RSS
RSS
AccueilAccueil  
  • Sujets actifsSujets actifs  
  • Dernières imagesDernières images  
  • RechercherRechercher  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • AccueilAideRechercheMagesGuildesCarteSujets actifs
    ConnexionS'enregistrer
    Le Deal du moment : -20%
    Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
    Voir le deal
    399 €

    Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

    Un espoir retrouvé, un espoir perdu... par Liesel Engelwald Mar 08 Nov 2016, 00:31
    Liesel Engelwald
    Liesel Engelwald
    Gardien du Savoir







    Un espoir retrouvé, un espoir perdu... 1478040590-160816121320949747
    Un espoir retrouvé, un espoir perdu...




    La lumière d’automne, si douce, si fraîche, parvenait jusqu’à ma fenêtre. Elle transportait dans son sillage les couleurs orangées de cette saison trop éphémère qui était pourtant ma préférée. J’aimais beaucoup admirer le spectre ardent et brun de chaque arbre, pourtant il comportait bien des inconvénients : il faisait assez froid le matin et pourtant affreusement chaud l’après-midi. Enfin, chaud, le mot était relatif. Après tout, je venais d’Iceberg et je craignais beaucoup la chaleur, d’autant que je n’avais pas à subir ces oscillations très souvent… Cela faisait longtemps, trop longtemps, que je n’avais pas mis les pieds hors de la guilde. Assurément plus d’un mois, enfermé dans ma chambre, sans rien faire. J’avais juré ne pas subir mes émotions afin de changer le monde mais j’avais été incapable de passer outre ma dépression pour sortir de mes quartiers. Enfin « dépression »… J’avais perdu toute envie de faire, voir, lire, entendre quoi ou qui que ce fût. Seule Alkael faisait exception. Elle était à vrai dire ma seule raison de mettre les pieds dehors, pour la promener.

    J’avais quand même tenté de rendre ces deux mois d’inactivité totale un tant soit peu constructifs, en lisant le journal que m’avait offert Maître Drosin, mais les sorts qui y étaient expliqués dépassaient largement mon niveau pour l’instant : créer un serpent géant, un golem, brasser des centaines de lames à la fois avec une précision sans faille… j’étais encore loin de manier le papier à la perfection, trop loin. Au lieu de me motiver, cela m’avait plus enfoncé qu’autre chose dans mon sentiment d’impuissance. Tss, j’avais proféré de belles paroles devant monsieur Mugetsu, pour au final rester cloîtré comme un incapable ici. Pitoyable. Ce ne fut qu’au bout de deux mois que je réussis à me donner un coup de pied dans l’arrière-train pour être utile et m’améliorer. Après une douche bien chaude – j’aimais les douches chaudes, cependant il suffisait d’un seul degré d’écart pour qu’un moment stimulant et revigorant devienne le plus parfait des somnifères – je m’étais habillé chaudement pour sortir promener Alkael dans les jardins, comme tous les matins. J’étais parti bien plus tôt en revanche, peu avant sept heures, pour regarder le soleil se lever à l’horizon, comme pour m’inventer une renaissance. Et cette renaissance allait commencer par un bon entraînement. Tout ce temps sans combattre ni bouger, c’était déplorable, je devais me remettre d’aplomb au plus vite !

    Je me rendis donc avec hâte au bureau de Mugetsu après notre balade, afin de le saluer (aller vers les autres faisait également partie de mon programme de ressourcement). Je lui demandai s’il m’était possible de prendre toutes les lettres de missions non-pertinentes  – le tas faisait bien deux fois ma taille ! – afin de les utiliser de manière plus constructive que l’écriture de tâches misérables. Il n’y vit aucun inconvénient, bien au contraire, à la seule condition qu’aucun papier ne traine dans la guilde, sous peine de me retrouver moi aussi déchiré et incinéré. Je partis donc, tirant comme par une corde invisible qui retenait mon bras, l’énorme tas qui me suivait tel un être vivant. Le temps d’arriver en compagnie d’Alkael dans les grands jardins me parut interminable. Je n’avais pas mesuré la quantité de papier que je trainais à mes côtés jusqu’à là-bas, ni à quel point c’était lourd…

    « Alkael, ça te dirait de t’entraîner avec moi ? J’ai bien envie de voir ce dont nous sommes capables tous les deux, non ?
    — Liesel, je t’ai déjà dit des dizaines de fois que parler à ce chien était totalement inutile…
    — Sirius ! Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas entendu…
    — Je n’avais aucune raison apparente de discuter avec toi, alors j’ai gardé le silence, mais je suis d’humeur à causer aujourd’hui. Au passage, quand arrêteras-tu de me vouvoyer ?
    — Euh… Vous êtes une entité supérieure qui régissez l’entièr-…
    — Oui et je préfère que tu me tutoies.
    — D’accord, je vais essayer d’y faire attention…
    — Parfait. Allez, retourne à ton entraînement, je vais voir ce que tu as dans le ventre. Ces derniers temps, je n’ai pas pu admirer ton agilité. »

    Un léger sourire vint s’afficher sur mon visage. Il avait raison, je m’étais ramolli. Il fallait corriger ça. J’avais remarqué lors de mes récents combats que j’utilisais beaucoup ma capacité à rendre le papier solide pour me mouvoir dans l’espace, en l’utilisant comme des plateformes à disposition. C’était l’aspect que j’avais choisi d’exploiter aujourd’hui. J’adressai la parole à Sirius après quelques échauffements, ou devrais-je dire un bon décrassage des muscles et des articulations.

    « Sirius, auriez-vous la capacité d-
    — Tu.
    — Oui… Aurais-tu la capacité de… comment dire ? M’attaquer avec des projectiles ? J’aimerais mesurer mes capacités d’esquive.
    — Bien sûr. Je vais faire en sorte de ne pas mettre un terme à ton existence au cas où tu te loupes, quand même…
    — O-Oui, de préférence.
    — Tu devrais en profiter pour améliorer ta sensibilité aux aeternanos actifs, cela te permettra à l’avenir d’esquiver les attaques par derrière.
    — Oui, bonne idée ! »

    Je voulais vraiment me mettre le plus en difficulté possible, je voulais entrer dans les choses sérieuses de suite. Je m’étais déplacé près d’un lac, l’endroit idéal. Cet entraînement allait donc accentuer plusieurs traits : ma capacité à contrôler de façon stable un plus grand nombre de feuilles ; la pliométrie et les réflexes en sautant d’une plateforme à une autre ; enfin la sensibilité aux aeternanos actifs. Mais surtout, pouvoir synchroniser ces trois éléments : magie, physique et intuition. Au moindre échec : un plongeon dans le lac glacé. J’étais réellement motivé.


    Avec les muscles bien chauds et une fougue inexpliquée, je m’élançai sur l’eau en formant un petit pont de nénuphars blancs. À mesure que j’avançais, chacun d’eux s’élevait un peu plus, créant comme un escalier dans le vide. Presque au sommet, je vis dans le coin droit de mon œil l’eau onduler fortement vers un même point, duquel surgit un jet d’eau. La petite centaine de feuilles qui tourbillonnait autour de moi pacifiquement se retrouva menacée d’inondation. Ainsi, d’un saut sur la gauche, je pris appui sur une planche oblique pour m’élancer vers une plaque parfaitement droite et rouler sur celle-ci, laissant l’escalier se noyer dans l’attaque. Elevé dans le vide, accroupi sur un modeste carré blanc, j’attendais la prochaine attaque qui vint bien plus tôt que prévu. Jouer avec l’eau était malin de la part de Sirius : la moindre goutte sur une feuille et celle-ci devenait inutilisable. Ainsi deux jets d’eaux firent leur apparition vers ma plateforme, qui se désagrégea à mon commandement pour ne laisser qu’une fine barre à laquelle je m’accrochai immédiatement. L’assaut frôla mon visage qui en sentit l’humidité.

    « Bon, on a commencé avec du facile, on augmente la difficulté, hmm ? Si je te laisse le temps de réfléchir c’est pas drôle. »

    Immédiatement je fermai les yeux. Je devais apprendre à me mouvoir simplement en ressentant l’énergie des attaques que je devais esquiver et celle des plateformes que je créais. Ainsi je sentis monter vers moi une colonne d’eau, que j’esquivai en me balançant brièvement vers l’avant, tout en lâchant ce à quoi j’étais accroché. Le pied posé sur une simple feuille A4, je basculai immédiatement en arrière lorsqu’une autre colonne d’énergie frôla à nouveau mon nez. Immédiatement, je sus que la situation allait devenir plus ardue quand je sentis une quantité considérable d’aeternanos se former amplement au-dessus de moi. Le temps d’ouvrir les yeux pour constater qu’un énorme bloc d’eau me tombait dessus, je sautai avec peine vers une autre feuille qui tarda à arriver sous mon pied. Mais celle-ci, sous le danger d’une attaque ascendante, se vit abandonnée d’un saut à bascule vers arrière, vers la colonne qui se déversait depuis lors juste derrière. Dans mon salto, une autre barre de papier apparut juste face au mur d’eau. Prenant difficilement appui dessus, je maintins mon arbre droit quelques secondes avant de me laisser balancer vers le bas, immobile. Essoufflé, je lâchai pour prendre appui sur mon sol blanc.

    « Sirius, laisse-moi juste respirer un inst-… »

    Je laissai échapper un cri lorsque deux projectiles aquatiques vinrent respectivement devant et derrière moi. Je sautai en écartant les jambes, tint un misérable grand écart en prenant appui sur deux murs face à face. Ces derniers n’allaient pas tarder à disparaître alors que deux rayons bleutés les prirent pour cible. Je me laissai basculer en avant, tout en gardant appui sur eux le temps de faire le poirier sur une feuille bien trop petite. Les mots de Sirius vinrent s’ajouter à ma panique.

    « Non, tu réagis trop tard, bien trop tard, anticipe ! Tu dois sentir l’énergie se concentrer. Une fois libérée c’est trop tard, l’attaque est lancée. »

    Je fermai les yeux dans un dernier effort qui puisa dans mes ressources. Je mis fin à mon arbre droit en faisant une roue avant, sur un fin chemin de feuillets. Celle-ci à peine finie que je fis un saut vers l’arrière.

    « C’est bien, mais concentre-toi encore plus maintenant, sinon tu vas finir trempé ! »

    Immobile, je continuai ma concentration, qui se faisait plus intense. Je pivotai simplement sur la droite et sentis deux jets humides frôler tout mon corps et l’instant suivant, j’étais au sol, effectuant une pression sur mes bras pour éviter toute l’eau qui passait au-dessus de moi. Ma concentration me permit finalement de prévoir un événement qui provoquerait à coup sûr ma perte : quasi-allongé dans ma pompe, je levai les jambes avec une explosivité douloureuse pour anticiper l’attaque qui visait mes pieds, puis, bien droit à la renverse, je pivotai sur mes mains, geste qui s’avéra non sans douleur musculaire. Mes genoux se plièrent pour saisir une barre à laquelle je me balançai. Ma large plateforme venait de se détruire totalement, ne restait que ma petite tringle, qui cessa d’exister lorsque je la saisis dans le but d’esquiver une attaque, sans prendre garde à une autre.

    « Plouf ! L’eau n’est pas trop froide ? Avec ça, tu n’es pas prêt de pouvoir attaquer en même temps… Imagine si tu dois en plus défendre quelqu’un d’autre ? »


    Je rampais avec difficultés vers la rive, pour lamentablement m’étaler sur la pelouse humide. En admirant toutes les feuilles qui se trouvaient dans l’eau, je pus constater mon échec. J’ignorai Sirius un bon moment en respirant comme un buffle, sans faire attention à mon visage qui s’enfonçait à moitié dans la terre tant ma détresse était grande. Après quelques minutes, je pouvais enfin reprendre une respiration décente, je pus répondre.

    « C’est plus difficile que ce que je pensais…
    — Tes réflexes t’ont sauvé la mise, mais ton anticipation te faisait défaut. Tu dois toujours savoir ce qu’il se passe sur le champ de bataille, devant, derrière toi, en toi, en l’ennemi. Tu dois être maître de la situation.
    — Facile à dire pour v- toi… Tu vois tout.
    — Tu as eu mal, sur la fin, tu n’es pas blessé ? Je suppose que tu peux voir quels sont les risques de ne pas savoir anticiper son adversaire…
    — Comment tu veux que je vous anticipe ?
    — La question à se poser n’est pas « par où l’ennemi VA m’attaquer » mais « par où l’ennemi PEUT attaquer ? ». Tu dois avoir conscience des ouvertures de chacun de tes mouvements et réagir dans l’immédiat à la moindre concentration d’aeternanos que tu ressens. Certains mages sont assez forts pour localiser avec précision les méridiens magiques et déterminer même les attaques physiques à venir, mais tu n'en es pas là. Apprends à ressentir les aeternanos qui s’excitent, forcément annonciateurs d’un sort. Après on passera à savoir combien de personnes se trouvent dans une pièce.
    — Je vois… Je vais prendre une pause, si tu veux bien…
    — Fais, fais, je ne voudrais pas que tu te blesses. »

    Je réunis calmement tout le papier encore disponible vers le tas qui n’avait pas tant diminué que ça. Dans le mouvement de celles-ci, l’une d’elles se colla à mon visage. La seule chose que je pus voir fut le mot « Seven ». Immédiatement le souvenir de mon dernier voyage à Seven refit surface dans ma mémoire…

    Dans le hall de la Haute-Tour, je déchirais un à un les petites bouts, sans les toucher, perdu dans mes pensées. Encore une fois, sans m’en rendre compte, je pensais à haute voix.


    « Seven… J’aimerais bien y retourner. J’avais beaucoup aimé l’ambiance de la petite ville où nous étions, Ysaline et moi. Ysaline… J’aimerais tellement te revoir, j’aimerais tellement que tu comprennes mes motivations. Oh ! Il y avait aussi Irina et Ilhem ! Je me demande ce qu’ils sont devenus ! Je devrais leur rendre visite à l’occasion. Ils ont eu le temps d’en faire, des choses, en deux mois…
    — Si tu es curieux, ils sont toujours à Seven, dans une grande ville, plus à l’est.
    — Merci beaucoup Sirius ! Je vais y aller de ce pas ! Prendre l’air et voir des amis me fera le plus grand bien.
    — Je préviendrai Mugetsu de ton départ dans ce cas. »

    J’allai dans ma chambre, nonchalant. Cet entraînement n’avait pas duré très longtemps, mais il m’avait permis d’identifier des points qui devaient être améliorés dans ma défense. Ils allaient faire l’objet de prochaines sessions d’entraînement, plus sérieuses cette fois-ci. Je m’assis à mon bureau sans trop savoir pourquoi puis, en fixant la fenêtre sans ne rien regarder, eus l’idée d’écrire une lettre à mes parents. Après deux mois, ils avaient dû retourner à Bosco ! J’allais probablement retourner les voir très vite. La lettre leur expliquait en détails les derniers événements, ce qui s’en était suivi… J’avais particulièrement fait attention à ne pas employer des tournures défaitistes, de peur de les inquiéter. Tout allait bien maintenant.

    Il devait être environ dix heures, il était temps pour moi de sortir. Je fis un détour par la Haute-Tour pour remplir mon sac de feuilles déchirées. Ces missions que Mugetsu s’efforçait de trier n’allaient finalement pas s’avérer si inutiles que ça. Je demandai à Sirius de me déposer aux alentours de la ville, j’avais envie de marcher. L’instant d’après, j’avais passé le portail et face à moi s’élevait la grande cité.


    Cité de Sainte-Nuit:

    J’avançais lentement vers la ville alors que le vent balayait mes cheveux. J’aimais voir des morceaux de lumière éclairer la plaine, laissant apparaître les ombres des nuages, qui glissaient sur le vent. Sirius m’en disait plus sur cet endroit.

    « Je sais que tu aimes bien savoir où tu mets les pieds, alors voici un petit speech. Cette ville du nom de Sainte-Nuit compte parmi les plus influentes de Seven. Elle est en quelques sortes le pôle intellectuel de cette ville. Pourtant, malgré l’attrait touristique des nombreux musées, la ville souffre de difficultés économiques… Beaucoup de caravanes passent ici sans s’arrêter : la côte à l’entrée de la ville est quasiment impraticable pour la majorité des chevaux. On y trouve ainsi d’énormes disparités sociales entre les quartiers… Cependant le quartier riche et savant mérite le coup d’œil. Profite-en tant que tu es ici ! Tes amis sont dans un musée justement : le Musée des Roches Antiques. C’est une antenne de celui que l’on trouve à Minstrel, il est donc bien moins rempli, mais il reste très intéressant. Bonne visite ! »

    Je le remerciai pour l’explication qui était amplement suffisante. J’allais bientôt m’apercevoir que monter cette côté était une épreuve. Elle avait même ravivé les douleurs que j’avais ressenties ce matin, alors que j’y allais tranquillement. Le soleil de fin de matinée rendait la tâche d’autant plus ardue. Je détestais la chaleur.

    J’entrai dans la ville et put voir face à moi une grande allée où le monde foisonnait. Une ambiance joviale et festive semblait régner, ça mettait du baume au cœur. Je m’étais donc isolé si longtemps, pour que la vue de ces festivités me rappelle à quel point être humain avait du bon. Je tentai de cacher un sourire puis avançai vers la gigantesque fontaine qui s’imposait maîtresse de la grande place, au bout de plusieurs mètres. Au centre de celle-ci se tenait, droite et fière, la statue d’une ancienne souveraine de Seven (d’après la plaque).

    Le bruit de la fontaine couplé avec le mouvement doux du monde était des plus agréables à admirer. Si cette ville recélait de la misère, ce n’était clairement pas la première impression qu’elle donnait !

    « Sirius, tu pourrais m’indiquer le chemin vers le musée, s’il te plaît ?
    — Tu as un plan juste à côté… Liesel, qu’est-ce que tu vas dire à tes camarades, quand tu vas les voir ? Qu’un être immatériel d’origine divine t’a filé leur emplacement ?
    — Je… n’avais pas pensé à ça… Je trouverai bien, ne vous en faites pas ! »

    J’observai le plan afin de localiser précisément l’entrée du musée. La première à droite dans l’allée de gauche. Je partis alors à grands pas vers ma destination et m’y trouvai en un rien de temps. La ville était beaucoup plus petite que ce qu’elle semblait être, au final...

    « Boujour et bienvenue au musée des Pierres Antiques. Vous souhaitez faire la visite libre ou  la visite guidée ? Elle vient tout juste de commencer, vous devriez pouvoir rattraper le groupe !
    — Bonjour, euh je… je vais faire la visite libre, merci !
    — Je vais vous demander de bien vouloir laisser votre sac ici, suite à de récents vols de pierres, la direction a décidé de mettre à disposition des clients des casiers fermés.
    — D-D’accord… De toute façon il n’y a rien d’important.
    — L’entrée est par ici. La visite se poursuit au premier, deuxième et troisième étage. Amusez-vous bien ! »

    La dame me guida donc vers la porte et me laissa dans le grand hall. Il était décoré de petites vitrines, recelant chacune diverses pierres, parfois luisantes, parfois sculptées, parfois absolument banales. Sur les murs, on trouvait de grandes répliques de tableaux connus qui venaient nourrir les légendes autour des pierres. Certaines copies de parchemins anciens étaient également sous vitrine. Alors que j’avançais en regardant à un rythme plus ou moins rapide les différentes vitrines, en balayant du regard les petites plaques, un dialogue parvint jusqu’à mes oreilles.

    « Monsieur le guide ? Pourquoi avoir construit un musée de pierres ici ? Seven est une région très plate, vous n’avez pas dû en trouver beaucoup…
    — Très bonne question ! Pour être tout à fait honnête, cette antenne n’a pas été ouverte en raison de la prolifération de pierres magiques à Seven, non. Nous avons décidé d’implanter nos pièces ici pour la légende. »


    En m’approchant du groupe, je pus apercevoir derrière la foule, à travers les épaules de chacun, quelques mèches roses.

    « Il y a fort longtemps, une grande souveraine de Seven était une adepte des jeunes garçons. Coupable de plusieurs dizaines d’adultères, elle fut maudite par un grand sorcier proche du roi. Ecrasée par la culpabilité, elle prit la fuite dans les plaines avant de se pétrifier subitement. Sa statue restait donc parfaitement immobile au milieu des landes. Mais chaque nuit, la lumière de la lune venait caresser ses épaules et la réconforter dans sa solitude. D’après le mythe, encore consciente dans sa prison de roche, elle tomba éperdument amoureuse de la lune et commanda à la roche de l’élever vers l’amour le plus pur qu’elle connut. Ainsi, jour après jour, la terre se souleva, l’amenant un peu plus proche de son amant. C’est ainsi que cette montagne aurait poussé. Aucune recherche scientifique ne semble prouver le contraire pour l’instant, si bien que l’on constate chaque année que la ville semble grimper en altitude. Vous avez pu voir sa statue sur la fontaine sur la grande place. »

    Une histoire bien intéressante qui expliquait probablement le nom de la ville, Sainte-Nuit. Néanmoins, j’avais du mal à saisir comment l’on pouvait être pétrifié et conscient, ni comment la terre pouvait se soulever d’elle-même, mais je n’étais pas là pour ça. J’étais là pour Irina et Ilhem. J’avais pu apercevoir les cheveux d’Irina derrière la foule, alors, suivant le groupe qui suivait le guide, je pus rattraper le jeune couple qui sursauta en entendant le son de ma voix.

    « Liesel !
    — Liesel ! »

    Le grand sourire qu’Irina afficha fit naître le mien, j’étais heureux de constater qu’elle était contente de me voir… Si je m’étais rapproché d’Ilhem, Irina et moi avions gardé quelques distances, à bord du navire…

    « Qu’est-ce que tu fais là !?
    — Je voyage, par ci par là…
    — Laissons tomber la visite, on pourra y retourner !
    — Allez-y… j’attends qu’elle revienne… »

    Irina m’adressa encore une fois un grand sourire, alors qu’elle suivit le groupe. Je ne savais pas encore qui était « elle », mais j’étais sûr de bientôt le découvrir. Ilhem m’emmena hors du musée puis nous nous assîmes sur le rebord de la grande fontaine. Irina allait probablement nous rejoindre avec la fameuse « elle ». Nous avions au passage récupéré nos affaires.

    « Alors, comment ça va ? Quoi de nouveau ?
    — Euh… Pas grand-chose, à vrai dire… Et vous ?
    — On a beaucoup voyagé avec Irina. On a même rencontré une nouvelle partenaire de voyage, juste après qu’on s’est séparés ! C’est elle qu’Irina attend, elle était aux toilettes.
    — Je vois…
    — J’espère que tu t’es entraîné depuis la dernière fois, parce que je suis prêt à en découdre quand tu veux !
    — Ahah… Euh… Oui… Beaucoup… »

    Je détournai le regard en imaginant jusqu’à quel point il avait pu devenir fort… Il me raconta ce qu’il avait vu avec Irina, à quel point Irina avait progressé, sur le plan magique et social, qu’elle lui avait sauvé la mise dans plus d’un combat, qu’Irina avait insisté pour venir dans cette ville... En somme, il ne parla que d’elle. J’étais un peu frustré de constater qu’ils ne s’étaient toujours pas rendu compte de la réciprocité de leurs sentiments qui crevait pourtant les yeux. Nous passâmes un petit moment à discuter, en attendant l’invitée mystère qui s’était éclipsée aux toilettes. Ce fut lorsqu’Ilhem s’écria un « Ah, les voilà ! » que les choses changèrent radicalement.



    Le temps à peine de tourner la tête que je dus esquiver un éclair de feu dirigé droit vers moi. Légèrement confus, j’étais au sol, je reprenais mes esprits. En me relevant, j’entendais Ilhem crier…

    « Mais qu’est-ce qu’il t’a pris, Ysaline !? »

    Je tournai la tête, je ne pus voir que les braises qui scintillaient encore autour d’Ysaline, qui venait visiblement de diriger son attaque droit sur moi. Elle ne me laissa même pas m’exclamer son nom qu’une nouvelle salve d’oiseaux embrasés foncèrent vers moi et, alors que j’esquivais à plusieurs reprises, me suivaient toujours. J’élevai soudainement un mur de papier face à moi, qui prit feu d’un coup, ne laissant de l’attaque que de la cendre.

    « Ysaline, arrête, c’est un ami !
    — Non, c’est un assassin ! »

    Elle apposa ses deux mains sur le sol tandis qu’une dizaine de nouveaux rapaces surgirent autour d’elle en me prenant pour cible. Je façonnai immédiatement un nouveau mur de papier, qui fut perforé par ces oiseaux beaucoup plus rapides que les précédents, me forçant à bouger. Elle lança son bras en avant, celui qui portait le sceau de Yolagaar, lorsqu’une autre dizaine d’oiseaux surgirent de sa main. Ils disparurent tout à coup dans une vague translucide bleutée.

    « Ysaline, stop. Je te dis que c’est un ami à nous. »

    Elle baissa le bras et tomba à genoux, la tête baissée.


    « Je le connais…
    — Vous vous… ?
    — Liesel Engelwald… tu as assassiné une femme…
    — Oui. Pour te sauver la vie, et celle d’autres innocents… »

    Ce qui me frappa le plus dans cette scène fut le regard d’Irina. La voix de son dernier avertissement résonna dans mon esprit. Elle m’avait dit de ne pas laisser mes convictions me faire devenir une mauvaise personne. Alors c’était ainsi qu’elle me considérait… Ilhem quant à lui semblait plus concerné par la gravité de deux amis qui s’affrontent plutôt que par le meurtre que j’avais commis…

    « C’est pour ça que tu l’attaques ? Tu veux le tuer ? C’est ridicule !
    — Mais je ne peux pas le laisser…
    — Ysaline… Je ne suis pas un assassin, je voulais nous sauver tous les deux. »

    J’avançai d’un pas hésitant vers elle.

    « Si je n’avais pas fait ça, non seulement nous serions tous les deux morts, mais elle aurait pu prendre en otage des enfants, assassiner des parents… Cette femme était dangereuse, il fallait l’arrêter…
    — Il va falloir qu’on m’explique tout, parce que je suis perdu là. »

    La foule qui avait cessé toute activité pour nous regarder retourna à ses occupations, alors qu’Ysaline, plus calme, s’était assise sur la fontaine. J’étais face à elle, en tailleur sur le sol, Yolagaar entre mes mains. Je caressai lentement son plumage flamboyant, qui ne dégageait qu’une chaleur réconfortante peu intense. Nous racontâmes chacun notre version, nos ressentis, sans céder à la colère ni à la tristesse. Des sourires nostalgiques étaient même venus illustrer le récit de notre rencontre, comme s’il eut s’agit d’un temps que jamais nous ne pourrions revivre. Elle avait fini par se faire une raison… je lui avais tout de même sauvé la vie. En fait, ce qui la gênait le plus n’était plus le meurtre en lui-même, mais le peu de culpabilité que je ressentais. C’était vrai, je me sentais peu coupable. Aussi monstrueux que l’acte avait été, il était nécessaire…

    La discussion s’était plutôt bien terminée, je trouvais… Elle avait accepté de me côtoyer à nouveau. Elle avait ajouté un « e-et ce n’est parce que ça m’a manqué de t’avoir comme ami… hein… ne crois pas cela, Liesel… » qui m’avait particulièrement touché. Une dernière question l’avait tout de même raidie : si je devais le refaire ? Evidemment, si la situation se présentait à nouveau, je n’allais pas hésiter. J’avais conclu en disant qu’en tant que mage, c’était une éventualité que nous devions envisager, car nous étions sans cesse en proie au danger des mages noirs qui se faisaient de plus en plus nombreux.

    Au final, seule Irina semblait triste… elle avait l’air à la fois mal à l’aise par rapport à cela, mais également, je ne saurais comment dire… dépitée, par autre chose.

    « Irina ? Tu vas bien ?
    — Hmm ? Oh, oui ! Ne t’en fais pas, Ilhem, je vais bien… »

    C’était clair, elle allait mal.

    « Ce n’est pas à cause de ce que tu as fait, Liesel. Même si… je suis absolument contre ces idées, mais je ne vais pas t’en vouloir… je sais que je suis trop naïve et faible…
    — Alors quel est le problème ?
    — Je… Je n’aime pas cet endroit… Il y a quelque chose qui me perturbe... Je dois retourner au musée. »

    Elle se leva soudainement, laissant derrière elle une incompréhension générale. Elle n’avait pas pour habitude d’agir d’elle-même, dans la mesure où elle faisait de la volonté d’Ilhem la sienne. Nous la suivîmes tous les trois vers le musée où nous étions, dans lequel elle s’était dirigée presque en courant. Nous la poursuivîmes à l’intérieur, jusqu’au premier étage. Elle semblait vouloir trouver quelque chose de précis. Nous la trouvâmes immobile, face à une vitrine, de laquelle émanait une vive lumière oscillant entre le vert et le bleu. Je crus un instant qu’il s’agissait de sa magie, dont la teinte était identique, mais il s’agissait bien de la pierre, qui semblait réagir à la présence de notre amie.


    « Non… Ils ne l’ont pas détruite… Ils ont continué…
    — Irina ? Qu’est-ce qu’il y a !? »

    Ilhem la bouscula presque pour l’éloigner de la pierre. Il a la fixait dans les yeux, d’un air terriblement inquiet. Aucun de nous ne l’avions jamais vu comme ça, c’était sûr. Ysaline s’approcha, alors que la lumière faiblissait.

    « Pierre d’Elpída. Ce minéral, extrait dans la Mine d’Espérance, contiendrait d’après plusieurs chercheurs, une énergie unique pouvant déformer la réalité. Cependant personne ne sait comment elle s’utilise. La mine fut donc fermée officiellement en X-783, après plusieurs années d’inactivité. C’est ce que dit la plaque.
    — Ilhem… »

    Pierre d’Elpída:

    La jeune fille ne recroquevilla dans les bras d’Ilhem, qui la serra fort contre lui, sans trop savoir quel était le danger qui la menaçait. Ysaline et moi nous regardâmes d’un air inquiet, intrigué et désorienté.

    « Sirius, tu sais quelque chose sur cette pierre ?
    — La plaque dit tout ce qu’il y a dans les archives officielles de Seven. La mine en question se trouve à côté d’un petit village du même nom, Espérance, au sud, dans le récif montagneux. Ce village vit en autarcie et n’est mentionné que très peu dans les archives. Suffisamment peu pour attiser ma curiosité… Tiens ? Une très forte concentration magique… Liesel, tout ceci ne me dit rien qui vaille.
    — Ne vous en fais pas, je pense que je vais en apprendre plus… Merci, je vous solliciterai si j’ai besoin d’aide.
    — Oui mais seulement si tu me tutoies… »

    Sur la recommandation du jeune guerrier, nous sortîmes pour regagner une chambre à l’auberge. L’ambiance absolument paisible de cette auberge apparemment notée quatre étoiles était propice à la détente et à la réflexion. Nous avions deux lits doubles à disposition dans cette grande pièce qui nous était réservée. Ysaline avait encore tout payé. Elle disait que ses fonds couvraient largement. Elle m’avait certes dit qu’elle était partie de chez elle en volant une grande partie de la fortune, mais comment faisait-elle pour la trimballer sur elle tout le temps ?

    « Je vais mieux… merci beaucoup tout le monde.
    — C’est normal Irina.
    — Tu nous expliques ? À moins que tu préfères ne pas en parler…
    — Non, non… j’ai été en contact avec cette pierre. Enfin, pas elle précisément – elle esquissa un léger sourire, ce qui me rassura grandement quant à son état – mais à ce minéral. Il était dit sur la plaque qu’il avait le pouvoir de modifier la réalité, mais que personne ne savait comment s’y prendre… »

    Elle marqua une longue pause durant laquelle elle fixait Yolagaar, sans raison apparente.

    « Je sais comment utiliser cette pierre. »

    Un étonnement général anima la pièce un instant.

    « Comment ça ?
    — J’ai la capacité d’utiliser ces pierres et leur pouvoir. Vous m’avez déjà vue à l’œuvre…
    — Evlogía…
    — Oui, ma magie, Evlogía… »

    Une fois encore, un long silence régna, si bien que l’on entendait la respiration de l’oiseau flambant, qui se faisait discrète. Ilhem soupira longuement en s’affalant sur le lit.

    « Je ne sais pas pourquoi tu as réagi comme cela, mais s’il y a le moindre danger, Irina, tu sais que je suis là pour te protéger.
    — Tu peux compter sur moi aussi !
    — Il est évident que je vais te défendre s’il y a le moindre problème, Irina. »

    Nous sourîmes tous ensemble face à elle, qui semblait ébranlée. Constater que trois personnes tenaient ainsi l’avait vraiment remuée.

    « Liesel, je n’ai presque rien sur ces pierres. J’aimerais vraiment que tu en apprennes plus. Si un tel pouvoir existe, il ne doit vraiment pas tomber entre de mauvaises mains. Surveille Irina de près… je suis persuadé qu’elle ne dit pas tout ce qu’elle sait. Je pourrais savoir, mais ça grillerait son cerveau.
    — C’est une évidence… Mais elle n’est pas dangereuse, elle ne fera pas mauvaise usage de ce pouvoir.
    — Actuellement, oui, mais n’importe qui peut changer… Qui sait ce dont elle serait capable s’il arrivait quelque chose à Ilhem ? Peut-être que tu pourrais en apprendre plus dans cette mine.
    — Il est évident que nous devons commencer par là. »

    Nous voulions tous les trois en savoir plus sur ce pouvoir, mais Irina s’était assoupie juste derrière Ilhem après cette scène. J’avais cru comprendre qu’elle se fatiguait facilement… Ilhem et moi étions sortis acheter quelque chose à manger pour nous quatre – même si l’on s’attendait à ne plus revoir la demoiselle jusqu’au lendemain – puis nous passâmes l’après-midi à jouer aux cartes. J’étais vraiment mauvais. J’imagine que le fait de lire l’un des livres posés sur le chevet en même temps de faire léviter les petits cartons de jeu n’aidait pas à se concentrer. Au final, nous avions atteint la soirée sans aborder de sujet fâcheux, comme de simples amis s’amusant, tout en lançant quelques regards doux et inquiets à celle qui dormait.

    Nous nous étions assoupis. Irina et Ilhem dormaient ensemble, tandis que je me retrouvais avec Ysaline… J’étais content de me retrouver si près d’elle, j’espérais que cette émotion était réciproque. Trouver le sommeil fut facile après de tels événements, sans compter l’entraînement de ce matin. Pourtant mes yeux s’ouvrirent au milieu de la nuit. Nul moyen de savoir l’heure qu’il était, mais le matin était encore loin, je pouvais l’affirmer par la lune qui éclairait la moquette grise. Je m’assis donc dans le lit, murmurant dans mon esprit mes inquiétudes. En quoi consistait ce pouvoir ? Quelles étaient ses limites ? Modifier la réalité… Ce n’était pas peu dire !

    « Nnh… Tu ne dors pas ? murmura ma partenaire.
    — Non, je me suis réveillé…
    — Moi aussi… »

    Elle s’assit en tailleur à côté de moi. Je ne pouvais discerner que sa silhouette décoiffée à contrejour dans la lueur de la nuit. Pourtant le son de ses lèvres qui s’écartaient pour un sourire m’était parvenu, entraînant les miennes dans le même mouvement.

    « Je suis désolée… De t’avoir attaqué tout à l’heure…
    — Ne t’en fais pas, tu ne m’as pas touché. Et puis… je comprends…
    — Ce que tu as fait m’a révulsé… Mais en y réfléchissant… C’était la seule solution. Enfin, pour qu’on s’en sorte vivant.
    — Oui… On pourrait… parler d’autre chose ?
    — Oui, dit-elle en baissant la tête. Liesel, je n’ai pas envie de me séparer de toi… Ce lien que je forge, avec toi, avec Irina et Ilhem… vous êtes les seuls avec qui j’ai pu…
    — Je comprends...
    — J’aimerais vraiment faire plus de missions avec toi, m’amuser plus avec toi. Tu es la première personne à m’avoir aidée dans ma quête et j’espère qu’un jour, vous m’aiderez à obtenir ce pourquoi je suis partie…
    — Qu’est-ce ?
    — Je ne peux pas le dire pour l’instant, haha. Mais c’est en rapport avec Yolagaar et la magie de feu.

    Elle parla de sa magie et de son entraînement par la suite. Elle avait appris à faire deux types de volatiles : des oiseaux qui diffusaient de grandes flammes dans le but de brûler et d’autres, plus rapides, qui infligeaient des dégâts perçants. Moi de mon côté… toujours rien. C’était lamentable je devais corriger ça ! Ysaline et Ilhem avaient beaucoup progressé et je n’avais toujours rien fait. Nous restions tous les deux seuls dans la pénombre rassurante de notre lit. J’étais vraiment heureux de l’avoir à mes côtés. J’admirais cette rencontre faite par hasard et le destin ne cessait de nous réunir… Mon amie finit par se rendormir, et moi de même. La nuit fila sans que je m’en rende compte, le soleil avait brûlé mes paupières en un rien de temps.


    La première chose que je vis fut Irina, assise. La première chose que j’entendis fut les ronflements assourdissants d’Ilhem, qui dormait en travers sur le lit.

    « Bonjour Liesel ! m’adressa-t-elle, décorée d’un visage joyeux.
    — Bonjour Irina, répondis-je en me frottant les yeux.
    — On nous a apporté le petit déjeuner, il est sur la table si tu veux.
    — Ah oui, merci. »

    Je me levai puis déjeunai puis nous réveillâmes tout le monde. Après deux petites heures de réveil, les sujets sérieux revinrent d’actualité lorsque, dans le journal, on pouvait lire qu’une des pierres avait été réquisitionnée : la pierre d’Elpída avait été récupérée dans l’après-midi. D’abord Irina, puis cet événement… quelque chose se tramait autour de cette pierre et des enjeux gigantesques étaient de mise. Sirius me les rappela encore une fois, il insista aussi sur le fait que je devais retrouver cette pierre au plus vite. Ysaline et Ilhem étaient d’accord avec cette suggestion que j’avais répétée. Irina sembla réticente à accepter les recherches, mais elle finit par accepter… Il était clair qu’elle nous cachait beaucoup, mais nous ne voulions pas la brusquer…

    Il n’y avait nul doute possible maintenant, quelque chose se tramait. Ainsi, pendant que je saluais le groupe pour mon départ, j’imaginais déjà la façon dont j’allais aborder le problème, alors même que Sirius avait trié tous les livres faisant référence à cette pierre dans la bibliothèque de la guilde. Un long travail de recherche m’attendait.


    Fiche de RP (c) Miss Yellow

    Revenir en haut Aller en bas

    Re: Un espoir retrouvé, un espoir perdu... par Nina Andersen Jeu 08 Juin 2017, 00:06
    Nina Andersen
    Nina Andersen
    Briseuse de Mythes







    Ce sera S+ et 500 points parce qu’y a un minimum de respect à avoir tout de même.

    On s’en tire avec 397 lignes soit un total de 3970 points de base, plus les 500 propres à un entraînement, et on obtient 4470, beau bébé.

    À cela s’ajoutent les bonis :

    ♦ Pas de bonus perfection malheureusement…

    Récapitulatif des fautes pour les réclamations:

    ♦ Aucun souci avec la cohérence pour le moment : 100 points.

    ♦ Niveau originalité, elle se situe surtout, à mon sens, dans l’introduction de l’arc qui se fait dans la deuxième partie du texte. Le principe de l’entraînement Sirius n’est pas original mais son orchestration permet tout de même de gagner quelques points ! 30 points.

    ♦ L’histoire, pour la continuité avec les événements précédents mais aussi l’introduction d’un nouvel arc, mérite bien 300 points pour le moment. Et comme disait un vieux sage roumain des années 70 : « on ne peut juger l’entièreté d’un gâteau à son seul glaçage ».

    ♦ Au niveau du rendu, c’est très joli et je salue tout de même l’effort que tu fais d’attribuer une couleur à un personnage. On a de la patience ou on n’en a pas ! 100 points.

    ♦ Niveau humour, on ne peut pas dire que le RP en est garni mais j’apprécie tout particulièrement les joutes mentales avec ce cher Sirius ♥ : 150 points.

    ♦ Et enfin parlons de la rédaction. C’est bien, on ne peut pas dire le contraire, mais certaines tournures restent maladroites voire orales. Cela ne nuit pas au reste, donc je n’attribue pas moins de 250 points.

    Ce qui nous fait un total de… Drum roll ! 5900 aethernanos, p’tit gars !

    Revenir en haut Aller en bas

    Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut




    - Sujets similaires