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    Prologue - Aeternitas : an X-794 par Raziel Jeu 13 Aoû 2015, 18:58
    Raziel
    Raziel
    Mage
    https://humanitas.forumsrpg.com







    Prologue - Aeternitas : an X-794
    Mon nom est Mugetsu. Vous ne me connaissez sans doute pas... Mais nous sommes amenés à nous connaître, alors faisons rapidement les présentations.

    Je suis ce que l'on appelle un Ascendant. Un humain qui s'est élevé au rang d'Ange. Et je suis le Deuxième Archange. Quand mon temps sur cette planète s'achèvera, je rejoindrai ma Sphère pour l'administrer et tout souvenir de moi sur Terre sera effacé. Ce sera comme si je n'avais jamais existé, mais mes actions perdureront, attribuées à d'autres. Le livre du Grand Dessein sera réécrit par Métatron à ce moment-là. Mais pour l'heure, je demeure un peu humain, âgé de trente-cinq ans mais en paraissant une vingtaine, je ne suis pas soumis au vieillissement.

    Tout comme vous, je suis un Mage, plutôt doué, il me faut le reconnaître. C'est d'ailleurs pour cela que X-791 à X-793, j'ai fondé une guilde avec une amie, appelée Layla, et que j'en fus le Master. Diriger une Guilde est une expérience incomparable pour quelqu'un comme moi qui n'a que très peu connu sa famille... Mais comme tout rêve agréable, il suffit parfois d'un petit évènement pour le faire tourner au cauchemar... Cet évènement se produisit en Juin X-793.

    J'ai commis l'irréparable pour un Master de Guilde officielle : j'ai tué un mage noir. Celui-ci avait été capturé par Layla lors d'une mission et il semblait détenir d'importantes informations sur un rassemblement de mages criminels. Réunion destinée à reformer une Alliance Balam après la destruction, les années précédentes, des précédents pôles.

    Il n'a jamais voulu parler, même sous l'emprise de mes sorts de torture les plus puissants. Sans doute un sceau magique l'en empêchait-il. Alors, j'ai utilisé une magie trop puissante pour lui : Sirius, la magie de lien mental. Son cerveau faible, additionné aux souffrances précédentes, a lâché. J'ai eu l'information, mais cela lui a été fatal.

    Je suis un Archange, ma génétique me pousse à tuer ceux qui font le mal autour d'eux, comme autant d'erreurs de la Création qu'il faut éliminer... Jusqu'à présent seuls quelques Démons téméraires avaient subis mes foudres, mais là, il s'agissait d'une vie humaine. Mauvaise, certes, mais humaine. Pas démoniaque.

    J'ai donc expliqué ma faute à Layla et s'en est suivi un virulent débat entre nous concernant le sort qui devait être réservé aux mages noirs : moi, qui voulait les tuer ; elle, qui voulait seulement les emprisonner. Nos points de vue divergeaient tellement que nous faillîmes en venir aux sorts.

    Me rendant compte de cela, je sus qu'il était trop tard : mes opinions s'éloignaient trop des siennes et je savais qu'aucun des membres de la Guilde n'était venu pour tuer des mages noirs, seulement pour les mettre en prison... En espérant qu'ils n'en sortent jamais... Alors je pris mes distances.

    Levant la main droite pour générer une bulle de magie iridescente, je fis descendre tous les occupants du bâtiment de Guilde – véritable ville flottante – en confiant les membres à Layla. Deuxièmement, toutes les emblèmes de Guilde disparurent de la peau des ex-membres. Troisièmement, je téléportai ma femme, Shirona Hanazakari, à bord. Finalement, je fis disparaître le vaisseau grâce à mes pouvoirs, pour l'emmener dans une destination que Shirona et moi connaissions bien, mais qui était totalement inconnue pour mes, désormais "anciens", compagnons.

    J'étais ravagé par la douleur de perdre ma famille et en même temps totalement furieux face à leur refus de comprendre que seul l'Enfer était une cage inexpugnable pour ces malfrats. Je pense que sans le soutien de Shirona, de l'Archange Lucifer et du puissant système angélique Sirius, associé au Système Central – noyau d'énergie de la Guilde, doté de sa propre volonté – j'aurais mis fin à mes jours. Et un Archange qui se suicide, perd son essence, son âme, sa vie, ses souvenirs, tout. Il retourne au Néant.

    Pendant plusieurs mois, je suis resté cloîtré dans mes appartements, à faire une seule chose : méditer. J'accumulais les connaissances de Sirius au même rythme qu'il apprenait sur notre Univers. Ceci était nouveau pour moi, car habituellement, je menais une vie active et me servais de Sirius que si j'avais besoin d'une information en particulier. Là, j'étais en communion avec lui et ce que je pouvais constater par rapport au monde, pour certaines choses, me fis chaud au coeur ; pour d'autres, m'horrifia et me donna l'envie de purger Humanitas entier.

    Chaque jour passant, loin au-dessus du château végétal de Shirona – car c'était au-dessus de cela que nous étions : un château recouvert des roses magiques de ma femme, totalement camouflé par les épais rosiers et dont les roses violettes en bordure donnaient des hallucinations qui provoquaient le revirement de chemins des curieux – je reçus finalement un seul message. D'Alithéia Stryknos. Le Chrysokrone avait besoin de nous, en urgence.

    Qu'est-ce que le Chrysokrone ? Il s'agit d'une société secrète, vieille de cinquante-trois ans, créée dans le secret par Marie, déesse de l'Équilibre, qui a placé ce qu'il fallait au bon moment, au bon endroit, pour qu'Alithéia Stryknos et Archon Nyx les trouvent.

    Alithéia Stryknos et Archon Nyx, alors tous deux âgés de quinze ans, grands amis de l'Université de magie d'Era, avaient un passe-temps : l'exploration. Ils ne pouvaient s'empêcher de se rendre dans les endroits interdits de l'Université pour y dénicher un objet intéressant... C'est ainsi qu'ils tombèrent sur le Livre du Chrysokrone, rédigé par Marie elle-même, qui posait les préceptes d'une idée d'organisation secrète visant à rendre le monde meilleur.

    Déjà puissante mage et rêveuse, Alithéia dévora le tome et fut étonnée de voir que les pages centrales étaient vides. En lisant la fin du livre, elle comprit : ces pages serviraient à écrire les serments de fidélité de chaque membre à l'intérieur. C'est ainsi qu'un matin de l'an X-741, Alithéia fonda officiellement cette société secrète, avec seulement deux membres, qu'elle nomma Chrysokrone, d'un antique langage lui revenant en mémoire : "Chrusos", l'or et "Chronos", le temps. Transformer chaque seconde de la vie en or précieux, tel était le but de cette association... Qui pourtant, ne décolla pas de suite...

    Le livre n'expliquait pas, en effet, que faire ensuite. Seule une énigmatique inscription, écrite dans une sorte de calligraphie runique, en quatrième de couverture restait mystérieuse... Alithéia et Archon pressentaient qu'il s'agissait du noeud du problème, mais ne trouvèrent pas immédiatement la clé...

    Le temps passant, les études filant, Alithéia reçut son diplôme en même temps qu'Archon, à dix-neuf ans, en X-745. La solution leur fut offerte, par une envie d'amusement de la Déesse : sur le bas du diplôme d'Alithéia, en minuscules caractères était marqué un mot, qui n'était pas présent sur le diplôme d'Archon : "Malahim".

    Alithéia, hypermnésique et eidétique, sut immédiatement de quoi il s'agissait : l'alphabet Malahim, les lettres des Anges, voilà ce qui déchiffrait le code en quatrième de couverture. Même si l'auteur était inconnu, savoir qu'il parlait l'Angélique rassura quelque peu nos deux érudits.

    Un rapide tour dans la bibliothèque pour récupérer un très vieux dictionnaire de langues et Alithéia se mit au travail. Les lettres Malahim, déjà un cryptage alphabétique, avaient été tordues par magie, rendant la lecture quasi-impossible. C'était sans compter sur la magie d'Archon.

    Archon était un mage plutôt faible à cette époque, mais il s'avère que son pouvoir était fort utile : capable de lire les émotions en toute chose, vivante ou inerte, il put révéler à Alithéia la vraie forme des caractères Malahim avant leur altération par magie, car, pour faire usage de magie, il faut ressentir une émotion : de la volonté. En la mettant à part, on révèle ce qui était caché. Ce fut ensuite un jeu d'enfant avec l'abécédaire. La phrase était : "Demandez, et l'on vous répondra".

    Demander ? Mais à qui ? Alithéia posa une question à voix haute, aucune réponse. Archon fit de même, toujours rien... Ce livre était-il simplement une lubie d'un vieil auteur voulant donner une énigme aux générations futures ? Ils refusaient d'y croire.

    La fatigue, parfois, peut révéler des choses auxquelles on ne s'attend pas... C'est donc ainsi qu'Alithéia bouscula un encrier d'un revers de la main, qui s'étala sur le dos du livre... Horrifiée, elle allait se saisir du premier buvard venu, mais le cuir de la couverture absorba immédiatement l'encre, par magie. Sur la quatrième de couverture, la phrase pris des caractères humains et se réorganisa pour écrire "Bonsoir, Alithéia." en lettres d'or.

    Alors tout fut clair : celui auquel il fallait poser les questions, c'était le livre. Elle se saisit d'une plume, la trempa dans l'encre et voulu écrire sur le dos. Dès qu'elle eut touché le cuir, le livre réagit : "Écrivez-donc sur une page vierge à l'intérieur, ce sera mieux."

    On dit qu'elle bouda pendant une heure à ce moment-là, mais il n'y a pas de survivant pour en témoigner et Archon préfère nier en bloc plutôt que de risquer sa tête.

    Elle écrivit finalement dans le livre : "Que dois-je faire maintenant ?". L'encre disparut... Le livre semblait comme réfléchir... Puis, au bout de quelques secondes, une gigantesque liste organisée en colonnes apparut. Elle associait plusieurs éléments : un nom, une date, un lieu, une profession, une importance. Le livre conclut en écrivant : "Voilà vos futurs associés, retrouvez-moi au sous-sol, Madame la Doyenne." puis, il se volatilisa, laissant seulement les trois pages sur lesquelles la liste était inscrite.

    Alithéia ne comprit ces mots sibyllins que lorsqu'elle devint doyenne de l'Université d'Era, en X-760, âgée de trente-quatre ans, plus jeune doyenne depuis trois siècles. En effet, le premier membre de la liste était noté ainsi :

    "Athénaïs Yalow, 3 mai X-760, Conseil d'Era, médecin, atout majeur."

    Nous étions le 2 mai. Le 3 à minuit, Alithéia était déjà postée devant le Conseil Magique, prête à rencontrer cette Athénaïs Yalow. Elle fut très surprise lorsqu'à huit heures, elle vit arriver une jeune femme – comprenez par-là : étonnamment jeune pour sembler déjà être médecin – blonde, en blouse blanche et que les gardes la saluèrent en disant "Mes respects, mademoiselle Yalow".

    Vingt ans, c'était l'âge d'Athénaïs Yalow lors de sa première rencontre avec Alithéia... Très respectueuse des femmes scientifiques, Athénaïs écouta Alithéia, en privé, jusqu'au bout. L'idée lui plut et avoir une sorte de frisson de l'illégalité, car le Chrysokrone n'était pas une organisation reconnue officiellement, décida finalement cette fille issue d'un univers aseptisé à rejoindre les deux premiers complices.

    S'ensuivirent alors divers recrutements de personnes connues ou moins connues, mais toutes expertes dans leurs domaines, qui conduisirent le Chrysokrone a être l'une des plus puissantes organisations secrètes qui soit : oeuvrant pour le bien de l'Humanité, beaucoup de progrès de la science de Fiore et du monde lui étant dus, sans que personne n'en soit mis au courant.

    Je fus recruté à la fin de l'année X-791, après être devenu Professeur de l'Université d'Era en magie spatiale et physique magique et avoir dans la foulée rencontré celle avec qui je partage aujourd'hui mes jours : Shirona Hanazakari, Professeur de botanique et de magie naturelle, ainsi que de pharmacie. C'est en effet une tradition imposée par le Livre : pour que le Chrysokrone ait un organe magique puissant et performant, il faut que les représentants des Mages dans la société secrète soient les dix professeurs principaux de l'Université d'Era, Alithéia et Archon n'étant pas comptés.

    Mon serment est encore dans le Livre, qui a l'habitude facétieuse de disparaître quelque part autour de notre salle de réunion, située sous le bureau d'Alithéia, après chaque nouvelle inscription...

    Peu de temps après mon inscription, j'appris que Marie était la rédactrice de ce livre après m'être rendu au Purgatoire. Être un Archange offre des possibilités de voyage entre les plans assez agréables, en effet. Elle me confia un étrange objet cubique et fractal – qu'elle appelait "Ré-Équilibreur" – que je ramenai au Chrysokrone lors de notre réunion suivante. Ce qu'il fit était à la hauteur de la divinité : à peine Alithéia l'eut-elle effleuré qu'une douce lumière en fut émise et la voix de Marie résonna dans ce Sénat de la Science.

    Alithéia et Archon dirigeaient le Chrysokrone en laissant le siège central vide, pour l'auteur du Livre quand il se manifesterait. Marie expliqua qui elle était, et ce qu'elle souhaitait : qu'Alithéia prenne le siège central, qu'Archon soit assis à sa droite et qu'Athénaïs Yalow soit à sa gauche. Ils formeraient ainsi ce que la déesse appelait le "Triumvir". Elle réorganisa ensuite clairement les pouvoirs du Chrysokrone : au-dessus de tout, se trouve le Triumvir ; viennent ensuite les dix mages Professeurs, le Décalogue ; puis, ceux qui ont déjà fait progresser le monde et enfin, ceux qui siègent au Chrysokrone mais qui n'ont fait qu'observer pour l'heure, mais dont le rôle viendra un jour, parole de Déesse.

    Des protestations s'élevèrent néanmoins dans l'assemblée : ce n'était qu'un joli cube parlant après tout. Alors Marie fit gronder un tonnerre au travers de ce "haut-parleur", qui tétanisa et musela tous les occupants de la salle. Et elle expliqua pourquoi cet objet s'appelait "Ré-Équilibreur" : les trois dirigeants, Alithéia, Archon et Athénaïs avaient des pouvoirs complètement déséquilibrés : Alithéia était, et est toujours, capable de rivaliser avec aise avec le Premier des Mages Sacrés du Conseil – le seul grand mage face auquel elle ne puisse tenir la comparaison étant le titanesque Zeref, mais c'est une autre affaire – ; Archon, lui, avait bien des pouvoirs d'analyse d'émotions, mais guère plus ; Athénaïs avait, elle, la capacité de contrôler une partie du corps d'un adversaire à la fois, mais elle ressentait alors la douleur qu'elle faisait ressentir sans pour autant en subir les dommages : tenir la route avec un tel pouvoir est trop difficile à supporter pour vouloir l'utiliser de façon régulière... Alors, le cube brilla et illumina Archon et Athénaïs... Une décharge immense les frappa et secoua la salle, qui se serait effondrée si un troisième jet de lumière ne l'avait pas aussitôt remise en état. C'était là une remise à niveau : Archon et Athénaïs n'avaient qu'une magie, contrairement à la douzaine dont Alithéia pouvait se targuer de posséder – et les autres, qu'elle cachait –, mais ils la maîtrisait à un point tel qu'ils étaient devenus aussi puissant qu'elle. Alithéia, dont la magie principale peut briser ou régénérer les âmes ; Athénaïs, dont la magie contrôle totalement le corps physique ; Archon, qui contrôle la psychologie. À eux trois, les membres du Triumvir peuvent tout simplement convaincre une personne qu'elle n'a jamais existé.

    Époustouflé, le Chrysokrone dans son ensemble ne put que constater la véracité des dires de Marie par le simple poids magique que dégageaient les trois leaders. Mais ce n'était là qu'une étape. Marie jugea ensuite que c'étaient les dix Professeurs qui étaient déséquilibrés. Alors le cube brilla et frappa les dix Professeurs, sauf moi. Et leurs pouvoirs furent ainsi calés sur les miens... Nous étions dix, dix mages aux pouvoirs presque aussi exceptionnels que nos meneurs. Ensemble, Triumvir ou Décalogue, ou les deux réunis, aucun mage ne pouvait nous résister, pressentait Marie.

    C'est donc ainsi que nous fûmes laissés, le cube devenant propriété d'Alithéia. Puis il s'éteignit.

    Ainsi s'écoulèrent quelques années, assez mornes : le Chrysokrone n'avait pas besoin de protection et c'était surtout sa branche médicale qui était sollicitée pour nos projets. Je pouvais m'occuper de ma Guilde et de mes élèves en toute tranquillité.

    Mais maintenant : plus de Guilde, et plus d'élèves. Tous les Professeurs ont commis des meurtres, pour protéger le Chrysokrone, mais aucun ne s'est fait prendre ou ne les a avoué. L'enseignement ne m'est donc plus permis : le Conseil m'attraperait tout de suite.

    Néanmoins, le coeur serré, je répondis à l'appel de la Dame et nous téléportai, Shirona et moi, dans le Sénat du Chrysokrone où, à mon plus grand étonnement, nous fûmes accueillis par des vivats. Alithéia vint immédiatement à notre rencontre, Archon et Athénaïs juste derrière. Elle m'expliqua simplement la chose : le mage capturé par Layla et que j'avais tué était pressenti pour devenir l'un des leaders de la nouvelle alliance Balam. Or, un attentat avait aujourd'hui était commis contre une prison du Conseil de haute-sécurité : celle où il aurait été incarcéré, et donc libéré. Mon meurtre avait donc permis de gagner énormément de temps, car, les mages noirs, désorientés de ne pas trouver leur meneur, étaient restés sur place trop longtemps et croupissaient désormais dans nos propres oubliettes, attendant eux-aussi la mort.

    Savoir que j'avais considérablement retardé l'échafaudage d'une alliance de mages noirs me réchauffa le coeur... Mais cela me rendait pas ma famille ni mes élèves. Et disant cela à Alithéia, elle explosa de rire, de même qu'Archon et Athénaïs :

    "Mais enfin Mugetsu ! Pour quoi prends-tu le Chrysokrone ? Tout ceci est arrangé ! Bon... Pour ta Guilde, je ne peux malheureusement rien faire : tu l'as quittée toi-même, mais tes opinions divergeaient de celles de Layla dans tous les cas. Après tout, tu peux bien agir selon ce que te dicte ta propre conscience. Mais pour ce qui est de ton Professorat, ne te fais pas de soucis à ce sujet. Archon est déjà passé au Conseil d'Era il y a plusieurs mois de cela – et oui, vous en avez mis du temps pour revenir – et leur a "suggéré" d'oublier cet évènement.

    Enfin... Quand je dis que je ne peux rien faire pour ta Guilde, ce n'est pas tout à fait exact. Car si je vous ai rappelé, c'est pour parler de quelque chose qui me tient à coeur."

    Elle haussa la voix, ce qui apaisa les acclamations instantanément, et tous l'écoutèrent :

    "Comme vous le savez, depuis quelques mois maintenant, Midi est passée sous la coupe de Lio. Ce fourbe a profité du désordre en Fiore qui a enjoint Minstrel a plus se soucier de nous que de ce petit pays touristique pour justement prendre le contrôle. Il n'est pas question de le laisser agir, alors je vais régler cette question à la racine. Nous ne connaissons pas exactement la puissance de Lio, mais nous savons que le Décalogue est un groupe quasiment invincible. Aussi souhaiterai-je supprimer ce "quasiment". "

    Un murmure d'approbation couru dans la salle. Un membre demanda à Alithéia comment elle comptait s'y prendre, si Marie lui avait donné une indication :

    "Marie m'a juste donné son aval, elle n'a pas dit plus. Voilà ce que je souhaite : chaque membre du Décalogue va devoir trouver deux mages à très forts potentiels qui seront convaincus par nos objectifs et dont la droiture sera exemplaire. Il devra les entraîner, de la façon qu'il souhaitera, pour en faire des éléments tout à fait exceptionnels qui amplifieront grandement notre force de frappe. Si je peux résumer, nous aurons vingt mages aux pouvoirs déjà impressionnants, le Décalogue dont nous connaissons la grande puissance et, en dernier recours, le Triumvir participera au combat. Cette stratégie fonctionnera contre Lio, j'en suis certaine. Et nous pourrons la remettre sans souci en pratique avec d'autres ennemis. D'autant plus que nos vingt futurs membres pourront eux-mêmes avoir deux apprentis et perpétuer ce système, mais dans plusieurs années, cela va de soi."

    Cette idée avait suscité un vif enthousiasme dans la salle, y compris dans le Décalogue, tous ses membres étant habitués à enseigner. Cependant, je demeurais assez terne : deux personnes, voilà une bien maigre consolation par rapport à ma Guilde perdue... Alithéia m'appuya durement alors sur le sternum avec son index :

    "Quant à toi, Mugetsu... En tant qu'Aleph, meneur du Décalogue et personne la plus apte à mener cela, je te charge, en plus de tes deux apprentis, de trouver d'autres mages avec un grand potentiel pour former une guilde qui nous permettra de perpétuer l'Or du Temps."

    Voyant la lumière percer dans mes yeux et mon sourire commencer à revenir, elle insista sur sa pression :

    "Tu appelleras cette guilde "Aeternitas". Pour que l'Or du Temps dure éternellement. Marie y tient, moi aussi.

    J'ai parlé."

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