RSS
RSS
AccueilAccueil  
  • Sujets actifsSujets actifs  
  • Dernières imagesDernières images  
  • RechercherRechercher  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • AccueilAideRechercheMagesGuildesCarteSujets actifs
    ConnexionS'enregistrer
    Le Deal du moment : -55%
    Coffret d’outils – STANLEY – ...
    Voir le deal
    21.99 €

    1 résultat trouvé pour Pokémon

    Presse Privée

    Tag pokémon sur Humanitas 170616093218684213
    Presse Privée

    Partie II



    Une odeur rance et humide me tira de mon sommeil. Mon nez piquait en sentant la moisissure que je constatai rapidement sur les murs. Mes genoux étaient dans une petite couche d’eau. Je réalisai que j’étais attaché.

    Je ne devais pas paniquer, j’observais autour de moi pour comprendre où j’étais. Une cave, à en juger par la toute petite ouverture en haut du mur et l’escalier face auquel je me tenais.

    Je forçai sur mes liens, mais mon bras me fit mal, m’empêchant de me défaire par la force.

    Les poutres de bois étaient mouillées, les murs moisis, l’air humide… Je ne pouvais même pas recycler le papier, il serait bien trop émoussé, avec ça.

    Un vieil homme descendit les marches lentement. Son visage semblait lui aussi moisi par cette humidité, ses cernes coulaient sur ses joues comme une gelée noire et tout le reste du visage suivait.

    Il n’y a pas que les murs qui sont moisis:

    Le chauve s’approcha et caressa mon visage.


    « Hé hé hé… Ton prix valait le coup… On va bien s’amuser tous les deux…
    — Qu’est-ce que je fais là !?
    — Je t’ai acheté… pour mes petits plaisirs… »

     Extrêmement sérieux.


    Il posa sa main sur mon épaule, de manière douce et malsaine. Je grognai puis mordit son bras, forçant sur mes liens et me faisant à nouveau mal.

    « Ha ha ! J’aime quand ils sont sauvages…
    — Laisse-moi partir ! »

    Il me gifla en riant, posant son autre main contre mon torse. Un frisson de dégoût m’envahit et la peur de comprendre ce qu’il se passait réellement me submergea. Je ne pouvais rester sans rien faire… Il scella ma bouche de sa main ridée et l’embrassa à travers celle-ci. Il m’étouffait !

    Je tentai de me débattre, mais les mains et les pieds liés, rien n’y faisait, je sentais mon souffle se perdre rapidement, à mesure que mes efforts diminuaient également. Liesel, tu pouvais le faire… Un petit effort…


    « Oh oh, du froid ? » s’amusa le vieil homme en retirant sa main.

    J’avais réussi, j’avais pu utiliser la magie de ma mère… Je pus retrouver mon souffle. Une telle humidité m’avait facilité la tâche.

    J’assénai un coup de tête au vieil homme, qui recula et affichait désormais un regard beaucoup plus sombre.


    « Puisque c’est comme ça, on va passer aux choses sérieuses directement ! »

    Il se rua sur moi, je le mordis au cou avec violence, il restait contre moi. Malgré mes coups de pieds, il continuait de caresser mon dos. Je devais sortir de là, je ne pouvais pas vivre ça. Cette guilde… Des enfants subissaient ce sort… Je ne pouvais pas laisser cela perdurer. Je devais m’échapper et mettre un terme à ce marché noir !

    À force de tirer, le lien de ma main droite céda, me laissant une main de libre pour me défendre. Poussant avec mon coude le visage du vieux, je réussis à défaire les autres rapidement.


    « Reste ici ! »

    Je lui donnai un coup de pied et partis en courant vers l’escalier, mais une main attrapa ma cheville et je glissai dans le peu d’eau qu’il y avait par terre.

    Le vieillard me plaqua contre le sol et força pour me noyer. Par chance, je pus résister et me lever à nouveau, assénant un coup de poing dans son visage visqueux.

    Je me relevai et m’enfuis, priant pour trouver le moindre livre ou de quoi en fabriquer. Mais l’homme saisit mon bras gauche et un cri m’échappa sous la douleur. Sale vouivre… Je tombai à genoux et il vint contre mon dos, caressa mon ventre puis mon bassin.


    « DÉGAGE ! »

    Un coup de coude suffit à l’éloigner, mais il tenait mon bras gauche et je ne pouvais plus bouger. Sa main glissait dangereusement de plus en plus bas. Je fermai les yeux et ravalai ma salive en retenant mes larmes rien qu’à l’idée de ce qui allait se passer.

    « C’est bien, tu ne t’enfuiras plus, maintenant… »

    Il grinça un rire et une ligne violette se dessina devant les marches, devant mon échappatoire. Une barrière de lettres mauves apparut et une pression magique m’écrasa, me paralysa.

    Je fermai les yeux, terrifié.

    Rien, il ne bougeait plus.


    Un aboiement reconnaissable entre mille résonna en haut des marches et je vis mon chien se précipiter à travers la barrière qui révéla une consigne qui flottait dans les airs : « si contact physique, paralysie ».

    Je compris alors que cette barrière n’était pas l’œuvre de cet homme. Alkael attaqua, me libérant ainsi. Devant moi apparut un grand garçon, aux cheveux rouges. Il venait de me sauver la vie…

    La barrière disparut et je pus me relever doucement.


    « Qui que vous soyez… Je vous remercie infiniment… Vous venez de me sauver…
    — Alors c’est bien vrai, cette histoire de fiole, tu as tout oublié…
    — Euh… Oui ? On se connaît ? Si c’est le cas, je suis désolé…
    — Laisse-moi faire les présentations à nouveau. »

     Sauvé par un inconnu


    À nouveau, la pièce devint noire et un projecteur sorti de nulle part se braqua sur l’homme qui tenait désormais une rose entre les mains. Il se mit à genoux sur les pétales de rose qui venaient d’apparaître sur l’eau, alors qu’un petit orchestre de monstres jouait derrière lui.

    « Alter Fox, mage indépendant et agent de sécurité de la guilde L’Alignement. À ton service. »

    Alter Fox:

    Il me tendit sa rose, plus silencieux que les autres, mais sensiblement plus direct dans ses méthodes.

    « Ah oui en effet, j’ai une légère impression de déjà-vu.
    — Ne t’inquiète pas, dit-il, apparu derrière moi, L’Alignement saura prendre soin de toi.
    — Ne me dites pas que vous êtes tous comme ça ? »

    Il sortit un plateau d’un four, qui n’était pas là avant, et me proposa ces petits cookies qui avaient l’air très appétissants.

    « Avec tout ça, tu dois être sous le choc, dit-il en posant une couverture ses mes épaules se téléportant à divers endroits en même temps.
    — Je commence par me demander ce qui est le plus traumatisant, mais bon…
    — Dépêchons-nous d’aller dehors, Silver et Andreas nous attendent. »

    Je le suivis, volant au passage les livres de la maison pour me faire un vêtement. À l’extérieur, les trois acolytes prirent la pose, comme une équipe soudée et le logo de leur guilde apparut dans les airs, derrière eux, sous les projecteurs et les confettis.

    L’Alignement:

    « C’est bon, vous avez fini ? »

    Il y eu un grand flash et l’équipe de journaliste avait pris place. Silver tenait sa caméra, Alter maintenait la perche et Andreas me menaçait à nouveau avec son magnétophone.

    « Quel est ton ressenti sur les événements que tu viens de vivre ?
    — Honnêtement, je veux juste en finir avec cette guilde et rentrer.
    — Oui, ça tourne, continue !
    — Je vais finir par vous haïr… »

    Je reconnus autour de nous Hubble. Je partis de moi-même trouver la bouche d’égout de cette guilde noire, abandonnant le trio insupportable qui ne semblait même pas avoir remarqué ma disparition.

    Un grand panneau sur lequel était écrit « Childish Dream » m’indiqua que j’étais au bon endroit. Pourquoi diable mettre un panneau si l’entrée était censée être secrète ?


     Anéantir la guilde


    Je me mis en route vers la pièce principale. Déterminé à me venger et connu des membres de cette organisation, j’arrivai dans le hall en dispersant tout autour de la salle des dizaines de feuilles. Celles-ci fusèrent vers les mages et seuls les plus solides survécurent.

    Je me retournai pour parer avec un écu de papier le coup d’épée que l’on m’avait porté, me servant de la force de l’attaque derrière moi pour tuer l’opposant. Un mage de feu lança vers moi un projectile, mais celle-ci fut entourée de papier qui s’embrasa par la suite. L’objet se rua alors vers un groupe de mages au fond de la pièce.

    Le menu fretin finit rapidement pas s’en aller et la maîtresse arriva dans les lieux.


    Master de Childish Dream:

    « Vous débarquez ici, tuez mes assistants, interrompez mon travail… Vous m’importunez. *
    — Je n’ai que faire de vos assistants, vous m’avez vendu, je compte bien me venger et détruire votre Jupiter.
    — Jupiter ? Non, non, il est déjà vendu, nous ne sommes qu’un marché noir. C’est la guilde qui nous l’a acheté que vous devriez poursuivre.
    — Silence, je vais mettre fin à ta misérable vie de mage noir ! »

    Je m’élançai vers elle en esquivant les boules de feu violettes et donnai un coup de poing avec un gantelet de papier durci. Elle recula, mais un mur de feu apparut sous mes pieds. Je réussis à esquiver et envoyer autour d’elle une barrière circulaire dont elle se trouva prisonnière.

    J’avais senti en ces lieux les grimoires qu’ils m’avaient volés et ils étaient venus à moi presque d’eux-mêmes. Ainsi, le papier de Jotunheim qui entourait la mage déclencha son pouvoir et elle fut perforée par des branches de bois.

    Le tube dans lequel elle était enfermée prit feu et de nouveaux projectiles s’avancèrent vers moi. Je sautai pour les éviter mais fus surpris par un coup de sceptre dans le dos qui me jeta au sol.

    En me relevant, je vis qu’elles étaient deux.


    « Tu ne croyais pas que ce serait si facile ? »

    La première jeta une gerbe de flammes que j’évitai, mais mon épaule se trouva brûlée par une attaque de la deuxième, alors même que la première venait de jeter une lance faite de braises.

    La lance s’écrasa sur mon torse qui se brûla avec douleur. La situation m’échappait totalement. Alkael avait beau tenter de m’aider, la mage se téléportait sans cesse d’un bout à l’autre de la salle.


     L’Alignement


    « Pew pew pew, Silver c’est la meilleure. »

    La jeune femme entra dans la pièce, armée d’un petit pistolet qui tira sur mon adversaire des petites lumières. Celle-ci esquiva, mais le pistolet disparut pour devenir un mousquet avec lequel Silver prit le temps de viser.

    « Zone Interdite ! »

    L’épée d’Alter scintilla et lorsqu’il la planta dans le sol, des runes se gravèrent dans la roche. La consigne apparut : « si mage de feu, paralysie ».

    La mage noire se figea net et Silver put tirer avec son arme et blesser notre opposante. Alter asséna un violent coup d’épée dans le corps de la mage qui disparut dans les flammes. Le garçon fut alors brûlé par un feu mauve.


    « Silver !
    En Joue Ponctuelle ! »

    Un cercle d’armes à feu entoura la femme qui déchargea une salve d’attaques qu’elle ne put éviter totalement. Andreas concentra sa magie dans sa machine et un grand nombre d’éclairs rugirent dans la pièce. La mage noire se trouva rapidement en difficulté face au trio.

    Voyant ses dernières secondes arriver, elle fut surprise par le coup d’épée d’Alter qui lui coupa la tête sans retenue, mettant ainsi fin au combat.


     Victoire


    Après la célébration de cette victoire à laquelle je n’avais que très peu contribué, je réalisai que j’étais coincé ici, puisque je n’avais plus l’insigne de guilde…

    « Que va faire le jeune homme ? demanda Silver.
    — Je suppose que… Je ne sais pas, rester ici jusqu’à ce que quelqu’un vienne me chercher ?
    — Mais non enfin, viens à bord de l’Antilae, je suis sûr que Mam’selle Astin n’y verra aucun problème.
    — À bord de quoi ?
    — Haha, tu verras. »

    Nous sortîmes et je vis dans le ciel un petit vaisseau immobile, qui survolait la ville. Andreas appuya sur un bouton de sa machine et nous fûmes immédiatement à bord.

    Antilae, le vaisseau de L’Alignement:

    Nous arrivâmes dans une grande pièce vide aux murs métalliques. En haut des quatre marches, on pouvait voir un hall, au bord duquel était assise une jeune femme, à son bureau. La grande baie vitrée donnait à voir la forêt autour d’Hubble. Il y avait derrière nous deux escaliers qui menaient à l’étage supérieur et probablement au pont.


    « Hey Amanda, on ramène un invité. »

    Elle répondit d’un hochement de tête et me sourit, silencieuse, concentrée sur son article.

    Nous montâmes à l’étage, dans un bureau plus petit que le hall en dessous. Il y avait une femme assise sur une grande chaise, habillée de blanc. La blonde me dévisagea d’un air intransigeant. Autour d’elle, des mots flottaient dans les airs, d’une police manuscrite et lumineuse.


    « Mam’selle, on a ramené un type le temps que sa guilde vienne le chercher.
    — Guilde ?
    — Heu… Aeternitas, mademoiselle.
    — C’est bon, il peut rester. »

    Elle brisa son air strict avec un sourire amical.

    Je passai ainsi le reste de la journée au sein de cette guilde. Bien qu’Andreas eût finit par me taper sur les nerfs, j’appréciais ce changement d’atmosphère. Elle ne comptait que six membres : le trio dragueur, Amanda, la rédactrice, Mademoiselle Astin, la Maîtresse et rédactrice en chef et Celik, le mécanicien et homme à tout faire.

    Chacun avait des rôles bien définis. C’était Alter qui préparait les repas. Sa cuisine n’était pas à la hauteur de celle de Shirona, ni même de la Flan’mily, mais il se débrouillait très bien, mieux que moi en tout cas.

    C’était toujours Andreas qui s’occupait du ménage avec Celik, dans tout le vaisseau. De manière générale, c’étaient les hommes qui faisaient tout, car les femmes étaient très occupées avec le travail du journal.

    C’était étonnant pour une guilde d’être à la fois un journal et chasseuse de mages noirs. En discutant avec Mademoiselle Astin, dont les attitudes et mots familiers contrastaient avec sa contenance et son allure, j’avais appris que la guilde était connue à Caelum. La reine avait plusieurs fois tenté d’en faire des alliés, mais ils avaient toujours refusé.

    Cela était dû à une volonté particulière, celle de rendre au peuple les nouvelles dont ils devaient avoir connaissance et de briser les informations factices. Ils évitaient donc tout partenariat officiel, mais Mademoiselle Astin était une femme de parole et d’honneur. C’était par honnêteté qu’elle refusait les alliances, afin d’être libre de les briser s’il y avait un problème à signaler.

    Globalement, ils avaient une certaine influence dans les milieux bourgeois, car leur presse indépendante parvenait surtout dans les grandes villes.


    « Au fait, signala Aster entre deux bouchées de sa viande, j’ai enquêté sur les événements de Vega, je soupçonne le surintendant de cacher quelque chose.
    — J’en étais sûre, cria Silver, il n’a pas pu combattre deux cents mages noirs à lui seul.
    — Jean-Kl… hum… Le surintendant vous a vraiment dit ça ?
    — Il est peintre, maintenant.
    — Vous avez raison, il a menti, il n’a pas pu les combattre seul, dis-je en souriant. J’étais là-bas, avec une camarade de ma guilde. C’est tous les trois que nous avons triomphé du mal.
    — Vraiment ? Dans ce cas l’article est bouclé. »

    Nous finîmes le repas dans les rires et les cris du trio. Amanda était timide, mais elle ne se laissait pas faire lorsque le sujet la concernait, plus particulièrement quand Andreas tentait de la séduire, elle répondait toujours avec un gentil sourire pimenté d’une répartie digne d’une grande journaliste.

    Quant à la maîtresse, il était évident que sa fierté n’était qu’une façade qu’elle s’autorisait à ouvrir avec sa guilde, dont les liens étaient presque familiaux. Malgré leur comportement enfantin, Silver et Alter ne restaient pas moins des adultes, une fois qu’on commençait à les connaître.

    C’était avec ce dernier que j’allais devoir dormir, puisqu’ils n’avaient pas de chambre supplémentaire et que je n’avais aucune idée de comment regagner la guilde. Sirius m’aurait probablement déjà ramené si je n’avais pas été en train de m’amuser ainsi, alors je ne me faisais pas beaucoup de souci. Quelqu’un viendrait sûrement demain.


     Intimacy


    Allongés dans le grand lit, nous pûmes éteindre la lumière. Alkael était par terre devant la porte, sur un coussin qu’ils avaient réussi à trouver.

    Le sommeil ne vint pas sur le moment, alors je commençai à parler, espérant ne pas déranger mon camarade.


    « Quand on vous connaît un peu plus, on réalise que vous pouvez être sérieux…
    — Bien sûr qu’on peut. Y’a qu’Andreas qui n’y arrive pas, se moqua-t-il.
    — C’est vrai. Dis-moi… Pourquoi avoir fondé une guilde journaliste ?
    — Aah… Tu sais, on a tous plus ou moins eu un passé où les médias ont tenté de nous couler. Regarde, Mademoiselle Astin, elle est recherchée à Midi pour le meurtre de son mari… Sous prétexte qu’elle était près du corps, les journalistes ont déclamé qu’elle était coupable et depuis elle vit ici. Amanda est recherchée pour trafic d’armes à Pergrande. Silver est accusée d’être une mage noire, alors Andreas l’a suivie. Il n’y a que Celik qui a toujours eu une vie simple.
    — Je vois, oui… Et toi ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

    Sa voix était beaucoup plus calme et, de manière générale, il avait été plus détendu toute la soirée. Comme s’il avait dissipé le rôle de séducteur intrépide pour laisser place à un homme plus sérieux.

    En posant une telle question, je repensai aux mots de Sirius…


    « Ma sœur, Sydney, est en prison. Tss ! Comme si ce petit bout de femme pouvait commettre un meurtre…
    — Oh, je vois… Désolé, je n’aurais pas dû poser la question.
    — Ne t’inquiète pas. Et toi ? Pourquoi tu chasses les mages noirs ? »

    Il se tourna vers moi et reposa sa tête sur son bras vertical, pour m’écouter.

    « Moi ? Oh… Des soldats Stellans ont ravagé ma maison… Bon, tout le monde a survécu, mais c’est comme ça que tout a commencé. Je suis juste un garçon naïf qui veut rendre le monde meilleur, haha.
    — Vraiment ? Tu t’en sors très bien en tout cas, de ce que j’ai vu. »

    Je m’en sortais bien ? L’image de ce qu’il s’était passé dans cette cave me sauta aux yeux. L’image de ce qu’il se serait passé si Alter n’était pas venu, cela me terrifiait. Non je ne m’en sortais pas bien… J’avais été vendu comme un objet, un jouet pour un vieux pervers. C’était précisément les choses que je combattais, ces pratiques répugnantes.

    Je n’avais pas réussi à combattre ce vieil homme… je m’étais blessé face à cette vouivre, Iyàs m’avait poignardé et je n’avais rien fait, je n’avais pas su protéger Adam et Xylia… Au final, je ne m’en sortais peut-être pas si bien que ça, au contraire… Je n’étais pas assez fort et un jour, encore une fois, quelqu’un périrait à cause de mon manque d’expérience…


    « Merci, Alter, d’être intervenu tout à l’heure… Sans toi, je n’ose pas imaginer ce qu’il se serait passé… ça me… ça me terrifie…
    — Haha, c’est normal. Et puis si on ne s’était pas servis de toi comme appât pour entrer, ce ne serait pas arrivé… Je suis désolé, Liesel.
    — Je n’ai pas su me défendre seul… les autres combattent pour moi et même les nouveaux pouvoirs que j’obtiens ne m’appartiennent pas… Je suis faible et inutile…
    — Hé ! Ne pleurniche pas comme ça, c’est pas dramatique, tout le monde a ses moments de faiblesse. » sourit-il.

    Il s’approcha de moi et je fis de même. Si je voulais devenir plus fort, je ne devais pas m’autoriser ce moment de faiblesse. Mais je voulais me permettre d’être dans les bras de quelqu’un pendant quelques temps.

    Je voulais qu’on me dise que je faisais de mon mieux, que je pouvais progresser et que j’en avais les moyens… Aujourd’hui, depuis longtemps, j’avais eu peur pour ma vie…

    Je prenais les combats comme des jeux sportifs, naïf que j’étais, mais cela faisait longtemps que je n’avais pas lutté pour ma vie. Et j’avais justement échoué. Sans lui, je ne serais plus de ce monde.


    « Liesel, ça va le faire, tu n’as pas besoin d’être dur avec toi-même, on dirait que ça ne te réussit pas.
    — Mais je suis faible… »

    Il me serra dans ses bras, amicalement. Je voulais rester contre lui. Nous nous connaissions qu’à peine, ça n’avait pas de sens. Pourtant cette envie de rester près de lui, toute la nuit me réchauffait le cœur à chaque battement.

    Il passa ses doigts dans mes cheveux en me regardant droit dans les yeux, en souriant. Il caressa ma joue avec son pouce, comme pour sécher les larmes que je ne pleurais pas.


    « Je te le répète, tu n’as pas à être si strict… »

    Il s’approcha et je sentis contre mes lèvres la chaleur des siennes. J’eus un mouvement de recul devant ce geste qui me surprit. C’était pour le moins inattendu ! Je ne le connaissais pas et il ne me connaissait pas et moi non plus et..!

    Pourtant, mon cœur battait à la chamade, c’était ridicule.


    « Haha, désolé si je t’ai brusqué…
    — N-Non mais… c’est pas grave… au contraire… » bégayai-je.

    Il s’éloigna pour s’excuser, mais je me collai d’autant plus contre lui. La main qui caressait mes cheveux était désormais sur mon dos et glissait lentement vers le bas. Je fermai les yeux et me laissai entraîner dans ce moment, quitte à le regretter. Je voulais sentir la chaleur de sa peau contre la mienne, je voulais découvrir cette expérience : une nouvelle facette de l’Homme, celle du désir et de la luxure…

    ---

    Je n’entendis et ne vis pas la porte s’ouvrir, à genoux, le visage enfoui dans le coussin pour étouffer mes soupirs.

    Je n’entendis pas non plus la petite voix qui s’éleva depuis le rai de lumière.


    « Psst, Liesel, viens voir Silver quand elle ronfle, faut que tu vois ç-…
    — Gnh… Nnh… »

    Le blondinet écarquilla les yeux quand il vit les actes que nous étions en train de commettre.

    « Faut que je prenne ça en photo ! »

    Il sortit son petit magnétophone.

    CLIC.

    Nous nous retournâmes et vîmes Andreas dans le coin de la porte. Il y eut un silence total quand nos regards se croisèrent. Je réalisai tout à coup ce que j’étais en train de faire, terriblement gêné, d’autant plus par le fait que l’on venait de nous surprendre.

    Je sentis mes joues se teindre d’une couleur volcanique encore plus vive et vis la machine qu’il tenait dans les mains.

    Il venait de… nous prendre en photo ?

    Je sentis monter en moi une émotion nouvelle, qui ne s’était jamais montrée aussi forte : la panique.


     Interrompus


    « Héhé, quand Silver verra ça…
    — SILVER NE VERRA RIEN DU TOUT ! »

    Je me levai, alors que les bibliothèques de la chambre explosèrent et le papier m’entoura pour former une tenue décente pour mettre fin à la vie de ce voyeur. Des lames volèrent jusqu’à lui, redessinant une nouvelle coiffure beaucoup plus courte, pendant qu’il courait.

    « Reviens-là !
    — Je plaisantais ! Ahaha, Silver à l’aide ! »

    Je glissai sur le sol dans le virage du couloir, envoyant de nouvelles lames qui ratèrent leur cible et se logèrent dans le mur métallique. Je formai autour de mes chevilles des échasses élastiques qui me firent aller beaucoup plus vite.

    Je plaquai au sol Andreas, tenant dans ma main la feuille qui mettrait probablement fin à sa vie. Sur le ventre, il poussa un cri de détresse et tenta de négocier.


    « J-Je… Si je supprime la photo !?
    — C’EST TA VIE QUE JE VAIS SUPPRIMER, ANDREAS !
    — O-Okay d’a-AAAAAH ! »

    Il s’évada à nouveau en esquivant mes attaques. J’allais réduire en bouillie son appareil et effacer sa mémoire ! Il ne pouvait pas avoir vu ce qu’il avait vu, c’était… je ne pouvais le tolérer !

    « Que se passe-t-il ? demanda Mademoiselle Astin, tirée de son sommeil.
    — Mam’selle au secours, c’est Liesel et Alter qu-… »

    Je me ruai sur lui et il s’écroula à nouveau sous mon poids. Il périrait sous mes coups !

    Je vis dans le coin de mon œil Amanda sortir en tenue de nuit, un bonnet ridicule sur la tête. Elle semblait furieuse, contre nous. Ça ne me faisait pas peur, il allait payer de toute manière.

    La pièce se remplit d’une tension magique et la voix de la timide écrasa le son de nos débats.


    « J’ai passé la soirée sur cet article et maintenant que j’ai un peu de répit, vous me privez de mon sommeil ?
    — Désolé AmandÀ L’AIDE ! Kra… Il m’étrangle… Brup…
    Solid Script : Flail ! »

    Le mot apparut au-dessous de nous, métallique, épineux, et s’abattit sur nos deux corps désormais empalés et écrasés.

    « Merci Amanda, on va pouvoir dormir.
    — De rien, Mademoiselle Astin. »

     Réveil


    ---

    Je me réveillai le lendemain dans ma chambre, sur Ouroboros. Je crus d’abord à un rêve, mais j’étais bel et bien revenu ainsi que ma marque. Embrumé et confus, je regardais Alkael qui dormait encore. Par la fenêtre, je voyais le soleil élevé, m’indiquant qu’il était presque midi.

    Je me levai et observai le ciel, confus. Comment étais-je arrivé là ? J’ouvris la fenêtre pour sentir l’air frais et seulement alors Sirius se manifesta.


    « Ça y est, la princesse est réveillée ?
    — Comme ça fait du bien de t’entendre à nouveau… Que s’est-il passé ? Comment je suis rentré ?
    — Je ne sais pas, peut-être qu’un être immatériel t’a téléporté, vanta-t-il avec hostilité.
    — Oh, merci… Tu… me boudes encore pour le ‘hop’ ?
    — Je t’ai entendu, tu avais un complice. Qui !? Je veux savoir ! Je déteste ne pas comprendre, je comprends 99,99% du monde, comment as-tu fais pour échapper à ma surveillance !? RÉPONDS !
    — Ah oui ? Puisque ça te frustre tellement, je vais peut-être me venger d’avoir été abandonné tout ce temps.
    — Je n’y crois pas… Tu me révèles enfin ta vraie nature, monstre… Le petit Liesel naïf n’est en fait qu’une couverture. Tu es vil. »

    Cette discussion se conclut par un clin d’œil complice à Alkael. Personne ne saurait jamais comment nous avions fait.



    Oh mon Dieu j’avais réellement couché avec un inconnu !?


    Spoiler:



    Fiche de RP (c) Miss Yellow
    par Liesel Engelwald
    le Ven 16 Juin 2017, 17:49
     
    Rechercher dans: Caelum
    Sujet: Presse Privée
    Réponses: 2
    Vues: 894

    Revenir en haut