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    1 résultat trouvé pour OnVoitLOrganisation

    La Bibliothèque de Neferet

    ~ Première partie ~

    Préface:


    À peine réveillé, alors que la vie était belle et que les oiseaux chantaient à ma fenêtre, une alerte Sirius m’indiquait que j’avais du courrier. Il devait probablement s’agir de mon père, qui prenait de mes nouvelles. J’avais toujours été très proche de ma famille, et pas une fois depuis mon intégration je n’avais cherché à les joindre… Il possédait certes cette bague permettant de venir ici, mais je me doutais qu’il avait des raisons de ne pas l’utiliser pour l’instant.
    Je me levai donc, somnolant encore, pour aller – toujours en pyjama – vers la boite aux lettres récupérer cette fameuse lettre. Je l’ouvris immédiatement, impatient d’avoir des nouvelles de ma famille, que j’espérais bonnes. Y repenser m’avait fait réaliser dans quel état je les avais quittés : ma mère portée disparue, mon père prêt à partir au combat… je craignais le pire.


    Lettre - Eryck Engelwald

    Mon cher fils,

    Je t’écris aujourd’hui pour te signaler que tout va bien. À l’heure où tu recevras cette lettre, je serai probablement en train de voyager vers Iceberg. J’espère que la vie dans cette guilde te plaît et que tu ne te mets pas trop en danger  surtout. Peu de personnes le savent, mais j’ai été mage de guilde autrefois, avant de rencontrer ta mère… Cläre est en vie, elle se trouve actuellement chez son frère, Osvald, chez qui tu passais souvent du temps quand tu étais enfant, te souviens-tu ? La résidence a également été totalement reconstruite en intégralité par Mr. Mugetsu. Cet homme a un grand cœur et toute sa tête, j’espère qu’il pourra t’apprendre à tirer le meilleur de toi-même. En attendant, ne fais pas de choses inconsidérées.
    Si je t’écris, c’est aussi pour te signaler une chose que nous ne t’avons pas dite, avec ta mère. Lorsque nous avons découvert que tu possédais des aptitudes à manier le papier, nous avons pensé t’emmener, l’âge adéquat atteint, chez un maître avancé du papier, pour qu’il t’apprenne tous les secrets de ta magie. Ainsi dans les livres, nous avons trouvé la trace d’un certain Mivard Drosin. Peut-être est-il encore en vie, mais nous n’avons pas plus d’informations que son nom.
    J’espère pouvoir te revoir dans les plus brefs délais. Si tu en as la possibilité, passe chez ton oncle Osvald, Cläre pensait y rester quelques jours pour ne pas avoir à retraverser le champ de bataille… ce que je m’apprête à faire. Enfin, ma magie d’illusions m’aidera à passer sans problèmes.



    Avec tout l’amour d’un père,

    Eryck Engelwald.






    Lire les écrits de mon géniteur avait fait remonter de bons souvenirs en moi. C’était rassurant de savoir tout le monde sauf ! J’avais honte de ne pas m’être plus inquiété depuis mon départ, mais la vie à la guilde et les objectifs – qu’ils furent personnels ou collectifs – que je poursuivais prenaient réellement toute mon attention. Mais ça ne me laissait pas le droit de négliger ma famille pour autant ! Passer à Iceberg serait ma prochaine étape, mais seulement après avoir rencontré ce mage. Il me tardait de revoir oncle Osvald ! C’était un grand homme aux cheveux longs. Il n’utilisait que très peu la magie, mais était un archer hors pair. Il m’avait d’ailleurs appris, enfant, à tirer à l’arc de façon convenable. Avais-je encore des restes de ses leçons ? Peut-être qu’avec un peu d’entraînement, je pourrais réapprendre l’archerie pour l’utiliser au combat…

    Liesel et son oncle Osvald:

    Je réalisai à nouveau le parcours que j’avais fait jusqu’ici. Être au sein de la guilde n’allait m’apporter que du bien, pour sûr ! La lecture terminée, je remontai en courant dans ma chambre pour faire ma toilette et m’habiller. Il me tardait d’en savoir plus sur cet homme, Mivard Drosin. Je savais que la maîtrise du papier n’était pas la magie la plus répandue, mais qu’elle était loin d’être considérée comme rare pour autant. Si mes parents avaient trouvé cette personne dans un livre, c’était qu’elle avait le mérite d’y être citée.

    Une fois prêt, je me rendis vers la salle Sirius, dans la Haute-Tour. S’il y avait un endroit sur terre où je pouvais trouver un homme rien qu’en donnant son nom, c’était bien ici.



    J’entrai donc dans la pièce, très sombre, qui s’illumina à mon entrée. J’avais l’impression d’accéder à des lieux défendus et je savais les dangers que j’encourais si je ne suivais pas les consignes données dans les locaux de la Haute-Tour. C’était vertigineux, la façon dont cette guilde avait des ressources si puissantes… Je me demandais pourquoi elle ne l’exploitait pas pour mettre fin au Mal dans le monde. Mais j’avais à gagner dans cet énorme détour que nous étions, membres d’Aeternitas. Un piédestal s’éleva non loin de moi. Je m’y rendis immédiatement, légèrement confus et effrayé. Non pas que la pièce fût hostile, mais je savais qu’une bêtise pouvait me coûter la vie et bien plus encore, alors je devais être prudent.

    Bienvenue dans mon domaine, Liesel. En quoi mon réseau illimité d’informations peut-il être utile ?

    Heu… Oui… Je… Je cherche un homme, un certain Mivard Drosin. Je voudrais en savoir plus sur lui, ainsi que sa localisation approximative, s’il vous plaît.

    Mivard Drosin est un mage de niveau avancé, maîtrisant la magie du papier. Il est âgé de 82 ans. Ancien membre de guilde officielle, il a démissionné lorsque celle-ci a fait faillite, pour s’atteler à la reconstruction de la Bibliothèque de Neferet, détruite lors de la guerre d’indépendance. Il vit désormais dans cette bibliothèque, dans la Cité Indépendante de Neferet, à Desierto.

    Une guerre d’indépendance ? Dîtes-moi tout sur Neferet s’il vous plaît !

    Neferet Hassan était un mage, politicien et diplomate reconnu à Desierto jusqu’en X-782, l’année de sa mort. Il fut le leader de la guerre d’indépendance qui dura trois ans, visant à donner à la cité son indépendance politique. La guerre se conclut par une victoire de sa part, trois jours avant son assassinat, donnant ainsi son nom à la ville. Cette cité-état est donc totalement libre d’accès aux étrangers. Cependant, bien que politiquement neutre, la Cité de Neferet reste étroitement liée au gouvernement de Desierto, puisque l’actuel Consul – Yrcer Faïz Eladrin – s’efforce d’entretenir des relations amicales, dans le cadre du conflit contre Bellum. Enfin, Mivard Drosin est l’un des trois mages qui aida à reconstruire intégralement la bibliothèque, qui recèle près de 5 millions de livres, faisant de cet endroit un point d’accès au savoir pour tous. Il est le seul des trois rénovateurs à vivre encore et est un personnage important de l’histoire de cette ville.

    Je vois… Où se trouve cette cité ?

    À l’est de Desierto, à 35,3 km de la mer. Il y fait à l’heure actuelle très exactement 42,1°C, mais le vent du sud apporte une rare fraîcheur maritime, rendant la chaleur supportable pour un être humain normalement constitué.

    Merci ! Pouvez-vous prévenir maître Mugetsu de mon départ ? J’espère que cet homme pourra devenir mon mentor et m’aider à progresser… Je pars immédiatement rassembler quelques affaires !

    Je partis donc vers ma chambre, remplir un sac d’affaires essentielles : de l’eau, principalement. Je ne partis pas non plus sans ma dague, que je rangeai dans son fourreau, à ma gauche. Je me retrouvai donc dans la salle des portails, effrayé de découvrir une nouvelle terre, désertique. Desierto… La chaleur de cet endroit allait probablement me tuer avant les dangers qui y rôdaient. Je fis un pas en avant puis me retrouvais sous le soleil.

    Bwargh !

    Un aboiement m’échappa quand je dû inhaler l’air brûlant du désert, j’en vins presque à m’étouffer, mais je pus rapidement retrouver ma respiration, qui était devenue bien désagréable. Je pouvais donc enfin découvrir la ville.


    Je levai les yeux au ciel, mais ne m’attendis pas à ressentir cette merveilleuse sensation d’écrasement lorsque je vis, grande et flamboyante, la gigantesque statue de Neferet Hassan qui trônait au cœur de la ville, au-dessus de toute chose. Même en ayant connu Aeternitas, une ville de ce genre restait une découverte merveilleuse. Je m’aventurai à pas rapide dans les rues bondées de cette ville.

    La Cité Indépendante de Neferet:

    Le ciel n’était qu’un lointain souvenir quand, engouffré dans les ruelles ombragées remplies d’odeurs, de tapis, de mosaïques d’un peuple que je ne connaissais pas, j’admirais tant de choses inconnues. Mes sens n’arrivaient à saisir toutes les choses à découvrir, si bien que le sourire restait figé sur mes lèvres alors que je tourbillonnais comme un enfant. Un véritable choc des cultures… Mes souvenirs d’enfance d’Iceberg ne pouvaient pas rivaliser avec ça, impossible... La vue encore ancrée du bleu et du blanc de l’horizon venait de disparaître, brûlée par la nouveauté et la chaleur du désert. M’épuisant à alterner la marche, le trot et la course pour atteindre des points qui m’attiraient, comme une bille dans un océan, je m’émerveillais sur chaque chose que mon regard captait. Les marchands qui hurlaient leur promotions et la foule qui s’écoulait continuellement faisait office d’emphase à mon déplacement totalement confus et empli d’extase.


    Mais je ne devais pas oublier les raisons de ma présence ici ! Je devais trouver Mivard Drosin. Je me rendis au magasin le plus proche, dont le regard du vendeur ne m’effrayait pas en tout cas, pour demander mon chemin.

    B-Bonjour ! Je cherche la bibliothèque de Neferet, s’il vous plaît.

    Sayakun mawdie tarhib ! Soyez le bienvenu ! La bibliothèque est fermée au grand public le mardi, mais j’ai de nombreux ouvrages à vous proposer si vous le souhaitez ! Ça ne coûtera que quelques joyaux, et je peux même vous faire un prix, rafiq !

    Non merci, en fait je cherchais juste la bibliothèque...

    Allons camarade, les grands hommes se forgent dans les lettres ! Vous savez quoi ? J’vois du talent en vous, mon ami. Ce livre, c’est pas n’importe quel livre !

    A-Ah… Ah oui ?

    C’est l’histoire que me lisant ma mère quand j’étais jeune ! Elle est chère à mes yeux… Vous verrez, c’est une aventure palpitante ! Achetez-le ! Vous savez quoi ? Comme vous êtes encore jeune et que c’est la première fois que je vous vois ici, je vous l’offre pour 2 000 joyaux !

    I-Il y a méprise ! Je ne veux pas-…

    Bien trop cher hein ? C’est ce que je me disais aussi. Bon, ça reste entre nous mais, approchez… — j’approchais mon oreille du marchand, qui me tenait pour cible — La concurrence est rude par ici. Le souk est un véritable champ de bataille où chacun défend son territoire. Si vous achetez ici, je vous ferais un rabais la prochaine fois ! Je n’oublie jamais un visage. — il se recula et se remit à crier — Je vous le fais à 3 000 joyaux ! Mais en bonus, je vous offre ce livre-ci ! Une autre aventure qui a bercé mon enfance !

    3 000 Joyaux les deux… C’est abordable…

    J’avais conscience de me faire totalement laver le cerveau, mais j’allais acheter ces bouquins pour une autre raison que l’histoire qu’ils contenaient. La bibliothèque de la guilde devait probablement déjà les posséder. Mais avoir du papier sur moi était une façon de me défendre en consommant beaucoup moins d’énergie qu’en créant moi-même le papier. Ces deux livres étaient donc comme un carquois de flèches, prêtes à être tirées. J’achetais donc les deux livres, que je feuilletais tout de même en me dirigeant vers une ruelle non loin. Mais je le refermai rapidement lorsque j’entendis trois voix s’adresser à moi de façon hostile. J’allais probablement être victime de racket… Je rangeais le livre dans le sac en fixant les trois adultes qui m’avaient encerclé. J’étais prêt à me défendre, malgré une certaine peur.

    Les trois agresseurs:


    E-Ecoutez, je n’aime pas me battre… Laissez-moi tranquille et… nous aurons tous la paix… Non ?

    Tant qu’il y avait des gens comme ça sur terre, la quête d’Aeternitas restait inachevée.

    Il semblerait que nous nous soyons trompés.

    Tss. Ca a vraiment son importance !?

    Bien sûr. N’oubliez pas notre mission.

    Qu’est-ce que j’ai à voir là-dedans !?

    Toi ? Absolument rien. On s’est plantés, on rentre !

    Nous recherchons un mage du papier, comme toi. Nous avions senti ton pouvoir et étions venu t’éliminer, mais tu n’es pas celui qu’on pensait. Va. Notre clémence possède ses limites.

    Il sait quelque chose.

    Bien joué, Khalis. Demandons-lui.

    Dis-nous petit, t’as entendu parlé d’un mage de papier vivant ici ?

    Chacun d’eux dégageait une forte aura magique, impossible d’engager le combat. Un seul passait encore, avec difficulté, mais trois, c’était trop dur pour moi… L’homme habillé en rouge s’appelait donc Khalis… Devais-je leur parler de Mivard Drosin ? Il avait l’air d’être important et révéler sa localisation pouvait être dangereux pour lui…

    N-Non, je ne sais rien… Je viens ici pour du tourisme… J’ai même acheté deux livres…

    Il ment.

    Oh ? Voyez-vous cela, le petit nous prend pour des idiots.

    L’homme à la toge verte se rapprocha de moi, colla presque son front sur le mien, pour m’intimider, ce qui était, je l’avoue, totalement réussi.

    Tu sais quoi ? Khalis est un mage de feu brillant. Mais là où il excelle le plus, c’est pour lire les visages. Le moindre mouvement de sourcil que tu n’es même pas capable de ressentir, il le capte et l’interprète. Et ce qu’il vient de dire, ça veut dire que tu nous prends pour des idiots. Alors tu vas te mettre à table, sinon je t’égorge, makhati !

    Du calme Iyàs ! Ça ne fonctionnera pas comme ça.

    Ce Iyàs de recula donc de mon visage, retenant clairement une violence enfouie en lui. C’est alors que le dernier mage, vêtu de bleu, leva les deux mains. De petites gouttes d’eau s’élevèrent du sol pour m’entourer paisiblement. Mais ces gouttes étaient assurément une menace. Je ne savais pas vraiment que faire et je ne souhaitais pas trahir mon futur mentor. Je restais stoïque, tétanisé et frustré de ne pas avoir la possibilité de faire quoi que ce soit. L’eau et le feu… Mes deux plus grandes faiblesses. Le papier mouillé était totalement inutilisable et des cendres m’étaient inutiles. La seule chose que je pouvais faire pour espérer m’en sortir vivant, c’était de fuir d’ici.

    Ne le touchez pas !

    En entendant la voix retentir, le mage d’eau frappa des mains et chacune des gouttes d’eau explosèrent violemment d’un liquide qui sembla bouillant. Mais avant même que l’eau ne puisse m’atteindre, une volée de feuilles parcourra l’entièreté de la ruelle pour se retrouver trempées à ma place. Je n’avais pourtant rien fait !

    Je vous somme de vous écarter !

    Le vieil homme qui était au bout de la rue lâcha un livre, duquel surgit un serpent entièrement fait de papier qui fonça en direction des trois mages. Mais Iyàs réagit en invoquant des lames de vents pour décimer la créature. Soudain, d’autres feuilles virent m’entourer, virevoltant jusqu’à ne plus voir où je me trouvais. Le bruit de la ville diminuait alors que ma vision n’était constituée que de papier. Aussitôt, je me retrouvais dans une salle inconnue, à l’abri, aux côtés du vieil homme. La pièce était sombre, mais ne semblait pas menaçante. Il alluma la lumière, puis nous nous trouvâmes en réalité dans un couloir, dont le bout baignait dans la lumière.

    O-Où suis-je ? Qui êtes-vous ? Vous n’êtes pas… Mivard Drosin ?


    Mivard Drosin:

    En personne. C’est un plaisir de rencontrer un apprenti du papier. Qui es-tu ?

    Je… Je suis Liesel… Liesel Engelwald. J’utilise en effet le papier mais comment sav-…

    Avec le temps, la maîtrise d’un pouvoir devient si aigüe que tu peux ressentir chaque feuille, vivre ce que le papier ressent, jusqu’à même parfois imaginer sur ton corps les sillons d’encre qui écorchent les livres  dans la même douleur que celle qui te transperce. Le papier est vivant. Il y a eu une variation anormale dans la ville. Je l’ai perçue jusqu’ici.

    Vous devez être extrêmement puissant !

    Ohoh non, je ne le suis pas tant que ça. Je m’efforce simplement d’atteindre la plus grande précision dans ce domaine. Je suis incapable de me battre… Mais personne sur terre ne peut comprendre les livres mieux que moi. Je veux dire, au-delà du récit futile gravé dessus.

    Je ne savais plus comment me tenir… J’étais en présence d’un grand homme. Son pouvoir dépassait toutes mes attentes. J’espérais qu’il pourrait m’enseigner, m’apprendre à devenir aussi fort… Mais si ses hommes étaient à sa recherche, il devait être en danger…

    Ces hommes, qui étaient-ils ?

    Oh, ne t’en fais pas pour ça. Ça fait des années qu’ils sont à ma recherche.

    Et vous êtes resté ici ?

    Exact. Nous sommes dans une bibliothèque, parbleu, les ressources à ma dispositions sont colossales, jamais ils ne pourraient me combattre ici. J’écraserais leurs éléments sans problème.

    Le papier peut donc résister au feu et à l’eau !?

    Ahaha, mais bien sûr ! Toute magie sur cette terre possède un moyen de contrer la pire de ses faiblesses et d’en tirer avantage. Quand je disais être le plus précis, j’entends par là que j’ai exploré la quasi-totalité des aspects de cette magie, du moins dans ce que mon niveau me permet d’atteindre. Je serais bien prétentieux de croire que je sais tout ce qu’il y a à savoir sur le papier. Je sais simplement tout ce que je pouvais apprendre dessus.

    Cet homme… C’était indéniablement la personne qu’il me fallait. Je voulais qu’il devienne mon mentor, qu’il me transmette tout son savoir ! Pendant la discussion, nous nous étions avancés vers la salle principale de la bibliothèque, spacieuse et éclairée seulement de la lumière du jour. Le nombre de livre qui étaient présents dans cette pièce devait facilement atteindre celui que nous possédions à Bosco, je n’osais pas imaginer à quoi ressemblait le reste des couloirs !


    Bibliothèque de Neferet:

    Lorsque le vieil homme posa son sac sur son bureau qui était au fond de la pièce, il soupira longuement, me tournant le dos. Je ne savais pas vraiment comment formuler ma demande, ni si j’avais réellement ma place en ces lieux… mais je devais devenir plus fort, Mivard Drosin était ma seule solution.

    Dis-moi... Liesel c’est ça ? Que faisais-tu en ville ?

    Il ne se retourna pas vers moi, il se contentait de regarder par la fenêtre, comme s’il était en pleine réflexion et voulait en savoir plus pour alimenter cette méditation au sujet de la situation.

    Je vous cherchais… J’espérais que vous auriez pu m’en apprendre plus sur la magie du papier.

    C’est donc cela… Et tu n’as rien remarqué d’étrange ?

    Pas de chose qui ait piqué ma curiosité, non…

    Le vieil homme se tourna vers moi, arborant un visage sérieux. Il soupira longuement et se mit à marcher vers une porte qui se trouvait sous un escalier, à droite.

    Suis-moi, je vais voir ce que je peux t’apprendre sur le papier.

    Je constatai qu’il ne voulait pas m’en dire plus… En suivant le vieil homme, je me retrouvai dans une pièce qui semblait être un dortoir. Il m’indiqua que cette pièce était l’une des chambres à disposition du personnel, mais qu’elle était totalement vide depuis qu’il faisait le travail seul. Le maître m’offrit un lit, me disant de faire comme chez moi. Gêné, je tentai de décliner son offre, justifiant que je partirais prochainement. Il n’accepta cependant pas, disant qu’il n’avait pas vu de visage amical depuis trop longtemps pour me laisser partir ainsi.

    Mon entraînement allait commencer demain, à la première heure. J’avais profité d’un moment de solitude pour faire mon rapport à Sirius, disant j’allais rester sur terre en peu plus  que prévu.

    Nous nous mîmes à table, sur son bureau, autour de boissons fraîches locales. Nous échangeâmes des discussions bateau, comme sur la bibliothèque ou ses voyages de jeunesse. Nous continuâmes notre discussion sur des sujets me concernant, comme mes origines. Je lui racontai donc mon enfance à Iceberg, mon adolescence à Bosco, ainsi que mon arrivée à la guilde, en prenant garde à ne pas trop en dire. Je précisai simplement que cette guilde possédait un très bon réseau d’informations qui m’avait permis de le trouver.

    Je passai enfin la nuit dans cette bibliothèque, légèrement angoissé de me trouver dans ce dortoir, alors que tous les lits étaient vides. Trouver le sommeil avait cependant été facile, l’odeur des livres me mettait en confiance. Nous nous retrouvâmes que le lendemain matin, dans une salle vide, suffisamment grande pour y utiliser la magie.



    Bien ! Liesel, quels sont les aspects du papier que tu maîtrises pour l’instant ?

    Je n’irais pas jusqu’à dire « maîtriser », mais… je peux utiliser le papier comme lame, en rendant ses bords tranchants.

    Parfait, c’est la base de l’offensive. Malheureusement, je n’ai pas grand-chose à t’apprendre sur ce sujet…

    Il y a également rendre le papier beaucoup plus doux pour en faire du tissu, comme du bandage ou des vêtements, même si la forme des vêtements est difficile à cerner avec précision... je n’y arrive pas très bien, et ça reste désagréable à porter.

    Je vois… Cet aspect est important pour la survie en milieu hostile. Mais tu ne sais pas rendre le papier solide, je constate ?

    Exact. Je ne sais pas…

    C’est ce qu’il y a de plus important dans la défense. Je vais te montrer.

    Il fit sortir une unique feuille du tas de livres qui était à sa droite puis elle vint se placer face à moi, à quelques mètres, parfaitement droite.

    Essaie d’abîmer cette feuille. Par tous les moyens dont tu disposes.

    Considérant premièrement cette tâche comme aisée, je me rendis rapidement compte que les coups, la magie et même la dague n’y faisaient rien. La lame s’écrasait comme sur un mur en pierre. J’abandonnai, reculant et reprenant mon souffle. La suspension du papier cessa et la feuille chuta lentement sur le sol.

    Comme tu peux le constater, c’est impossible. Enfin, bien évidemment que c’est possible, mais tu n’as pas la puissance requise. Les faiblesses du papier peuvent jouer contre cet aspect. L’eau ou le feu anéantiront ton bouclier en un instant.

    Mais… Vous m’aviez pourtant dit qu’il était possible de lutter contre nos faiblesses…

    C’est exact. Mais nous n’en sommes pas encore là.

    Une nouvelle feuille sortit de la pile de livre pour rester en lévitation face à moi. Maître Drosin m’ordonna de rendre cette feuille aussi résistante que possible. Ne sachant trop comment faire, j’essayais de visualiser les fibres du papier se resserrer et d’augmenter sa consistance afin de le rendre plus dense.

    Mmh... Tu apprends vite, tu es doué. Voyons.

    Il s’approcha pour examiner la feuille, avant de comparer sa dureté avec celle d’un morceau de carton. Alors que j’étais légèrement découragé par cette affirmation, il me motiva en disant qu’une fois la méthode parfaitement acquise, créer une feuille aussi dure qu’une plaque de titane deviendrait largement accessible, et que j’étais sur la bonne voie. Je recommençai donc plusieurs fois, suivant ses conseils, me fatiguant un peu plus à chaque tentative. Arrivé à un certain point, je constatais mon essoufflement alors que j’étais resté quasiment immobile tout ce temps…

    Tu es vraiment doué ! Je constate dans ta façon de manier le papier que tu es très proche de lui… Le papier semble d’apprécier. Tu as du talent, tu feras certainement un mage très compétent.

    M’apprécier ? Dites… Vous êtes sûr que…

    Le papier est vivant. Manier le papier, c’est leur demander d’agir pour toi. Traite-le bien, il te le rendra.

    V-Vraiment..?

    Sa théorie me semblait vraiment farfelue. Mais qu’est-ce que ça coûtait d’essayer ?

    Parle-lui. Lorsque tu souhaites qu’il agisse, parle-lui. Beaucoup ordonnent à leur magie d’agir, car un grand nombre de magie n’agissent pas sur les êtres vivants. Mais le papier est vivant. Il n’agira que s’il t’apprécie. Ne lui ordonne pas, demande lui.

    Je croyais surtout qu’il délirait… En quoi une feuille de papier pouvait être vivante ? Et puis si demander ou ordonner avait un impact, ma magie pouvait-elle me désobéir !? Il me répondit que non, la magie leur imposait l’action, mais entretenir un rapport positif avec eux améliorerait mes capacités… Combien de temps avait-il dû rester seul pour penser ainsi ? J’essayai tout de même. Peut-être que, dans un coin de mon esprit, je le croyais un peu… J’allais jouer le jeu. Je pensais donc fortement, en tentant de condenser la feuille face à moi, de lui proposer de faire cela, si elle le souhaitait, afin que je puisse devenir plus fort.

    Si tu veux saisir tous les aspects du papier, laisse-le saisir tous les aspects de ta personne.

    Je demandai à nouveau, afin que je puisse me défendre contre les forces du mal et lutter contre elle, pour établir une ère de paix dans le monde. Je fermais les yeux intensément, concentré, ne pouvant penser qu’à mon monologue avec cette feuille. Mais suite à un long silence, une sensation étrange m’envahit, l’espace d’un très court instant, intense. Toute ma concentration se dissipa, alors que mon cœur s’était mis à battre plus vite. La feuille retomba sur le sol lourdement et fit un grand bruit. J’avais réussi ! Ça avait marché ! Non, assurément non, c’était grâce à mes efforts.

    Bravo ! Ça c’est du talent !

    M-Merci..?

    Je demandai à Sirius si cet homme ne délirait pas…

    Sirius, est-ce que c’est vrai, le papier est vivant comme le dit cet homme ?

    Non, rassure-toi, il a juste un grain. Mais l’une des façons de canaliser la magie pour les êtres humains est d’implorer celle-ci d’agir, comme si le lanceur était passif. C’est souvent la méthode qu’utilisent les débutants et les gens n’ayant pas confiance en leur pouvoir. Mais j’avoue qu’il l’utilise de façon plutôt brillante, même s’il lui manque quelques cases…

    Je vois, merci…


    Si ça aidait vraiment, alors penser ainsi pouvait être un atout pour cerner mes pouvoirs jusqu’à les maîtriser réellement. Mais j’avais confiance en eux, depuis tout bébé j’avais une résonnance avec le papier, lors de crises ou de caprices, les feuilles tremblotaient autour de moi, ça fascinait mes parents. Je partis pour me reposer une heure ou deux, même si je perdis un grand moment à continuer plus calmement l’entraînement dans mon lit, l’un des livres que j’avais acheté sur le drap, à manipuler les feuilles. J’essayais de rendre plus solide une, puis plusieurs pages, puis enfin tout le livre, ce qui s’avéra en fait bien moins difficile que ce que je pensais. Là où j’allais consommer beaucoup d’énergie, c’était en créant des feuilles solides… Les feuilles que j’arrivais à créer étaient aussi solides qu’une planche de bois, ce qui était suffisant pour l’instant ; un coup violent pouvait tout de même percer ma défense, je n’aurais qu’à esquiver.

    Maître Drosin me réveilla vers onze heures et à cette heure-ci, la bibliothèque était ouverte. Il y avait donc de nombreuses personnes, silencieuses, qui lisaient ou cherchaient les livres dont ils avaient besoin. Je sortis donc des dortoirs pour rejoindre la salle où nous étions plus tôt. Nous allions commencer un nouvel apprentissage. Visualiser des formes afin de les recréer. C’était là l’intérêt d’une magie de création.

    Bon… Sais-tu comment faire ?

    J’ai jamais vraiment essayé, mis à part des oiseaux en origamis. Je vais vous montrer !

    Depuis la pile de livres à côté de moi sortirent une dizaine de feuilles qui se transformèrent toutes en oiseaux, virevoltant dans la pièce. Revoir ces créatures n’était pas sans me rappeler Yolagaar, l’oiseau flamboyant qui accompagnait Ysaline. Il fallait que je la revoie un de ces jours !

    Bien, même très bien ! Tu es doué ma parole…

    La guilde dont je vous ai parlé ne recrute que les mages recélant un grand potentiel…

    Je vois. Mais ne te repose pas sur tes facilités ! Parfois, améliorer ce que l’on sait faire est plus difficile qu’apprendre. Tu as encore un long chemin à parcourir.

    J-J’en ai conscience, je ne prends pas la grosse tête !

    Bien. Revenons à nos moutons… Tu dois visualiser un objet et le matérialiser, en papier.

    En me concentrant autant qu’il m’était possible, j’essayai de fabriquer un vase sur le sol, devant moi.

    Jusque-là tout semble bien, mais regarde…

    Il tendit le bras en avant et l’objet se plia en deux, comme s’il s’agissait d’une poterie encore fraîche. La chose que je venais de construire n’avait pas réussi à prendre les propriétés de l’objet voulu. Je devais faire mieux. Maintenant que j’avais acquis les trois aspects les plus utiles, je pouvais créer tout ce qui me passait par la tête. Je recommençai donc, agitant mes mains pour créer un vase face à moi. Mais cette fois-ci, j’avais durci les feuilles trop tôt, rendant l’objet difforme et incohérent, des polygones dépassaient de la structure en intérieur et en extérieur, c’était raté… À chaque poterie créée, j’adaptais ma méthode en fonction de mes échecs, jusqu’à réussir à faire un vase parfait. Le Maître me félicita, puis retourna voir dans la salle principale pour voir si personne n’avait besoin de lui. Etant seul à nouveau, je décidai de tenter quelque chose…

    Je m’assis au sol et tentai de créer plusieurs objets à la fois. Assis en tailleur, les yeux fermés, j’écartais les bras. Je sentis les frottements du papier contre l’air arriver jusque dans mes oreilles, alors que je pouvais situer avec précision l’emplacement de chaque feuille que j’avais sous mon contrôle. À ma droite, un premier tas forma un vase long et affiné, bombé vers le centre, qui resta en lévitation alors qu’à ma gauche, un autre se forma, rond, aplati aux deux extrémités.  La fatigue commençait à venir… Face à moi, je tentai de former une troisième poterie, anguleuse cette fois-ci. Je réussis à maintenir les trois vases quelques instants, alors qu’ils drainaient mon énergie. Lorsque ma limite fut atteinte, je relâchai toute ma concentration, me soulageant de mes maux de tête. Les vases se désagrégèrent et tombèrent au sol. Le maître était entré et restait perplexe quant à ce qu’il venait de voir.

    Je t’ai sous-estimé. En revanche, ta réserve d’énergie semble assez faible…

    Oui, j’ai eu l’occasion de le remarquer, moi aussi…

    Tu t’en sors très bien, Liesel. Cependant, je ne t’ai appris que les compétences les plus basiques. Peut-être devrions-nous les mettre en pratique dans l’après-midi ? Je n’aurais qu’à fermer la bibliothèque, après-tout, j’ai toujours rêvé d’apprendre la magie à quelqu’un.

    Treize heures sonnèrent, alors que nous avions déjà mangé et que les bâtiments étaient redevenus déserts. Nous nous plaçâmes tous les deux dans la salle principale. Maître Drosin me conseilla d’utiliser tout le papier qui était à ma disposition, ça ne lui prendrait qu’un instant pour tout ranger. J’avais donc une énorme réserve de ressources. Il s’agissait d’un combat en situation réelle. Je devais essayer de le tuer et il devait faire de même. Je devais mettre à profit les défenses que j’avais apprises, mais j’espérais pouvoir me servir de mes défenses comme d’une attaque. Il n’y avait plus aucune bruit, il me laissait faire la première action, à moi de décider comment débuter le combat.


    En partant en courant sur la droite, ma dague en main, je fis partir des murs plusieurs feuilles coupantes, afin de tester sa réactivité et exploiter d’éventuelles failles. Lorsqu’elle arrivèrent à son niveau, les feuilles perdirent toutes leurs propriétés et tombèrent au sol.

    Sois toujours prudent, lorsque tu affrontes un mage, il se servira toujours de tes attaques.

    L’attaquer à distance était donc impossible, comme je l’avais imaginé. Alors que je continuais vers sa droite, en cercle, sans m’approcher, je décidais de foncer vers lui le plus vite possible, en lançant avec moi quatre feuilles, qui se plantèrent instantanément sur un mur qui venait de s’élever face à moi. Les quatre feuilles, rendues solides, me servirent d’escalier afin de passer au-dessus du mur, me laissant plus haut que le maître, à encore quelques mètres. En me jetant en arrière, je me retrouvai toujours en hauteur, sur les étages de la pièce. Il continuait à me suivre du regard. Je m’arrêtai, pour le fixer en réfléchissant, restant prudent.

    J’étais extrêmement déterminé et impatient de mettre en pratique la tactique que je venais de mettre au point. Alors qu’il lança à ma poursuite quatre shurikens, je sautai pour poser mon pied sur un livre que j’avais sorti de l’étagère à distance, qui restait flottant. Prenant appui sur celui-ci, j’en fis sortir un deuxième, plus loin, afin d’utiliser une nouvelle plateforme. Un troisième livre sortit plus haut, sur lequel je m’accrochais avec mes mains, pieds pendant. Les shurikens tranchèrent les deux plateformes volantes que j’avais utilisées.

    Au moment où je manquais de tomber, je commandai à deux autres livres de venir se caler sous mes pieds, afin de maintenir ma position. Debout sur ces deux bouquins en lévitation, je pris dans les mains le troisième et l’ouvris calmement, afin de regarder son titre.

    Le Rapace Sauvage, mmh ? Quel titre parfait !

    Au même moment, je sautai en avant en jetant le livre avec moi, tenant les deux autres. Il explosa en plusieurs centaines de feuilles, qui s’agrégèrent pour former une forme volatile qui plana jusqu’à me trouver au-dessus du Maître. Détruisant instantanément l’oiseau pour tomber sur lui, je brandis ma dague en avant pour l’attaquer par le ciel. Mais les restes de ma construction se réunirent juste sur sa tête, m’empêchant de passer. Reprenant l’équilibre dans les airs, j’utilisai le bouclier pour rebondir sur le côté. Pendant ma chute, je lançai à nouveau d’autres feuilles vers l’avant, qu’il para en formant des petits murs flottant. Mais il ne fit pas attention au second livre que j’avais jeté durant ma chute, derrière lui, qui lança sous mes ordres plusieurs feuilles coupantes vers lui également, qu’il ne put parer qu’au dernier moment, dans un sursaut. Epuisé, je m’écroulai au sol, vidé de mon énergie…


    Intéressant… Où as-tu appris à combattre ?

    Je balbutiai une réponse à travers mon halètement, la rendant peu compréhensible.

    Ma mère est escrimeuse… j’aime depuis tout petit… prendre de la hauteur — je respirai un grand coup pour prendre mieux la parole, en me relevant avec difficulté — quand j’étais petit, j’escaladais la tour où nous vivions, ça rendait fou mon père. J’avais toujours rêvé de pouvoir m’envoler depuis le sommet jusqu’à la forêt… C’est ce que j’ai fait.

    Je vois…

    Soudain, toutes les feuilles au sol tourbillonnèrent autour du Maître. Subitement, elles allèrent toutes à leur emplacement d’origine, laissant la salle propre, comme s’il n’y avait eu aucun combat. Le maître me félicita, mais je lui indiquai que je devais partir. J’étais épuisé, et il me tardait de retrouver ma chambre à la guilde. Je m’y sentais vraiment bien, quoiqu’un peu seul… Peut-être devrais-je songer à adopter un animal de compagnie ? Je repris mes affaires dans ma chambre, les deux livres que j’avais achetés plus tôt. Puis en repassant dans la salle principale, Mivard me demanda de m’approcher.

    Puisque tu t’en vas si vite, laisse-moi t’offrir ceci.

    Il me tendit un livre étrange, qui semblait scellé par la magie.

    Le présent de Maître Drosin:

    La lacryma au centre ne s’ouvrira que si tu es mage du papier. Enfin, le verrou est loin d’être le plus sûr du monde, c’était surtout pour qu’on ne me le prenne pas facilement… Il est à toi.

    Je le remerciai sincèrement, pour le livre et pour l’enseignement. J’espérais le revoir prochainement. Je tournais les talons pour sortir, lorsqu’il m’interpella de nouveau.

    Liesel… Tu es vraiment sûr… de n’avoir rien remarqué de bizarre ou d’incohérent, en ville ?

    Non, désolé… Pourquoi… j’aurais dû ?

    Non ! Non, personne ne le remarque… À très bientôt ! Je ne bougerai pas d’ici !

    D’accord… Merci encore pour tout ce que vous avez fait !

    Si je tiens cette bibliothèque, c’est pour transmettre mon savoir aux gens. Je n’ai fait rien de plus que mon métier. Et j’ai encore du travail avec toi.

    Il me salua en souriant, puis je sortis. Dehors, je m’isolai dans une ruelle pour me téléporter à la guilde. Je demandai à Sirius d’informer le maître de mon retour en me rendant vers ma chambre. Une bonne douche me ferait du bien ! Après celle-ci, je regardais le présent de Mivard, le livre. Assis sur mon lit, je ne pouvais cesser de fixer la lacryma au centre, attiré par elle. La caressant du doigt, elle s’illumina et le verrou se débloqua. Curieux,  j’ouvris la couverture puis lus à haute voir le contenu de la première page.

    « Lire ou Mourir, par Mivard Drosin. Exemplaire unique. »

    Exprimant un large sourire de fierté et de joie, je me rassis plus confortablement pour lire à voix basse la préface…

    « Adresse au lecteur, par Mivard Drosin. À l’homme ou la femme qui ouvrira ce livre, je souhaite que vous sachiez que s’il est à vous, c’est que vous avez gagné mon estime (ou que vous l’avez volé et forcé la serrure, chenapan !). J’ignore encore qui dans ma vie est assez digne à mes yeux pour le recevoir, mais peut-être qu’un jour, ce journal servira à quelqu’un. Quoiqu’il en soit, si vous êtes en sa possession, j’espère de tout cœur qu’il puisse vous être utile, d’une quelconque manière. Il s’agit d’un recueil de mes aventures, de mes expériences, de mes explorations du monde et de la magie. Puisse-t-il vous transmettre la sagesse qui est la mienne. »

    Je soupirais, ne pouvant réprimer un plus grand sourire et même un gloussement de gêne. Je me sentais honoré qu’il m’ait donné un objet qui lui était cher… je me promis d’en faire bon usage. Il serait le grimoire de magie que j’allais utiliser pour devenir plus fort. Avec cette force, je pourrais enfin accomplir nos objectifs !
    par Liesel Engelwald
    le Ven 29 Juil 2016, 18:42
     
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    Sujet: La Bibliothèque de Neferet
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