec lui, dans une auberge au bout de la piste : il s'appelle Erick, Erick Völker Engelwald. Quant à ton futur protégé, son prénom est Liesel. Tu devrais le repérer assez facilement : il a les yeux rouges.
Tu ne m'as pas parlé de sa mère ?
Une mage puissante, mais je préfère ne rien te dire sur elle : si tu manifestais une émotion à son sujet devant le père et le fils, ils pourraient se poser des questions sur la malveillance de tes intentions. Et même si tu maîtrisais le père en une fraction de seconde, je ne crois pas que raser l'auberge soit la meilleure façon de convaincre Liesel de rejoindre notre guilde...
Certes... Je crois que nous sommes arrivés.
Exact. Comment comptes-tu t'y prendre ?
Hm... Me faire remarquer en restant discret ?
Autrement dit ?
Laisse-moi faire.
Juste avant de pousser la porte de l'auberge, j'augmentais de façon moyenne la quantité d'æthernanos que mon métabolisme dégageait, afin de simplement attirer l'attention des occupants. Ceci marcha comme sur des roulettes : mon entrée provoqua un flottement, puis des murmures parcoururent la salle. Première étape, réussie.
Je remarquai rapidement Erick et Liesel, attablés dans le fond de la salle. Le serveur voulu me placer mais je le repoussais gentiment, avec un sourire, lui expliquant que je trouverai une place tout seul et prendrai son hydromel le plus miellé, ceci avant d'aller m'asseoir à la table juste à côté du duo de personnes qui m'intéressait, en me mettant de telle façon que l'angle de vue du jeune homme ne pouvait pas me manquer.
Une fois servi, je finalisai la mise en place en jouant avec mes æthernanos pour que ceux-ci fassent des petites impulsions, seulement remarquables par un mage, mais cela devait – a minima – attirer l'attention du père, et donc diriger également le regard du fils vers moi. Quoi de mieux pour ensuite engager la conversation que de leur proposer un verre de cette boisson douce (mais horriblement onéreuse...).
Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Liesel Engelwald Dim 24 Avr 2016, 01:16
Liesel Engelwald
Gardien du Savoir
Cela faisait plus d'une heure que nous étions accoudés à notre table sans avoir dit mot, et des jours que nous occupions cette même table après avoir ensemble ressassés tous les scénarios possibles et impossibles, au point de n'avoir même plus la force d'imaginer le meilleur. On se sentait néanmoins en sécurité dans cette auberge perdue aux abords d'un chemin, dont les prix étaient terriblement élevés pour compenser la clientèle quasi-inexistante. Pour la qualité du lit offert, il valait mieux ne rien payer et dormir dans la forêt, mais au moins nous étions au chaud, et l'argent n'était pas un problème pour l'heure.
Le vide occupait notre esprit, jusqu'à ce qu'un frisson nous en fasse sortir lorsque cet étrange homme entra dans l'auberge. Ce fut d'avantage la réaction précipitée de mon père qui me sortit de ma torpeur plus que l'afflux magique dont je n'avais dans un premier temps que faire, jusqu'à réaliser à quel point il était contrôlé. Plus que la quantité, j'admirais la maîtrise donnée à celle-ci. C'est ainsi que je détaillais l'homme, qui avait l'air sûr de lui, avec un but précis... avant de réaliser que j'étais concerné par ce but, lorsqu'il s'assit à la table après avoir recalé avec politesse le serveur. Une telle prestance, probablement décuplée par le rayonnement magique qu'il émettait - je suppose - volontairement, ne pouvait que susciter mon admiration et mon respect. Il en alla de même pour mon père, qui salua poliment - après une seconde de confusion - l'homme aux cheveux bleus, fort charmant, je devais l'admettre.
Un verre ? Puisque vous proposez... répondit mon tuteur avec un certain embarra. Son assurance naturelle s'était visiblement dissipée depuis les événements. De mon côté, je restais assez discret comme à mon habitude, intrigué et fasciné par l'homme face à nous, me questionnant sur ses intentions. Un messager ? Peu probable, qui pourrait nous contacter et pourquoi un mage si puissant ? Un officier ? Il ne portait pas de tenue officielle pourtant... Ou alors était-ce un détraqué !?
Le vide occupait notre esprit, jusqu'à ce qu'un frisson nous en fasse sortir lorsque cet étrange homme entra dans l'auberge. Ce fut d'avantage la réaction précipitée de mon père qui me sortit de ma torpeur plus que l'afflux magique dont je n'avais dans un premier temps que faire, jusqu'à réaliser à quel point il était contrôlé. Plus que la quantité, j'admirais la maîtrise donnée à celle-ci. C'est ainsi que je détaillais l'homme, qui avait l'air sûr de lui, avec un but précis... avant de réaliser que j'étais concerné par ce but, lorsqu'il s'assit à la table après avoir recalé avec politesse le serveur. Une telle prestance, probablement décuplée par le rayonnement magique qu'il émettait - je suppose - volontairement, ne pouvait que susciter mon admiration et mon respect. Il en alla de même pour mon père, qui salua poliment - après une seconde de confusion - l'homme aux cheveux bleus, fort charmant, je devais l'admettre.
Un verre ? Puisque vous proposez... répondit mon tuteur avec un certain embarra. Son assurance naturelle s'était visiblement dissipée depuis les événements. De mon côté, je restais assez discret comme à mon habitude, intrigué et fasciné par l'homme face à nous, me questionnant sur ses intentions. Un messager ? Peu probable, qui pourrait nous contacter et pourquoi un mage si puissant ? Un officier ? Il ne portait pas de tenue officielle pourtant... Ou alors était-ce un détraqué !?
Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Raziel Dim 24 Avr 2016, 17:06
Parfait. Ils avaient mordu à l'hameçon... L'expression était néanmoins osée : je ne cherchais en aucun cas à les piéger, justement à leur venir en aide. Mais il était cependant plus facile de convaincre une personne qui n'avait rien à perdre de nous rejoindre, plutôt qu'un adolescent qui avait encore toute sa famille...
Messieurs Engelwald, permettez-moi de me présenter : mon nom est Mugetsu. Je suis un mage indépendant, c'est-à-dire que je ne dépend d'aucune juridiction. Je vis exclusivement pour accomplir ce qu'il me semble juste de faire pour améliorer le monde magique, mais il serait utopique d'omettre que cela a également pour but – un peu égoïste – de m'affranchir de toute limite concernant l'acquisition de nouveaux moyens pour mon but premier. Maintenant, pourquoi viens-je vous informer de tout cela ? Allons droit au but : j'ai plusieurs moyens d'obtenir des informations – élémentaires ou très poussées – sur quiconque en ce monde et ce jeune homme semble receler un potentiel magique inexploité... jusqu'à maintenant. Je suis à la tête d'une guilde d'idéalistes, partageant mes idées quant à l'amélioration du monde.
Voilà ce que je vous propose : je sais qu'actuellement vous avez maille à partir avec des Stellans. Alors, au moins, permettez-moi de vous offrir l'asile dans ma guilde : celle-ci est dans un lieu inatteignable pour toute armée. Vous serez hors d'atteinte. Cette offre ne demande aucune contrepartie obligatoire, mais j'aimerais que Liesel réfléchisse avec vous, Erick, à ceci.
Je plantai mon regard dans les yeux de rubis du jeune homme :
Veux-tu que je t'aide à obtenir le pouvoir de protéger les tiens ? Tu as des parents doués en magie, mais je le suis plus qu'eux, c'est un fait. C'est peut-être présomptueux de ma part, mais je pense être en mesure de t'ouvrir des voies secrètes dans l'utilisation de la magie, que seuls des mages hautement avancés connaissent. Accepterez-vous mon hospitalité, et surtout, m'accorderez-vous votre confiance ?
Voilà ce que je vous propose : je sais qu'actuellement vous avez maille à partir avec des Stellans. Alors, au moins, permettez-moi de vous offrir l'asile dans ma guilde : celle-ci est dans un lieu inatteignable pour toute armée. Vous serez hors d'atteinte. Cette offre ne demande aucune contrepartie obligatoire, mais j'aimerais que Liesel réfléchisse avec vous, Erick, à ceci.
Je plantai mon regard dans les yeux de rubis du jeune homme :
Veux-tu que je t'aide à obtenir le pouvoir de protéger les tiens ? Tu as des parents doués en magie, mais je le suis plus qu'eux, c'est un fait. C'est peut-être présomptueux de ma part, mais je pense être en mesure de t'ouvrir des voies secrètes dans l'utilisation de la magie, que seuls des mages hautement avancés connaissent. Accepterez-vous mon hospitalité, et surtout, m'accorderez-vous votre confiance ?
Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Liesel Engelwald Mar 26 Avr 2016, 02:08
Liesel Engelwald
Gardien du Savoir
Quand j'entendis les propositions d'asile de cet homme, il me sembla difficile de ne pas le considérer naïvement comme un envoyé des cieux. Mon père en revanche, sembla plus sceptique à cet idée. Un inconnu, beaucoup plus fort que lui, débarquait de nulle par pour nous offrir un lieu de vie, en échange de rien, sinon ma contribution à l'utopie du groupe qu'il dirigeait... ça sonnait plutôt sectaire en y repensant.
Pardonnez-moi, mais il me semble difficile d'accorder ma confiance au moindre inconnu qui se pointe pour proposer de l'aide en échange d'une utopie.
Pourquoi cette légère hostilité à peine dissimulée dans sa façon de parler ? L'idée ne semblait pas mauvaise. Après tout, nous étions tous les deux préparés à affronter le pire, alors pourquoi ne pas suivre cet homme ? C'était toujours mieux que de dépérir de désespoir dans ce trou miteux ! Je me levai pour me rasseoir sur ma jambe pliée, pour me donner plus de hauteur, en posant les avant-bras sur la table.
L'idée me paraît au contraire à considérer, papa ! Je serais en sécurité et tu pourrais partir à la recherche de maman ! Inutile de le nier encore... si tu ne la rejoins pas, c'est de ma faute...
Liesel... tu es encore jeune trop jeune pour-
Et alors ? Je veux ce pouvoir. Même si maman est... même si tout le monde est mort... mais que l'on peut sauver une personne. Ne serait-ce qu'une personne. Même s'il ne s'agit pas de celle que l'on voudrait. Si l'on a ce pouvoir, alors on se doit de l'utiliser. Je veux avoir la capacité de protéger et secourir les miens, alors je pourrais prendre part dans cette bataille. Si ce n'est pour cela que l'homme a dompté la magie, alors elle n'est bonne qu'à jeter.
Tu ne veux quand même pas aller au front !?
Quand j'en aurais la capacité, si cela se montre nécessaire... j'irais.
La chose qui apparut à cet instant dans ses yeux était si éloignait de ce que je m'attendais à voir naître : la confiance et la fierté, plutôt que la peur. Par ces simples phrases stupides que je venais de prononcer, peut-être avait-il pris conscience de ma détermination à me battre ? Je n'en avais pas les moyens pour l'instant, mais j'avais la détermination de les acquérir.
Quelle est cette utopie, monsieur ? Si instaurer un monde paix et de stabilité s'intègre dans vos objectifs, alors j'en suis. Aussi risqué soit-il.
Liesel, tu ne peux pas accepter des propositions tordues d'un inconnu comme ça !
Mon manque de rhétorique me laissa pris au dépourvu par ce que j'avais un peu trop négligé : dans ma naïveté, j'allais confier ma personne à la première personne venue. C'est ainsi que sans grande réflexion, je rétorquai dans la seconde, avec un sourire un peu bête mais confiant malgré moi : Alors faisons connaissance avec l'inconnu en question.
Pardonnez-moi, mais il me semble difficile d'accorder ma confiance au moindre inconnu qui se pointe pour proposer de l'aide en échange d'une utopie.
Pourquoi cette légère hostilité à peine dissimulée dans sa façon de parler ? L'idée ne semblait pas mauvaise. Après tout, nous étions tous les deux préparés à affronter le pire, alors pourquoi ne pas suivre cet homme ? C'était toujours mieux que de dépérir de désespoir dans ce trou miteux ! Je me levai pour me rasseoir sur ma jambe pliée, pour me donner plus de hauteur, en posant les avant-bras sur la table.
L'idée me paraît au contraire à considérer, papa ! Je serais en sécurité et tu pourrais partir à la recherche de maman ! Inutile de le nier encore... si tu ne la rejoins pas, c'est de ma faute...
Liesel... tu es encore jeune trop jeune pour-
Et alors ? Je veux ce pouvoir. Même si maman est... même si tout le monde est mort... mais que l'on peut sauver une personne. Ne serait-ce qu'une personne. Même s'il ne s'agit pas de celle que l'on voudrait. Si l'on a ce pouvoir, alors on se doit de l'utiliser. Je veux avoir la capacité de protéger et secourir les miens, alors je pourrais prendre part dans cette bataille. Si ce n'est pour cela que l'homme a dompté la magie, alors elle n'est bonne qu'à jeter.
Tu ne veux quand même pas aller au front !?
Quand j'en aurais la capacité, si cela se montre nécessaire... j'irais.
La chose qui apparut à cet instant dans ses yeux était si éloignait de ce que je m'attendais à voir naître : la confiance et la fierté, plutôt que la peur. Par ces simples phrases stupides que je venais de prononcer, peut-être avait-il pris conscience de ma détermination à me battre ? Je n'en avais pas les moyens pour l'instant, mais j'avais la détermination de les acquérir.
Quelle est cette utopie, monsieur ? Si instaurer un monde paix et de stabilité s'intègre dans vos objectifs, alors j'en suis. Aussi risqué soit-il.
Liesel, tu ne peux pas accepter des propositions tordues d'un inconnu comme ça !
Mon manque de rhétorique me laissa pris au dépourvu par ce que j'avais un peu trop négligé : dans ma naïveté, j'allais confier ma personne à la première personne venue. C'est ainsi que sans grande réflexion, je rétorquai dans la seconde, avec un sourire un peu bête mais confiant malgré moi : Alors faisons connaissance avec l'inconnu en question.
Re: [Guilde indépendante] Aeternitas par Raziel Sam 07 Mai 2016, 11:54
Erick était sceptique quant à mes intentions... Ce scepticisme n'avait pas lieu d'être mais était en même temps totalement fondé : c'était un père de famille, aux abois qui plus est. Un acte marquant m'aurait peut-être permis de gagner leur confiance, mais le seul que je voyais à l'heure actuelle était de partir au secours de madame Engelwald, et si Sirius ne m'en avait pas dit plus sur elle, il ne valait peut-être mieux pas que je mette ce sujet sur la table...
Pas besoin de partir à son secours, Mugetsu : elle vient d'arriver dans la famille de son frère, à Iceberg. Ses derniers poursuivants ont été abattus à ce moment-là. Cläre ne court désormais aucun danger. Peut-être cela calmera-t-il Erick ?
Elle s'appelle donc Cläre. Cela ne me paraît pas être une mauvaise idée... Mais je pense que je ne lui donnerai cette information qu'à la fin de notre entrevue. Il pourrait se sentir brusqué et écrasé dans sa vie privée. Ce n'est pas l'objectif que nous recherchons...
La discussion avec Sirius dura un battement de cil à l'échelle de mes interlocuteurs. Je les fixai successivement, et souris lorsque Liesel demanda à faire connaissance. Son ton n'avait pas encore l'assurance des grands de ce monde, mais il savait défendre son point de vue : un fait très prometteur.
Pas besoin de partir à son secours, Mugetsu : elle vient d'arriver dans la famille de son frère, à Iceberg. Ses derniers poursuivants ont été abattus à ce moment-là. Cläre ne court désormais aucun danger. Peut-être cela calmera-t-il Erick ?
Elle s'appelle donc Cläre. Cela ne me paraît pas être une mauvaise idée... Mais je pense que je ne lui donnerai cette information qu'à la fin de notre entrevue. Il pourrait se sentir brusqué et écrasé dans sa vie privée. Ce n'est pas l'objectif que nous recherchons...
La discussion avec Sirius dura un battement de cil à l'échelle de mes interlocuteurs. Je les fixai successivement, et souris lorsque Liesel demanda à faire connaissance. Son ton n'avait pas encore l'assurance des grands de ce monde, mais il savait défendre son point de vue : un fait très prometteur.
Faisons connaissance, donc. Moi d'abord, je suppose ? Comme je vous l'ai déjà dit, mon nom est Mugetsu, je suis le Maître d'une guilde indépendante. Contrairement à ce que vous pouvez penser, ce n'est pas parce que nous nous qualifions "d'idéalistes" que nous sommes pour autant des utopistes. Nous avons en effet, à chaque jour qui passe, de plus en plus de moyens pour accomplir notre idéal. Le temps passe, nous travaillons dans l'ombre, mais lorsque nous sortirons à la lumière, nous souhaitons que chacun profite de nos connaissances. Car en effet, avant tout, mon rôle est d'accumuler des connaissances pour les générations à venir et les leur transmettre. C'est pourquoi, non content d'enseigner aux membres de ma guilde, je suis également un Professeur, à l'Université d'Era. Tous les jours, j'enseigne à des centaines de jeunes comme Liesel, qui cherchent un sens à leur existence au travers de la magie. C'est à moi de leur montrer ce sens, ces possibilités... ces miracles, même, que peut accomplir la magie.
Ce que je cherche profondément, c'est la compréhension par les autres des essences de la magie. Une magie, même la plus violente qui soit, ne sera jamais vouée intégralement à un seul but. Prenez la magie d'Autodestruction, qui force tout sort, objet, ou même humain portant sa marque à se réduire à l'état de particules. Jamais il ne viendrait de prime abord l'idée qu'elle puisse servir en un but pacifique, n'est-ce pas ? Pourtant, chaque jour, l'Université d'Era se sert de cette magie pour atomiser des pans de roches et faciliter leur transport pour la reconstruction du Conseil, mais aussi pour créer des routes, des hôpitaux, des lacrymas d'éclairage. J'ai même utilisé la magie d'Autodestruction pour détruire la poussière dans mon bureau : une magie de guerre, pour du ménage... C'est idiot, mais ça montre la beauté de chaque sort selon un angle différent... Et cette beauté de la magie est transposable à toutes celles qui existent. Ma magie, le Grand Territoire, peut manipuler l'espace environnant selon ma volonté : je peux en faire la terre la plus stérile qui soit, ou bien le jardin le plus florissant... La dualité, même la première des magies en était empreinte, c'est pour cela qu'elle s'est divisée en des millions de magies diverses, variées, superbes, loufoques ou même discrètes...
Si vous considérez que faire découvrir tous les aspects de la magie à des mages débutants est une proposition tordue, alors soit, je l'assume : je suis tordu. Mais laissez-moi transmettre cette vision tordue de la réalité à Liesel, car même en la tordant, la réalité reste la réalité, et seuls ceux qui acceptent de regarder la réalité sous un angle différent de celui qu'ils perçoivent sans réfléchir peuvent continuer à vivre en s'émerveillant de celle-ci...
Ce que je cherche profondément, c'est la compréhension par les autres des essences de la magie. Une magie, même la plus violente qui soit, ne sera jamais vouée intégralement à un seul but. Prenez la magie d'Autodestruction, qui force tout sort, objet, ou même humain portant sa marque à se réduire à l'état de particules. Jamais il ne viendrait de prime abord l'idée qu'elle puisse servir en un but pacifique, n'est-ce pas ? Pourtant, chaque jour, l'Université d'Era se sert de cette magie pour atomiser des pans de roches et faciliter leur transport pour la reconstruction du Conseil, mais aussi pour créer des routes, des hôpitaux, des lacrymas d'éclairage. J'ai même utilisé la magie d'Autodestruction pour détruire la poussière dans mon bureau : une magie de guerre, pour du ménage... C'est idiot, mais ça montre la beauté de chaque sort selon un angle différent... Et cette beauté de la magie est transposable à toutes celles qui existent. Ma magie, le Grand Territoire, peut manipuler l'espace environnant selon ma volonté : je peux en faire la terre la plus stérile qui soit, ou bien le jardin le plus florissant... La dualité, même la première des magies en était empreinte, c'est pour cela qu'elle s'est divisée en des millions de magies diverses, variées, superbes, loufoques ou même discrètes...
Si vous considérez que faire découvrir tous les aspects de la magie à des mages débutants est une proposition tordue, alors soit, je l'assume : je suis tordu. Mais laissez-moi transmettre cette vision tordue de la réalité à Liesel, car même en la tordant, la réalité reste la réalité, et seuls ceux qui acceptent de regarder la réalité sous un angle différent de celui qu'ils perçoivent sans réfléchir peuvent continuer à vivre en s'émerveillant de celle-ci...
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